Journée mondiale sans sachets plastiques : Ce qu’en pensent des Burkinabè
LEFASO.NET | Par Herman Frédéric Bassolé
Le 20 mai 2014, l’Assemblée nationale a adopté la loi N0 17 portant interdiction d’importation, de production, de vente et d’utilisation des sachets et emballages plastiques non biodégradables. Malgré l’adoption de cette loi, les sachets plastiques sont toujours utilisés. Quelques Burkinabè ont bien voulu donner leurs points de vue sur ce problème, ce lundi 3 juin 2017 à l’occasion de la commémoration de la journée mondiale sans sachets plastiques.
Issiaka Compaoré, commerçant : « Les gens continuent d’utiliser le sachet plastique parce que l’utilisation est facile et son prix est moins cher. Sinon nous savons que le sachet plastique n’est pas bon. Mais il faut que les autorités trouvent quelque chose qui est moins cher comme le sachet pouvant le remplacer ».
Ida Compaoré, commerçante : « L’utilisation du sachet c’est un truc facile. Si tu veux vendre quelque chose il faudrait que tu mettes dans un sachet. Si tu ne mets pas, on ne paye pas. Si tu pars payer quelque chose et que tu n’as pas de sac on met ça dans un sachet te donner, c’est pour ça les gens utilisent le sachet ».
Idrissa Dianda, étudiant à l’université de Ouagadougou : « On doit interdire son importation et en même temps sa fabrication au Burkina. On peut passer dans les boutiques, chez les grossistes ramasser tout ce qui est sachet plastique et maintenant promouvoir l’utilisation des sachets biodégradables. Au Burkina ici c’est que l’on vote la loi mais on ne met pas ça en vigueur, on ne met pas ça en application. Il ne suffit pas de voter et puis déposer seulement ».
Un vendeur de sachets plastiques voulant garder l’anonymat a laissé entendre qu’il ne savait même pas qu’il y avait une loi interdisant la vente des sachets plastiques au Burkina Faso. Il ajoute que c’est son seul gagne pain et cela lui permet de s’occuper de sa famille.
Un citoyen voulant garder l’anonymat lui aussi nous dit que le vrai problème au Burkina Faso c’est que les autorités n’attaquent pas le problème à la base, on traite toujours les problèmes de façon superficielle, alors que pour résoudre le problème des sachets plastiques, il faut s’attaquer à l’origine. De plus, il dit vouloir que nos autorités s’inspirent du cas du Sénégal, car il y existe une loi qui taxe les vendeurs de sachets plastiques.
Jude Kiénou (stagiaire)
Lefaso.net