Les GALIAN 2005 se distingueront longtemps par leur organisation : le choix d’un parrain internationalement reconnu par la profession, la création et l’attribution pour la première fois des GALIAN d’honneur à des personnalités de la presse nationale.

Par delà la réussite de la manifestation, l’UNALFA toutefois a constaté que la presse audiovisuelle a été ou ignorée ou méjugée par les autorités de la communication et le jury de cette 8e édition.

L’UNALFA s’étonne que la contribution de l’audiovisuel qui s’attache à informer non seulement l’élite mais aussi les masses n’ait pas été saluée à travers des structures et personnalités qui ont, par leur action, apporté un "plus" au développement des populations burkinabè. A titre d’exemple :

 La Radio rurale qui depuis trente ans a appris aux populations rurales à semer en ligne, à protéger les récoltes, à adopter des comportements positifs au plan de la santé, de l’hygiène, de l’environnement.

 La Voix du Paysan qui a appuyé l’action combien déterminante des Six "S "

 La radio Munyuà Banfora qui mobilise les femmes autour des questions de développement.

 Monsieur Mustapha Thiombiano dont l’initiative a introduit le Burkina Faso dans le cercle très fermé des pays du continent africain qui se sont engagés dans la libéralisation des ondes.

Monsieur le ministre, l’UNALFA se demande si toute cette somme de contributions est négligeable. Elle s’interroge toujours pourquoi la moindre mention n’a été faite à l’adresse de ces pionniers de la communication et du développement réel de notre pays encore moins à l’adresse de l’audiovisuel en général pour son action globale.

Monsieur le ministre, l’UNALFA n’est pas la seule association d’organes audiovisuels du Burkina ; elle ne pouvait simplement s’empêcher de vous transmettre les sentiments de ses membres.

Elle vous confirme toutefois que les ressentiments présents qui font l’objet de la présente lettre ouverte, ne sauraient la décourager de demeurer aux côtés de l’Etat pour la réalisation de ses objectifs premiers parmi lesquels, la lutte contre la pauvreté et l’ignorance.

Cela dit, l’UNALFA, dans le souci de la quête de professionnalisation et pour une participation plus accrue de l’audiovisuel privé, se permet de vous faire les suggestions suivantes :

 Réflexions sur les modalités de participation des journalistes en langues nationales ;

 Adoption d’une catégorie « Hors compétition » pour favoriser l’émulation dans la participation ;

 Transmissions de notes critiques du jury aux participants dans le souci d’une amélioration de leurs productions.

Vous souhaitant bonne réception de la présente, nous vous prions, monsieur le ministre, de bien vouloir agréer l’expression de notre très haute considération.

Fait à Ouagadougou, le 26 mai 2005

Pour le Bureau,
Le président,
Charlemagne ABISSI