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Projet aurifère de Bomboré : 89 jeunes prêts à s’auto-employer

Publié le vendredi 23 juin 2017 à 17h32min

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Projet aurifère de Bomboré : 89 jeunes prêts à s’auto-employer

Dans le cadre de son programme de renforcement des capacités des communautés riveraines du projet aurifère de Bomboré, la société Orezone a noué un partenariat avec l’Agence nationale de promotion de l’emploi. De ce tandem, naquirent 89 jeunes qualifiés en menuiserie, maçonnerie, soudure, plomberie et électricité. Ces derniers ont reçu leur parchemin, ce jeudi 22 juin 2017, au cours d’une cérémonie qui a vu la participation du Haut-Commissaire de la province du Ganzourgou, Robert Zoungrana, et du directeur général de la société Orezone, Ousséni Derra.

En 2001, Dipama Alassane, alors élève en classe de 3e, décroche de l’école faute de moyens financiers. Il se lance dans le commerce de quincaillerie dans la ville de Ouagadougou. 16 ans plus tard, il éprouve le besoin de diversifier ses activités car « tout homme doit avoir plusieurs cordes à son arc s’il veut réussir ». C’est alors qu’il est sélectionné pour bénéficier d’une formation en électricité bâtiment dans le cadre du programme de renforcement des capacités des jeunes du projet aurifère de Bomboré initié par la société Orezone. Aujourd’hui 22 juin, après trois mois « de formation intensive » assurée par l’Agence nationale de promotion de l’emploi (ANPE), Dipama Alassane reçoit son parchemin en compagnie de 88 autres jeunes dans le domaine de la menuiserie, la soudure, la plomberie, la maçonnerie et bien sûr l’électricité.

Le précieux sésame en main, ces jeunes sont désormais aptes à faire valoir leurs compétences, chacun dans son domaine. Dipama Alassane compte, lui, créer sa propre boite. Pour cela, il devra tout comme ses camarades, suivre ce conseil du Haut-commissaire de la province du Ganzourgou, Robert Zoungrana : « Comptez sur vous et ayez confiance en vous. Quand viendra le moment de chercher ailleurs, les portes vous seront grandement ouvertes. Ne dormez pas sur vos lauriers ». Ils devront également retenir cette vérité crue du directeur général de l’ANPE, Frédéric Kaboré, « Le monde du travail est devenu sélectif et très compétitif de sorte que seuls ceux qui ont des qualifications ont plus de chance de réussir ».

Dans son allocution, le premier responsable de la province a salué “l’esprit visionnaire” de Orezone, pour avoir initié ce programme de renforcement de capacités des jeunes d’un montant de 40 millions de francs CFA qui a permis, en plus de la formation aux métiers, de former 93 personnes en conduite automobile pour l’obtention du permis de conduire de catégorie « C ». Ce programme, foi du Haut-commissaire du Ganzourgou, « a amélioré les rapports entre la société et les communautés impactées par le projet Bomboré ».

Pour le directeur général, Ousséni Derra, Orezone ne pouvait attendre le démarrage des travaux de construction de la mine avant de poser des actions au profit de ses « tuteurs » que sont ces milliers d’hommes et de femmes vivant dans les six villages impactés par le projet. Il n’a pas manqué de saluer le partenariat fructueux avec l’ANPE, l’une des références en matière de formation et d’insertion professionnelles. Et d’annoncer que l’avenir s’annonce encore plus prometteur car Orezone « souhaite que les communautés riveraines profitent largement des opportunités de développement de l’activité minière ». [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

Lire aussi : Projet aurifère de Bomboré : Un Comité de concertation et de dialogue social installé

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Vos commentaires

  • Le 24 juin 2017 à 08:49, par Bala Wenceslas SANOU En réponse à : Projet aurifère de Bomboré : 89 jeunes prêts à s’auto-employer

    L’auto-emploi comme contribution à une reconversion de certains acteurs ruraux locaux ?
    L’approche de OREZONE me semble présenter une certaine consistance et continuité dans l’accompagnement des communautés locales dans le cadre de la responsabilité sociale,
    économique et environnementale. Bomboré étant une des parties des terres aménagées dans le cadre du PFR, l’exploitation minière qui prend 700 ha (avec des conséquences sur le convert végétal et les familles) fait oeuvre utile en accompagnant la formation à des métiers et emplois alternatifs à l’activité Agricole. Espérons que de telles initiatives soient suivies, accompagnées et évaluées pour tirer les enseignements nécessaires pour mieux avancer.
    C’est une mission qui doit impliquer les collectivités territoriales concernées (Région et communes). Y prennent-elles part ? Ont-elles une vision sur comment assurer que les formés réinvestissent les acquis pour eux et d’autres acteurs locaux ?

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