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‘‘Je ne connaissais pas la politique, mais j’ai été désignée par les populations qui pensaient que j’en avais les capacités’’, Niamoukara Joséphine, maire de la commune de Kiembara

Publié le lundi 10 juillet 2017 à 15h15min

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 ‘‘Je ne connaissais pas la politique, mais j’ai été désignée par les populations qui pensaient que j’en avais les capacités’’, Niamoukara Joséphine, maire de la commune de Kiembara

Kiembara est une commune rurale dans la province du Sourou. Elle est composée de 14 villages. Elle s’étend sur une superficie de 718 km² et est située à 45 km de Tougan et à 135 km de Dédougou.

Le village aurait été fondé il y a environ 7 siècles par un homme du nom de BIA. Kiembara est une déformation de « Kiè-darè » qui signifie en langue San « mes frères arriveront bientôt » (telle aurait été la réponse de Bia au génie qui l’a interrogé à son arrivée). En effet, Bia aurait été rejoint par ses frères Sané et Toro et ils constitueront tous trois la grande famille TOPAN. Cette dernière s’est subdivisée pour donner les trois plus grands quartiers de Kiembara qui sont :Tiogolo (Bia), Mougoulo (Sané) et Sompara (Toro). Sont arrivées bien plus tard les familles WARO, KOMBO, YARO, FORGO, SARAMBE, KOUSSOUBE, ZOUGOURI, WARMA, GUIRE, TINGUERI, SABO, ZERBO, TAO, NIAMOUKARA.

Le chef de terre est en même temps chef coutumier. L’actuel chef est un jeune de 10 ans et est représenté par Labiri TOPAN. Il représente l’autorité suprême dans le pouvoir traditionnel. Ce pouvoir, (traditionnel) est détenu par la grande famille TOPAN au sein de laquelle le chef coutumier est désigné.

Cependant au cas où le chef décède, la famille WARO assure l’intérim du pouvoir pendant sept (7) ans. Le pouvoir passe ensuite aux mains des TOPAN après que le nouveau chef ait été désigné par la terre et intronisé par la famille WARO. Dans l’exercice du pouvoir, le chef coutumier est aidé par huit (8) personnes qui sont les suivantes : Le ZINGAKIRI qui occupe les fonctions de premier « ministre », le TINKRI, le chef fossoyeur, le GUIKIRI chef de la jeunesse, le KOGNAKIRI chef forgeron, le PARI chargé du protocole, BOUEEREKIRI chargé de déterminer le mois lunaire pour la fête coutumière ou rituelle, le LOGOKIRI responsable de la battue.Ces dignitaires sont désignés dans des familles bien déterminées.

Kiembara dispose comme infrastructures économiques de 76 boutiques construites au marché, une boucherie, une gare routière, une aire d’abattage, etc… En infrastructures culturelles, on note le centre populaire de loisir. Nous avons rencontré Madame le maire de cette localité à Dédougou lors de l’atelier de formation des maires et présidents des conseils régionaux tenu à Dédougou les 15 et 16 juin 2017 sous le thème : « opérationnaliser les fonctions stratégiques des plans locaux de développement pour porter les taux de réalisation des efforts attendus des PCD à 75% à l’horizon 2020 conformément à la cible du PNDES ». Interview exclusive.

Est-ce que Madame le maire peut se présenter ?

Je suis NIAMOUKARA Joséphine, maire de la commune rurale de Kiembara, province du Sourou, région de la Boucle du Mouhoun. Je suis née le 21 juillet 1965 à Kiembara, j’ai fait mes études primaires à Kiembara ici, le collège à Ouahigouya et à Tougan. J’ai d’abord été à l’environnement comme animatrice de projets. Ensuite j’ai été recrutée en 1992 comme agent de bureau dans la commune de Kiembara qui était PDS. En 2006 j’ai été élue comme maire de la commune et je suis à mon troisième mandat.

Comment êtes-vous arrivée à la tête de la commune de Kiembara ?

Je ne connaissais pas la politique en son temps, mais j’ai été désignée par les populations qui pensaient que j’avais les capacités de diriger la commune. J’ai beaucoup hésité avant d’accepter parce que j’estimais que j’étais trop jeune pour me lancer dans une telle aventure. Grâce aux encouragements des gens, j’ai accepté et je vois qu’aujourd’hui ça va, j’acquiers de nouvelles compétences à chaque mandat. Pour le moment tout se passe bien. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

David Demaison NEBIE
Lefaso.net

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