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Projet « Voix pour le changement » : La voie pour une sécurité alimentaire durable au Burkina Faso

Publié le dimanche 11 juin 2017 à 17h35min

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Projet « Voix pour le changement » : La voie pour une sécurité alimentaire durable au Burkina Faso

Après le lancement du projet « Voix pour le changement », le 17 mars 2017 par l’Organisation néerlandaise de développement, les Organisations de la société civile partenaires du projet ont présenté, ce mercredi 07 juin 2017 à Ouagadougou, le contenu de leurs actions de plaidoyer pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Mis en place par l’Organisation néerlandaise de développement (SNV), le projet Voix pour le changement comporte trois thématiques : les énergies renouvelables, la résilience pastorale et la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Ce programme vise à créer un cadre de renforcement des capacités des OSC en plaidoyer et lobbying afin de permettre à celles-ci d’exprimer plus efficacement des points de vue alternatifs ou dissidents.

Neufs OSC ont été sélectionnées dont quatre pour le volet sécurité alimentaire et nutritionnelle. Celles-ci se sont réunies au cours d’un atelier, ce mercredi matin. Il s’agit notamment de la Fédération des professionnels agricoles du Burkina (FEPAB), la Fédération nationale des groupements Naam (FNGN), l’Union nationale des producteurs de riz du Burkina (UNPRB) et la Coopérative de prestation de services Agricoles-Coobsa (COPSAC).

Pour une modernisation des exploitations agricoles familiales

Mahamadou Badiel, coordonnateur du volet agriculture du projet

« La mise en œuvre du programme au Burkina Faso vise à créer un environnement favorable. Et cet environnement favorable va permettre d’avoir plus de financements dans le secteur agricole, dans le secteur de l’Energie renouvelable et de la résilience pastorale. Cela va également permettre de mettre en œuvre certaines lois sur le pastoralisme », a expliqué Mahamadou Badiel, coordonnateur du volet agriculture du projet. A l’en croire, les plaidoyers qui seront menés par les organisations de la société civile au niveau local et national permettront de changer les comportements et d’améliorer les politiques au profit de ses acteurs.

Georges Kiénou, président de l’UNPRB

« Il est difficile de pouvoir se développer en négligeant l’agriculture familiale », foi de Georges Kiénou, président de l’UNPRB pour qui, le gouvernement doit prendre en compte les exploitations agricoles familiales dans les programmes et politiques de développement si le pays veut atteindre une sécurité alimentaire et nutritionnelle. D’où l’élaboration par les OSC de documents de plaidoyer sur le thème « La promotion de la modernisation des exploitations agricoles familiales pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable au Burkina Faso. »

Attentes des OSC dans le domaine agricole

Les organisations ont également exprimé des attentes à l’endroit du ministère de l’agriculture et des aménagements hydrauliques sur la période 2017-2020. Des attentes qui se résument entre autres à la fusion du Conseil national pour la sécurité Alimentaire (CNSA) et du Conseil national pour la coordination en nutrition (CNCN), et à l’accroissement annuel du budget relatif à l’encadrement technique des exploitants agricoles familiaux de 10% par an.

Les OSC ont souhaité aussi que des mesures fortes soient prises en vue de favoriser le développement des services financiers adaptés aux besoins des producteurs notamment avec la création d’une banque agricole et le fonds de développement agricole en gestion.
Pour terminer, les organisations ont demandé que le nombre de places réservé aux OSC agricoles dans les cadres de concertations aux niveaux provincial, régional et national, soit augmenté de façon significative pour atteindre 40% du nombre total des participants.

En rappel, le programme « Voix pour le changement » est financé par le ministère néerlandais des Affaires Etrangères (DGIS) et IFPRI (International Food Policies and Research Institute). Ce projet qui a une durée de cinq ans (2016-2020) est implanté dans six pays dont le Burkina Faso, le Ghana, le Rwanda, le Kenya, le Honduras et l’Indonésie. Les quatre OSC agricoles bénéficient d’un financement de 65 millions de F CFA de la part de la SNV pour la mise en œuvre de leurs plans d’actions 2017 en vue d’une opérationnalisation de la théorie de changement.

Maxime Jean-Eudes BAMBARA (Stagiaire)
Lefaso.net

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