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Education nonformelle : Un plan stratégique pour plus de cohérence

Publié le lundi 13 juin 2005 à 07h18min

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Du 9 au 10 juin 2005, s’est tenue au Centre de formation et de perfectionnement des TP, à Gounghin, la 3e Assemblée générale du Fonds d’alphabétisation et d’éducation non formelle (FONAENF). Environ 300 délégués venus des quarante-cinq provinces du pays se sont penchés sur la vie du Fonds, en vue de gagner la lutte contre l’ignorance.

Né du Forum national sur l’alphabétisation et l’éducation non formelle, tenu à Ouagadougou en septembre 1999, le FONAENF a agréé 504 dossiers à travers ces trois campagnes. Ce qui a permis d’ouvrir 10 000 centres d’alphabétisation et de formation ainsi que des centres d’apprentissage du français fondamental fonctionnel, pour couvrir 33% des effectifs totaux au niveau national, soit plus de 200 000 bénéficiaires. Il va sans dire que le Fonds a généré plus de 10 000 emplois, créés et soutenus en milieu rural par le recrutement d’alphabétiseurs(ses), de superviseurs(es) et de coordonnateurs(trices) des activités d’alphabétisation.

Grâce au principe fondamental de l’institution, à savoir "la stratégie du faire-faire", l’Etat et les collectivités locales, les partenaires techniques et financiers, les opérateurs en alphabétisation et en éducation non formelle et le secteur privé ont joué leur partition pour que le Fonds gagne en maturité.

Au cours de cette 3e asemblée générale, les acteurs du Fonds ont échangé et mené de grands débats sur les rapports moral, financier et des commissaires aux comptes ; les textes fondamentaux ; le plan stratégique 2006-2015 et le renouvellement des membres du Conseil d’administration.

De l’avis de la présidente du Conseil d’administration, Christel Ferret Balmer, les enjeux du plan stratégique s’organisent autour de la nécessité d’avoir une vision beaucoup plus cohérente et de disposer d’un instrument crédible de négociation pour mobiliser les ressources financières nécessaires à la réalisation de l’objectif stratégique de 60% du taux d’alphabétisation de la population globale des 15 ans et plus en 2015.

Dans son allocution de clôture, le ministre délégué chargé de l’Alphabétisation et de l’Education non formelle, Arsène Armand Hien, a salué l’apport de la stratégie "du faire-faire", qu’il a qualifiée de crédible, performante et toujours perfectible pour aider l’Etat à réaliser les objectifs du millénaire.

C’est dans ce sens qu’il a salué toutes les parties prenantes pour leurs contributions. Il a enfin invité les partenaires techniques et financiers qui appuient la mise en œuvre du PDDEB à allouer une part substancielle de leurs contributions au FONAENF, tout en relevant que le gouvernement examinera les recommandations de cette 3e assemblée en vue de leur mise en œuvre dans la mesure du possible.

L’analphabétisme est sans conteste un frein à la formation professionnelle en milieu rural. C’est dans ce sens qu’il faudrait saluer la contribution des partenaires comme les Pays-Bas, les Coopérations française, canadienne, suédoise, suisse, danoise et le Projet Education IV/BAD dans la lutte contre ce fléau, à travers le FONAENF.

Abdoul Karim Sawadogo
Observateur Paalga

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