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Lutte contre l’incivisme et la drogue : Des acteurs de la lutte sensibilisés

Publié le jeudi 22 juin 2017 à 20h15min

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Lutte contre l’incivisme et la drogue : Des acteurs de la lutte sensibilisés

La direction générale de la jeunesse et de l’éducation permanente a organisé un panel au profit des membres du réseau national des associations et ONG de lutte contre la drogue et le Sida. C’était dans l’après-midi du mardi 20 juin 2017, à Ouagadougou.

« En dehors des questions d’emplois, de formation professionnelle, l’une des attributions dévolues à notre département, c’est de veiller au bien-être des jeunes, à leur santé sexuelle et reproductive. Nous avons également pour mission de veiller à ce qu’on ait une jeunesse civique, responsable et citoyenne », a déclaré le représentant du secrétaire général du ministère de la jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelles Larba Pilga. Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre de son programme d’activités, la Direction générale de la jeunesse et de l’éducation permanente (DG/JEP) organise une série de conférences au profit des mouvements et associations de jeunesse.

Ce 20 juin 2017, l’honneur est revenu au Réseau national des associations et ONG de lutte contre la drogue et le Sida de bénéficier d’une conférence autour du thème général « Promotion du civisme, de la citoyenneté et de la culture de paix au Burkina Faso : Quelle contribution de la jeunesse burkinabè ? ». L’école primaire « Watinooma » de Tanghin a servi de cadre à cette activité.

Pour le DG/JEP, Larba Pilga, le choix du RENALDS n’est pas fortuit : « Nous nous sommes dit qu’il est mieux de rejoindre les associations au niveau de leurs sièges. Le message va beaucoup porter. Et du fait de la proximité, les jeunes vont sortir ». Toutefois, les actions de communication ne vont pas se limiter seulement à l’arrondissement N°12 et encore moins à Ouagadougou, assure-t-il. « Ça va s’étendre dans l’ensemble du territoire burkinabè. En plus, il y a des émissions qui seront animées sur l’ensemble du territoire de manière à amener la jeunesse à prendre conscience des dangers qu’elle court en consommant la drogue, mais également en posant des actes d’incivismes », confie M. Pilga.

Le coordonnateur national du réseau, Isaïe Ouédraogo, pour sa part, a exprimé ses remerciements au ministère en charge de la jeunesse à travers la DG/JEP pour avoir initié une telle action à leur endroit. Pour lui, la mobilisation de la jeunesse à cette conférence témoigne de l’intérêt qu’elle accorde aux questions liées à l’incivisme et à la consommation de la drogue.

A l’occasion de la présente conférence, le président de la fondation « Instruire et impacter la nouvelle génération », Pitroipa Etienne,s’est penché sur les méfaits de la consommation de la drogue par les jeunes. D’entrée de jeu, il a parlé de l’ampleur du phénomène dans les établissements et universités. « Partout dans nos établissements et même les écoles primaires, les jeunes consomment la drogue de manière exagérée. Dans les universités et collèges, le constat est idem (…) », a-t-il indiqué.

La consommation de ce stupéfiant n’est pas sans conséquences. Au niveau intellectuel, la drogue crée un disfonctionnement du cerveau et des nerfs. Elle peut également détruire le cœur et les poumons des potentiels adeptes. Et M. Pitroipa d’ajouter : « Quand vous allez au niveau des hôpitaux, là où on parle de dialyse, ce sont des jeunes de 25-30 ans qui y sont internés parce que la drogue a déjà décimé tout à l’intérieur ».

Il a en outre présenté des situations diverses qui pourraient être traitées de différentes manières. « Premièrement, nous avons la frange qui n’a pas encore touché. Donc en sensibilisant, cette majorité va désister. Ceux qui sont dedans mais pas trop éloignés, lorsqu’ils vont voir les conséquences réelles et les ravages, ils vont dire : il faut que je sorte de là. Maintenant ceux qui sont dans l’addiction, on a besoin de les traiter, patience, l’amour et d’autres méthodes pour les faire sortir de là », a précisé le conférencier. Cependant, le traitement contre la drogue est complexe et très difficile.

« Ceux qu’on arrive à faire sortir, aussitôt ils reviennent parce que les rechutes sont très fréquentes. La drogue, une fois que tu es dedans, il y a un besoin qui se crée dans l’organisme. Lorsque ce besoin n’est pas comblé, ce dernier devient comme un fou. Il faut qu’il ait sa drogue pour se retrouver dans son équilibre. En ce moment, il faut l’éloigner de la drogue, des compagnies et l’amener à un sevrage », explique M. Pitroipa.

Dans le monde, chaque jour qui passe, ce sont des milliers de jeunes qui tombent dans la drogue. C’est pourquoi, il faut sensibiliser la jeunesse qui dans l’ignorance, est en train de se détruire.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 23 juin 2017 à 11:11, par kwiliga En réponse à : Lutte contre l’incivisme et la drogue : Des acteurs de la lutte sensibilisés

    « En dehors des questions d’emplois, de formation professionnelle, l’une des attributions dévolues à notre département, c’est de veiller au bien-être des jeunes, à leur santé sexuelle et reproductive. Nous avons également pour mission de veiller à ce qu’on ait une jeunesse civique, responsable et citoyenne »
    Donc, si on lit bien cette phrase introductive, vous pensez que le bien-être des jeunes, leur civisme, leur responsabilité, leur citoyenneté, sont à délier du fait qu’ils aient pu accéder à l’emploi et à la formation professionnelle.
    N’est-ce pourtant pas là l’essentiel ? Ne sont-ce point les jeunes en déshérence qui risquent de ne pas trouver leur place dans notre société et par là, en ressentir un sentiment de rejet, un mal-être, qui va les amener à l’incivisme,....
    Franchement, parfois, ministres ou autres cadres de l’administration, vous parlez seulement pour aligner des mots. Si jamais l’on se prend à vous écouter ou à vous lire avec quelque peu d’attention, on se rend compte alors que vous vous êtes dans la rhétorique pure et ne maitrisez pas la structure de votre discours ou même les objectifs de votre mission.
    Du coup, on se retrouve avec un fatras "tout mélangé", d’incivisme et d’emploi, de santé reproductive, de jeunes élèves ou étudiants, de formation professionnelle... pour terminer par un discours absolument pas maitrisé quant-aux effets dévastateurs de LA DROGUE.
    Mais de quelle drogue nous parle-t’on ici ??? Hé bien le suspens restera intact et chacun pourra se forger son opinion en fonction de ses aprioris personnels. Moi, par exemple, je suppose qu’on parle essentiellement du Djapalo.
    Il en est de même quand on en vient à parler des usagers : « Partout dans nos établissements et même les écoles primaires, les jeunes consomment la drogue de manière exagérée". Dieu quel constat accablant, nous avons éduqué une génération de drogués. Plusieurs générations d’ailleurs, puisque le phénomène s’étend de l’école primaire à l’université, sans que l’on nous fasse part de :
    - Quelle proportion de jeunes en fonction des tranches d’ages ou des établissements fréquentés ?
    - Quel type de produit ?
    - Quelle fréquence d’absorption ?
    - Quelles différences entre CSP et type de produits ?
    - Qu’en est-il de la polytoxicomanie ?
    Tout ça devient de la propagande alarmiste qui se nourrit d’amalgames et qui au final ne nous apprend rien sur le sujet et ne nous aide pas à combattre le fléau.

  • Le 23 juin 2017 à 14:52, par En vérité en vérité En réponse à : Lutte contre l’incivisme et la drogue : Des acteurs de la lutte sensibilisés

    A moins d’être soi-même des drogués pour parler sans arrêt de cette question de drogue en milieu scolaire, sans agir pour son éradication, moi je ne peux pas comprendre comment, malgré l’existence de structures mises en place pour lutter contre ce fléau, celui-ci continue de s’étendre.

    Si vous percevez un salaire pour œuvrer à bouter ce phénomène hors de nos établissements scolaires et même universitaires, c’est sur le terrain que vous devez vous trouver et non dans des bureaux climatisés, en train de parler et d’écrire beaucoup, et à organiser des séminaires et des formations pour se remplir les poches de perdiems et autres.

    Mettez en place un dispositif qui permettra d’identifier ces élèves et étudiants qui se droguent, et cela vous conduira à leurs sources d’approvisionnement et aux réseaux cachés qui se font de l’argent sur l’autel de la vie et de l’avenir de nos enfants, notre relève de demain.

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