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Lutte contre le banditisme et le terrorisme au Burkina : l’Union européenne fait don de quatre véhicules tout terrain

Publié le mercredi 17 mai 2017 à 13h23min

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Lutte contre le banditisme et le terrorisme au Burkina : l’Union européenne fait don de quatre véhicules tout terrain

Suite aux attentats terroristes enregistrés au Burkina Faso ces dernières années, les autorités ont jugé nécessaire de mettre en place une brigade Anti banditisme et terroriste (ABT). Cela a été rendu possible grâce à l’appui de l’Union européenne. La cérémonie d’opérationnalisation de ladite brigade formée de 132 hommes s’est déroulée le mardi 16 mai 2016 à Ouagadougou. A cet effet, l’Union Européenne a remis quatre véhicules tout terrain.

Pour répondre à la menace terroriste dans notre pays, une brigade anti-banditisme et terroriste composée de 132 hommes dont 50% appartenant à la police nationale et 50% à la gendarmerie a été mise en place à travers le Programme d’appui et de renforcement de la sécurité intérieure du Burkina (PARSIB). A cet effet, l’Union européenne a remis quatre véhicules tout terrain, d’une valeur de 150 000 euros soit près de 100 millions à ladite brigade.

Selon le représentant de l’Union européenne, Thierry Barbé, ces véhicules devront permettre aux ABT de mener des patrouilles de prévention en période hors crise et d’intervenir efficacement en cas de crise dans la ville de Ouagadougou et dans ses environs.

Aussi, il a indiqué que l’union européenne veut apporter un premier soutien d’urgence en matière de formation et d’équipement pour répondre aux menaces terroristes : en matière de gestion du renseignement, de gestion de crise, de capacité d’intervention et de communication. Et que c’est dans ce cadre que ces quatre véhicules ont été octroyés.

« L’Union européenne est convaincue que le Burkina Faso a besoin de forces de sécurité intérieure performantes et motivées au service des populations pour faire face aux défis sécuritaires », a-t-il soutenu.

Simon Compaoré, le ministre de la sécurité, a quant à lui signifié que ce don de véhicules constitue à leurs yeux un élément clé de l’efficacité de l’intervention.
« Il est souvent reproché aux Forces de sécurité un délai d’intervention trop long, faiblesse qui peut avoir des conséquences d’autant plus désastreuses dans le cas d’incidents de type terroriste. Ces brigades anti-banditisme assureront une permanence 24heures/24 et 7 jours/7 avec un délai d’intervention maximal de 10 minutes, dans la ville de Ouagadougou et villages rattachés », a-t-il laissé entendre. « Vous n’êtes pas une force d’intervention, mais avant tout une communauté d’hommes unis par le même esprit de service et animés par le même sens du devoir pour lutter contre le banditisme et le terrorisme et ainsi assurer la sécurité des personnes et des biens. En plus de vos capacités techniques, pour l’intérêt supérieur de votre patrie, vous devez partager surtout un même esprit : celui de l’exigence personnelle, de l’abnégation incessante et de la solidarité en tout », a rappelé Simon Compaoré aux hommes.

En dehors d’une situation d’attaque terroriste, cette brigade est chargée de prévenir la commission des infractions dans la capitale au travers de patrouilles visibles, de contrôles, de pré-positionnements, de surveillance de zones sensibles à la menace terroriste ou au grand banditisme (aéroport, dépôt de carburant, hôtels, représentations diplomatiques…) bref, elle renforce les dispositifs de routine, à la condition de pouvoir libérer immédiatement cette réserve en cas de crise. Dans cette situation, elle est chargée de prendre immédiatement les premières mesures pour sécuriser le lieu ; isoler la zone par la mise en place d’un premier périmètre de sécurité dans l’attente des unités spécialisées dès leur arrivée sur le site.*

Ce programme va durer 18 mois (de septembre 2016 à mars 2018). Son coût du projet est d’environ 4,2 millions d’euros soit près de 4 milliards.

Sur les 132 éléments, 48 sont opérationnels en attendant les 84 autres d’ici la fin du mois.

Rita Bancé/Ouédraogo
Lefaso.net

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