Un projet d’aménagement et de développement des quartiers périphériques de Ouagadougou est en cours de réalisation par la commune de Ouagadougou, avec l’appui de l’Agence française de développement (AFD) et de la Coopération française.

C’est l’étude de faisabilité dudit projet, pour sa première phase, qui a été restituée le 9 juin 2005 à l’Hôtel de ville de Ouagadougou, sous la présidence du bourgmestre de la commune, Simon Compaoré, en présence de représentants du partenaire qu’est l’AFD et de certaines sociétés d’Etat, notamment l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) et la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL), ainsi que de celui de la Direction de l’Urbanisme, des maires d’arrondissement et d’associations.

Pour ce qui est des actions réalisées en faveur de la ville de Ouagadougou, il serait fastidieux de les énumérer. L’édile de la commune, Simon Compaoré, n’a d’ailleurs pas manqué, dans son mot introductif à l’atelier de restitution, de rafraîchir la mémoire de l’assistance.

Entre autres réalisations : la construction de Rood-Woko et de bien d’autres infrastructures marchandes comme les marchés de Sankariaré, de Pag-layiri, de Nabig-yaar, de Baskuy, d’Hamdalaye. La présente étude, financée par l’AFD, présente un projet d’aménagement et de développement des quartiers périphériques de la commune. Le représentant de l’AFD à la rencontre de restitution a souhaité que l’étude soit transformée en projet pour être prise en compte dans leur enveloppe de 2005.

Pour ce qui est de l’étude dont les résultats ont été présentés par l’architecte Lucien Godin, membre de l’équipe du bureau d’études pluridisciplinaires du Groupe Huit, elle comprend deux composantes : la première, qui renferme la voierie, le drainage des eaux pluviales, les coûts des aménagements ; la seconde embrasse la desserte en services de base, qui définit les principes généraux d’intervention, les modèles d’intervention envisageables et enfin la mise en œuvre de la composante.

L’étude contient, selon l’équipe qui l’a conduite, les principales demandes formulées par les populations à l’occasion des enquêtes menées auprès d’elles en avril 2005. Cependant, les besoins des habitants ne peuvent pas être couverts par l’enveloppe financière prévue par le projet et qui est estimée à 6,56 milliards de francs CFA. Car le coût total des aménagements inventoriés est de l’ordre de 34 milliards de nos francs.

L’atelier de restitution devait donc être l’occasion pour les participants d’apprécier le contenu de l’étude, dont la mise en œuvre à travers le projet pourrait réellement permettre d’améliorer les conditions de vie de ces laissés-pour-compte des quartiers périphériques de Ouagadougou.

Si ce projet devenait réalité, les populations des quartiers périphériques, souvent appelés « Soweto », « Cités rouges », « Hong Kong », seront à coup sûr reconnaissantes à l’AFD et à la Coopération française, dont les actions salvatrices passées restent gravées dans la mémoire de plus d’un Ouagalais.

Notons que la même AFD, qui a financé dans le passé la construction de Rood Woko et qui n’avait pas manqué de prévenir contre les dangers qui menaçaient cette infrastructure, s’est de nouveau engagée à intervenir pour sa réhabilitation. L’infrastructure délabrée devait d’ailleurs être visitée par les responsables de l’AFD, hier dans l’après-midi. Une nouvelle qui, sans doute, va faire sauter de joie les ex-locataires de Rood Woko.

Hamidou Ouédraogo
Observateur Paalga