"Renforcement des acteurs dans la gestion de l’environnement, la lutte contre la pauvreté et la promotion environnementale, une exigence pour l’instauration d’une véritable écocitoyenneté". Tel est le thème de la IIe Conférence du conseil national pour l’environnement et le développement durable (CONEDD) qui se tient en prélude au forum international Planet’Ere3 sur l’éducation relative à l’environnement qu’organise le Burkina au mois de juillet prochain. Grand enjeu pour le Burkina, cette rencontre se veut comme l’a dit le secrétaire permanent du CONEDD, Alain Edouard Traoré, la genèse des actions novatrices et audacieuses en matière d’environnement et de développement durable. Plusieurs points sont inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit entre autres, du rapport du programme d’activités du secrétariat permanent du CONEDD, des problèmes majeurs et du processus du deuxième rapport sur l’état de l’environnement, l’état de mise en œuvre des Objectifs du millénaire pour le développement et les défis environnementaux futurs du Burkina.

Pour M. Traoré, ce rendez-vous de Ouagadougou offre l’opportunité aux chefs coutumiers membres de la société civile et représentants des ONG et institutions, de faire le point de la question environnementale et d’envisager des mesures pour permettre de faire de chaque Burkinabè un éco-citoyen.

En effet comme l’a relevé le représentant résident du PNUD, Georg Charpentier, "le contexte économique environnemental et démographique défavorable à l’établissement d’un équilibre de gestion durable de l’ensemble des ressources et le niveau de pauvreté de la majorité de la population ne rendent pas aisé le processus de promotion d’un développement durable".

C’est pourquoi, poursuit-il, la recherche de ce développement sous l’angle de la lutte contre la pauvreté constitue un contexte nouveau qui invite tout le monde à se focaliser sur le renforcement des capacités des populations qui ont besoin d’un bagage nécessaire pour appréhender les enjeux et les implications d’une bonne gestion environnementale pour se responsabiliser. A cet effet, il faut leur apprendre à assurer la protection et l’exploitation rationnelle des rares ressources naturelles de façon à en garantir la durabilité et à promouvoir un développement à la fois dynamique, propre et durable.

C’est ce que préconise M. Paramanga Ernest Yonli, président de la IIe session. Pour le Premier ministre, malgré les multiples priorités et urgences, le gouvernement burkinabè s’est montré préoccupé par les grands défis environnementaux et tente de les relever. C’est dans cette optique que se justifie la création du CONEDD dont l’objectif est l’intégration des principes de préservation de l’environnement dans les politiques et stratégies de développement.

Et cette IIe session, note Paramanga Ernest Yonli, doit constituer un cadre idéal pour l’ensemble des participants d’examiner la problématique de l’éducation environnementale dans notre pays. Si l’éducation est la clé du développement, l’éducation environnementale est sans conteste celle de l’avenir de l’humanité a ajouté M. Yonli. L’éducation environnementale dispensée à la population jeune sera, elle, le terreau où prendra racine l’écocitoyenneté.

C’est dans ce sens qu’il se réjouit de la participation des responsables coutumiers et religieux à cette session. Toute chose qui permettra de renforcer les savoirs et savoir-faire traditionnels des chefs coutumiers dans la protection de l’environnement et de faire d’eux, des acteurs de l’éducation environnementale dans le cadre de l’écocitoyenneté.

A. Verlaine KABORE
Sidwaya