Organisée par l’Association Marche mondiale des femmes/Action nationale du Burkina Faso (MMF/ANBF), cette caravane dont l’objectif principal est l’appropriation de la charte mondiale des femmes pour l’humanité a traversé les différentes régions de notre pays pour promouvoir les cinq valeurs de la charte. Il s’agit de l’égalité, de la liberté, de la solidarité, de la justice, et de la paix, dans les villes telles que Ouagadougou, Ziniaré, Kaya, Dori, Ouahigouya, Dédougou, Koudougou, Bobo, Banfora, Gaoua, Manga, Tenkodogo et Fada.

En rappel la Marche mondiale des femmes est un mouvement composé de groupes de femmes venant de 163 pays et des coordinations nationales de plus de 70 pays dont le Burkina Faso. En 2000, elle a élaboré une plate-forme politique de 17 revendications afin d’éliminer la pauvreté dans le monde, de réaliser le partage des richesses, d’éradiquer la violence à l’égard des femmes et d’obtenir le respect de leur intégrité physique et morale.

Pour la coordonnatrice nationale de la MMF/ANBF, Ouédraogo Hawa Dabiré, la caravane a atteint ses objectifs à travers le plaidoyer musical du chansonnier Issouf Compaoré et le théâtre forum sur le thème : « Tourments de femmes », œuvre de l’Atelier Théâtre burkinabè (ATB) du Pr Prosper Kompaoré. La représentation théâtrale, suivie de débats, a, selon la coordonnatrice nationale, permis aux populations des différentes régions de mieux comprendre la portée des messages sur la charte.

La caravane, à laquelle a participé une vingtaine de femmes maliennes, a dû renoncer à son séjour en terre nigérienne. Selon Mme Ouédraogo Hawa Dabiré, l’annulation de cette étape se justifie par le deuil que notre pays portait avec la disparition du général Sangoulé Lamizana, mais également par des problèmes internes du côté du Niger.

Même si la coordonnatrice nationale de la MMF/ANBF ne voulait pas s’aventurer sur certains terrains en révélant les difficultés de ses consoeurs nigériennes ayant provoqué la suppression du séjour de la caravane dans leur pays, il reste que plusieurs points de la charte ne sont pas partagés par le Niger, où ils dérangeraient plus d’un.

Ce n’est donc pas surprenant que ce pays ait coupé la route aux « caravanières », qui voulaient profiter de cette expédition pour mettre sur pied une structure sous-régionale pour mieux rendre visible leurs actions. Mais côté Burkina, on ne se sent pas découragé, et la coordonnatrice nationale de dire que : « On va relancer les choses, car si on ne peut pas aller au Niger, le Niger peut nous rejoindre à Ouaga ».

Cyr Payim Ouédraogo
Observateur Paalga