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Abraham Badolo, président de l’ADP : « Le capitaine qui tient le gouvernail Burkina Faso est en manque de solutions idoines »

Publié le samedi 17 juin 2017 à 02h34min

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Abraham Badolo, président de l’ADP : « Le capitaine qui tient le gouvernail Burkina Faso est en manque de solutions idoines »

L’Alliance pour la défense de la patrie (ADP), une organisation de la société civile, a tenu une conférence de presse, le 16 juin 2017, à Ouagadougou. Objectif : passer au scanner les questions brûlantes de l’actualité nationale. Et selon Abraham Badolo et ses camarades, le Burkina est dans le creux de la vague. Pire, « le naufrage s’annonce progressivement comme la destination sûre » pour notre pays, avec la gouvernance actuelle.

« Le Burkina Faso est dans le creux de la vague. Notre cher pays tangue en pleine tempête vers une destination incertaine. Le capitaine qui tient le gouvernail Burkina Faso est en manque de solutions idoines devant la tempête. Le naufrage s’annonce progressivement comme la destination sûre ». C’est le diagnostic que fait Abraham Badolo et ses camarades de l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) sur la situation nationale. Pourtant, il précise qu’ils sont loin de jouer le rôle d’oiseaux de mauvais augure. Et pour étayer sa thèse, il égrène un long chapelet de difficultés que vivent les Burkinabè depuis l’avènement au pouvoir du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).

« La réponse du pouvoir s’est résumée en un saupoudrage »

« Le phénomène de la vie chère tient les Burkinabè par les entrailles. Les prix des denrées alimentaires à grande consommation connaissent de plus en plus de hausse. La réponse apportée par le pouvoir en place à cette question s’est résumée à un saupoudrage. Le système de santé se détériore de plus en plus. Les centres de santé sont frappés par un manque criard d’infrastructures, de matériels et d’appareils de soins. La misère sociale ambiante est accentuée par les conséquences néfastes d’un secteur économique morose », assène Abraham Badolo, le président de l’ADP.
Il n’omet pas la situation sécuritaire délétère aussi bien dans les villes que les campagnes du Burkina. « Les vols, les intimidations, les attaques, les braquages et les assassinats ciblés dans le sahel ont atteint un seuil inquiétant. L’autorité en charge de la sécurité éprouve de la peine à trouver une réponse adéquate à ce fléau. Quand elle avance d’un pas les jours pairs sur la question, elle recule de deux pas les jours impairs », regrette-t-il.

« Nous ne saurons faire plaisir aux vuvuzelas et zélateurs du pouvoir en place »

Nous ne saurons faire plaisir aux vuvuzelas du pouvoir en place

Les membres de l’ADP soutiennent également que le pouvoir actuel est frappé par une amnésie à la critique. Pourtant, rappellent-ils, « un pouvoir absolu dépourvu de critiques sur la gestion de la société est appelé à devenir une dictature ».
Pour l’ADP, le pouvoir actuel manifeste au fil du temps des velléités de remise en cause des acquis de l’insurrection populaire. Ce, à travers des intrigues, menace et autres intimidations à l’endroit de citoyens qui ont opté de mener la veille citoyenne. Elle en veut pour preuve, la mise sur pied dans « les laboratoires souterrains du pouvoir » d’une organisation de la société civile dénommée Réseau dignité. « Sitôt créé par procuration, cette structure s’est lancée dans des mises en garde ouverte à l’égard d’une organisation dénommée Coalition Bori Bana dont le péché a été d’avoir donné sa part de vérité sur la gestion actuelle du pays », martèle Abraham Badolo qui se demande à qui le tour après l’épisode Bori Bana.

Selon les conférenciers du jour, l’objectif visé à travers cette sortie est de rappeler à l’autorité ses promesses faites aux masses populaires et laborieuses pendant la campagne présidentielle de 2015 et qui sont restées jusqu’à ce jour sans suite.
Pour changer la donne et contraindre les autorités au pouvoir à répondre aux aspirations profondes des Burkinabè, l’ADP appelle toutes les forces républicaines à la vigilance. En tout état de cause, précise Abraham Badolo, « nous ne saurons faire plaisir aux vuvuzelas et zélateurs du pouvoir en place en fermant les yeux sur la gestion chaotique actuelle du pays ».

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 17 juin 2017 à 05:59, par Mafoi En réponse à : Abraham Badolo, président de l’ADP : « Le capitaine qui tient le gouvernail Burkina Faso est en manque de solutions idoines »

    Je veux bien accabler ce régime cotonneux des RSS mais tout ce que vous égrenez comme chapelets de griefs ne datent pas de maintenant même s’ils sont aussi comptables mais c’est pas avec un coup de baguette magique qu’ils pourront éradiquer en quelques mois les pratiques mafieuses du régime de bilaise compaoré.En fait ce qui me désespère avec le pouvoir actuel,c’est son manque de fermeté,de rigueur.

  • Le 17 juin 2017 à 08:08, par Babou En réponse à : Abraham Badolo, président de l’ADP : « Le capitaine qui tient le gouvernail Burkina Faso est en manque de solutions idoines »

    Nous allons tous sombrer ensemble dans ce pays ceux qui disait être la solution sont le vrais problème de notre pays les vieux demons de la nation sont de retour on ne voie que l’avenir en noir.

  • Le 17 juin 2017 à 09:27, par Je ne suis pas un Yes Man !!! En réponse à : Abraham Badolo, président de l’ADP : « Le capitaine qui tient le gouvernail Burkina Faso est en manque de solutions idoines »

    A mon avis le président Roch Christian Kabore doit impérativement taper sur la table !
    1)- Reformer le système judiciaire en le plaçant sous son autorité cela va relancer le jugement des dossiers pendants (Dabo boukary, Sankara, Norbert Zongo, juge Nébié etc...) L’assemblée nationale doit avoir le courage de reformer la loi judiciaire. Idriss Déby vient de le faire, ça fait beaucoup de bruit et finalement les magistrats sont rentrer dans les rangs, et sont au pas ! L’Afrique et surtout le Burkina a ses réalités, osons reformer et adapter à nos réalités !
    2)- Relever tous les ambassadeurs nommés par Blaise Compaoré "Kouassi" surtout les militaires (Djienguéré Dominique qui est en Algérie, Abraham Traoré qui est en Libye et Lougué Kodjo qui est au Mali. Il sont tous des généraux corrompus que les soldats avaient dénoncé en 2011 et Blaise avait décidé de les caser hors du pays. Il sont en nombre encore les ambassadeurs que Blaise Compaoré avait nommé qui sont toujours en poste par exemple cette journaliste qui est toujours au Sénégal !
    3)- Il faut changer le DG de la Douane il a été nommé par Zida, à pouvoir nouveau, nouveaux hommes !
    Dans les institutions aussi il faut avoir le courage de changer les hommes. Vous verrez Monsieur le Président qu’un vent nouveau soufflera sur le Burina nouveau que vous dirigez sortira de cette hibernation.

  • Le 17 juin 2017 à 10:45, par KOBINABA En réponse à : Abraham Badolo, président de l’ADP : « Le capitaine qui tient le gouvernail Burkina Faso est en manque de solutions idoines »

    Vous tous etes trop dodus pour ne dire gras pour etre concerne par la vie chere.Seulement si vous aviez eu cette meme "honnetete pour denoncer la modification de l article 37 peut etre qu on en serait pas la.J ai honte de cette jeunesse qui n a de boussole que ses interets bassement material et egoiste.Ces nouveaux SOSC sont du meme acabit que le votre(Alimentaire).Sachez que ceux qui vous ecoutent ne sont pas betes comme vous pouvez croire.As tu deja critique le regime Compoare depuis que tu es ne ?Pire tu fais parti avec Pascal Zaida a demander la revision de l article 37.Sache que dans ce pays il reste encore des hommes digne qui ne suivent pas leur ventre mais souhaite le meilleur pour leur pays.

  • Le 17 juin 2017 à 10:57, par Le Fair Play Citizen En réponse à : Abraham Badolo, président de l’ADP : « Le capitaine qui tient le gouvernail Burkina Faso est en manque de solutions idoines »

    Cher patron de l’Association de Divertissement du Peuple (ADP), que proposez vous face à votre soit disant "naufrage ???" La démocratie c’est le pouvoir par le peuple. Donc,c’est le peuple qui gouverne. C’est le peuple qui est le pouvoir ! Si ça ne va pas toujours après insurrection, c’est que c’est les citoyens même qui n’ont pas changé ! Que chacun au fonds de lui même se pose cette question : "mon attitude, me faits et gestes sont ils conformes à l’esprit de insurrection ? Qu’est ce que mois je fais pour le changement que j’ai souhaité ?"
    Franchement, plus de nouvelle soit disant OSC !
    Que l’on privilégie les associations de développement qui, chaque jour, produisent dans des jardins, des champs collectifs et dans bien d’autre secteurs de productions ou de soutien à la production." Les Organisations sans Culot" (OSC), nous n’en voulons plus !
    Que le MATD ne délivre plus de récépissé à des personne qui utilisent OSC pour entrer en politique et pouvoir se remplir d’avantage les poches !

  • Le 17 juin 2017 à 11:47, par ganem En réponse à : Abraham Badolo, président de l’ADP : « Le capitaine qui tient le gouvernail Burkina Faso est en manque de solutions idoines »

    Comme vous connaissez le problème on veut solution

  • Le 17 juin 2017 à 12:28, par ngoonga En réponse à : Abraham Badolo, président de l’ADP : « Le capitaine qui tient le gouvernail Burkina Faso est en manque de solutions idoines »

    CDP pardon ADP passer voir votre mentor pour le gombo votre mission est accomplie

  • Le 17 juin 2017 à 16:52, par Loumbilbiiga En réponse à : Abraham Badolo, président de l’ADP : « Le capitaine qui tient le gouvernail Burkina Faso est en manque de solutions idoines »

    Parfois je me demande pourquoi je ne vois que des publications de charognards et très peu de publications de médecins.
    j’ai essayé de rechercher des publications scientifiques, techniques, philosophiques, ou tout autres du sieur Badolo, afin de voir ce qui justifie que sont avis soit publié par la presse mais rien !!
    Mr de la presse pensez vous que ça suffit que quelqu’un crée un mouvement quelconque pour que vous le publiez ???
    la question ici n’est pas que le mouvement soit critique ou favorable a qui que ce soit ! Aussi le droit de parole devrait être concédé a tout le monde ! mais de grâce les organes de presses qui se respectent ne devraient faire écho que des personnes qui ont l’expérience et la qualification de s’adresse a tout un peuple. tout le monde peut conduire son vélo, mais pas piloter un avion plein de passagers.

  • Le 17 juin 2017 à 16:56, par fatigué de certaines OSC En réponse à : Abraham Badolo, président de l’ADP : « Le capitaine qui tient le gouvernail Burkina Faso est en manque de solutions idoines »

    On en a marre de toutes ces conférences de presse de chaque OSC pour dire la même chose tous les jours comme si les burkinabè ne savent pas que la situation est difficile. La critique est facile mais pour mettre la main à la pâte, vous êtes aux abonnés absents ! Tout le monde doit comprendre que Roch ne pourra pas résoudre tous les problèmes en 5 ans ce que l’ancien régime a fait comme dégâts en 27 ans. Tous les problèmes cités existent depuis 30 ans ! alors évitez de tout mettre sur le dos de l’équipe de Roch. Si en 2020, il arrive à remettre en marche l’économie, assainir les caisses de l’état, réduire fortement la corruption, et, que les différents dossiers de crime économique et de sang sont jugés par la justice, on aura bien avancé. Un seul mot d’ordre devrait être TRAVAILLER POUR SORTIR DE NOTRE MERDE ! et non de se lamenter à longueur de journée avec la vie chère. Pour cette dernière que faites vous pour aider vos parents paysans ? vous continuez à encore manger le riz importé et le blé avec votre pain quotidien avec le lait concentré sucré pour votre petit déjeuner... dont une bonne partie contribue à nous rendre malade comme les cubes Maggy ou Jumbo...

  • Le 19 juin 2017 à 12:02, par Le patriote En réponse à : Abraham Badolo, président de l’ADP : « Le capitaine qui tient le gouvernail Burkina Faso est en manque de solutions idoines »

    je pense qu’il est grand temps que la jeunesse se mette au travail pour la construction de notre beau pays au lieu de céder à certaines manipulations politiciennes moyennant quelques billets de banque. Ce type de comportement ne conduit qu’à un avenir incertain.

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