Accusées d’armer une milice dénommée « Bana Mura », pour mener des attaques contre les civils des communautés Luba et Lulua dans le Kasaï, les autorités congolaises avaient rejeté l’option d’une commission d’enquête internationale de l’ONU. Lors de la 35e session du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies ce vendredi 23 juin à Genève, les 47 Etats membres du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies ont adopté une résolution sans vote demandant au Haut-commissaire aux droits de l’homme d’envoyer une équipe d’experts internationaux dans le Kasaï.

En collaboration avec des expert nationaux ils seront chargés d’établir les faits, les circonstances et identifier les auteurs des violences dans les Kasaï. Kinshasa a manifesté sa disposition à accueillir ces experts tout en précisant qu’il s’agit d’une collaboration technique et logistique tout en gardant le leadership de l’enquête.

Cette mission fait déjà l’objet de critiques de certains défenseurs des droits de l’homme notamment la Fédération internationale des droits de l’homme. Pour eux, les autorités congolaises accusées d’avoir commis des violations ne peuvent conduire la direction de l’enquête. Elle souffrira d’indépendance car les autorités congolaises seront juges et parties

Le Haut-commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU Zeid Raad al-Hussein, doit présenter l’année prochaine, lors du 38e Conseil, le rapport final. Il a dit compter sur les autorités congolaises pour que la mission ait un accès illimité à tous les sites, dossiers, individus et lieux concernés.

Youmali Koanari
Lefaso.net
Sources : Jeune Afrique, Information et médias radio des nations Unies