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Prix de la lutte contre la corruption : Atiana Serge Oulon de L’Evènement, grand lauréat

Publié le mercredi 24 mai 2017 à 17h00min

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Prix de la lutte contre la corruption : Atiana Serge Oulon de L’Evènement, grand lauréat

Le 23 mai 2017 s’est tenue à Ouagadougou, la 17e Assemblée générale du Réseau national de lutte anti-corruption. Cette journée a permis aux participants de faire le bilan de ses activités de l’année écoulée et d’amender le plan d’action 2017. A l’occasion de la cérémonie de clôture, le premier prix de la lutte contre la corruption, édition 2016, a été attribué au journaliste Atiana Serge Oulon de l’Evènement pour son article intitulé « corruption : des magistrats dans le collimateur de la justice ».

En marge de l’Assemblée générale, s’est tenue le 17 mai, l’édition 2017 de la 4e réunion du jury du prix de la lutte contre la corruption. Au cours de ladite rencontre les membres du jury ont délibéré sur les œuvres journalistiques soumises à leur appréciation. Les critères de sélection ont porté sur la clarté et la lisibilité ; la cohérence, la maîtrise de la langue et le style, pour ce qui concerne la forme. Sur le fond, ont été retenus comme critères, l’intérêt et la pertinence du sujet, la diversité et la pertinence des sources d’informations.

A cela s’ajoutent l’équilibre dans le traitement de l’information, les efforts de recherches de preuves et aboutissement de l’enquête. Au finish, dans la catégorie presse écrite, c’est Atiana Serge Oulon du bimensuel l’Evènement qui a ravi la première place avec son article intitulé « corruption : des magistrats dans le collimateur de la justice ». L’intéressé a reçu, des mains du secrétaire exécutif du REN-LAC, une enveloppe de 1.000.000 F CFA plus un trophée. Au-delà de la reconnaissance du travail bien fait, ce prix est une invite à mieux faire, selon le journaliste Oulon.

Des lauréats récompensés

Ladji Bama du journal « le Reporter » et Basidou Kinda de l’Evènement, quant à eux, ont respectivement reçu une enveloppe de 700.000 FCFA et 500.000 F CFA plus des attestations. Le jury a par ailleurs décerné une mention spéciale au journaliste Abdel Aziz Nabaloum des Editions Sidwaya pour son article intitulé « Trame d’accueil de la citée des forces vives de Kaya : Des parcelles illicitement attribuées ».

Par conséquent, un prix d’encouragement de 400.000 F CFA lui a été attribué.
Au niveau de la radiodiffusion, quatre œuvres ont été soumises au jury. Malgré quelques insuffisances selon le jury, l’œuvre de Jean Baptiste Bouda de la RTB radio titrée « le carburant de la contrebande au Burkina : Le péril en la demeure », a été la seule qui répondait aux critères du prix. Il a alors reçu un prix d’encouragement de 400.000 F CFA.

Au total, ce sont 90 œuvres qui ont été déposées lors de cette édition, dont 86 en presse écrite.

Des recommandations pour les prochaines éditions

Pour une participation massive à la réussite du prix anti-corruption au cours des éditions à venir, les membres du jury ont formulé des recommandations. L’ouverture de la compétition aux langues nationales, aux médias en ligne et une sélection préalable des articles d’enquête ayant trait à la corruption, figurent au nombre de celles-ci. Le jury recommande également aux rédactions d’encourager et de soutenir les initiatives visant à dénoncer les cas de corruption et de mal-gouvernance au Burkina Faso. Enfin, il a invité les journalistes à faire preuve de professionnalisme dans le traitement des sujets.

Mais avant la proclamation du palmarès du prix anti-corruption, les organisations membres du REN-LAC ont adopté les rapports d’activités de l’année écoulée et le programme d’activités 2017 dont le budget est estimé à plus de 329.000.000 F CFA.

« Il faut prendre des mesures de répression contre les acteurs de corruption »

« Le réseau s’est positionné aux côtés de ses partenaires comme une force de propositions et un rempart citoyen à la mal gouvernance au Burkina Faso », a déclaré le secrétaire exécutif du REN-LAC, Claude Wetta lors de la cérémonie de clôture de l’AG. Pour lui, un travail titanesque reste encore à fournir pour endiguer la corruption au Burkina Faso. « Chaque jour avec son lot de révélations de corruptions et de détournements dans la presse : Plus de 200 millions à justifier au SIAO, 400 millions de F CFA à retrouver au Fonds d’entretien routier, 650 millions de F CFA à rembourser au CSC, toute la hiérarchie de la Police nationale épinglée dans la gestion des fonds des services payés etc. », a-t-il énuméré.

Le monde des affaires ne fait pas exception à la règle. En effet, M. Wetta a rappelé que le 19 avril dernier, le PDG du groupe Kanis international et de l’entreprise CIMFASO, Inoussa Kanazoé a été arrêté avec certains de ses collaborateurs pour entre autres, « faux et usage de faux en écriture commerciale ». A cette affaire, viennent s’ajouter les vastes réseaux de corruption, etc.

Face à cette situation, il a souhaité que des mesures répressives soient prises. Pour ce faire, le SG du REN-LAC a invité l’ASCE-LC et la justice à s’investir davantage dans les enquêtes afin que des poursuites soient enclenchées « à l’encontre de ceux qui foulent au pied les règles de gouvernance et de gestion ». Le réseau, pour sa part, entend apporter sa pierre avec des activités majeures dont la réalisation d’une étude de faisabilité sur le futur centre de formation et de recherche sur la corruption.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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