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Produits de grande consommation : Le ministère du commerce contrôle les prix à Ouagadougou

Publié le mardi 25 avril 2017 à 00h14min

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Produits de grande consommation : Le ministère du commerce contrôle les prix à Ouagadougou

Le ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat a poursuivi, ce 24 avril 2017, l’opération de contrôle de prix des produits de grande consommation, dans la ville de Ouagadougou. Démarrée le vendredi dernier, elle vise à s’assurer de l’application effective des conclusions du cadre de concertation tripartite gouvernement-secteur privé-société civile tenu le 14 mars 2017. En plus des prix, les agents de contrôle vérifient également les dates de péremption et les poids des marchandises dans les différents commerces visités.

Répartis en cinq équipes, les contrôleurs de prix du ministère du commerce étaient accompagnés d’agents de sécurité et de journalistes en cette matinée de 24 avril. Avant leur descente sur le terrain, le ministre Stéphane Sanou est venu les encourager, peu avant 08h. « Du fait de la suspicion et de la rumeur qui ont circulé que les prix ont augmenté, il y aura assurément des opérateurs économiques et des commerçants véreux qui vont augmenter les prix. Donc, l’exercice d’aujourd’hui, c’est d’aller constater de visu que les prix n’ont pas changé et que la réglementation est respecté et les prix qui ont été arrêtés au dernier cadre de concertation tenu le 14 mars 2017 qui est en vigueur », a rappelé Stéphane Sanou. « Les contrevenants seront sanctionnés à la hauteur de leur forfait », a-t-il précisé.

Défaut d’affichage des prix : principale infraction des boutiques de quartier

ici, les agents de contrôle dans une boutique de quartier

L’équipe n°4 conduite par Rasmané Tassembédo commence son opération de contrôle par les petites boutiques de quartier avant de passer dans quelques supermarchés. Elle ne tardera pas à relever des infractions. « Les premiers constats montrent que les boutiques de quartier, généralement, n’affichent pas les prix, seuls les supermarchés et les alimentations affichent les prix. Ensuite, il y a certaines alimentations qui ne respectent pas les prix à ne pas dépasser. Par exemple, certains vendent le paquet de sucre à 800 F ou même 850 F pourtant le prix maximum autorisé est de 750 F », le chef de mission dresse ainsi le premier bilan aux environs de 10h. Les contrevenants sont convoqués à la direction de contrôle des prix pour suite à donner.

Contrairement aux autres équipes, le contrôleur Tassembédo et son équipe n’ont pas « mis la main » sur des produits périmés. En tout cas, jusqu’à 10h. Ce qui constitue une satisfaction.

De la difficulté à respecter les prix du sucre

le briefing du ministre Sanou, à la presse

Les commerçants contrôlés, tout en appréciant l’initiative qui vise à assainir le milieu, ne manquent pas de griefs. Les responsables des alimentations visitées estiment, pour la plupart qu’en l’état actuel, il est difficile de respecter les prix de certains produits, notamment le sucre en carreau. Les grossistes leur vendent le paquet de sucre à 700F d’où la difficulté de le revendre à 750F.

Dans toutes les boutiques visitées, les prix ne sont pas affichés et les prix des produits varient d’un commerçant à un autre. Ils sont donc priés de se présenter à la direction du contrôle des prix dès demain.

Les sanctions prévues

La présente opération a débuté le vendredi dernier où une centaine d’opérateurs économiques ont reçu la visite des agents assermentés du ministère du commerce. Les principales infractions relevées au cours des contrôles sont : le défaut de publicité de prix (le fait de ne pas marquer les prix des produits en vente), la vente de produits périmés impropres à la consommation, la tromperie du consommateur sur le poids de certains produits soumis au marché notamment le riz.

les agents de contrôle vérifient les dates de péremption

Les commerçants indélicats devront répondre de ces infractions. « Quand ils viendront à la direction de contrôle des prix, on va étudier leurs dossiers et éventuellement, ils seront sanctionnés. Les amendes vont de 5000F à 5 000 000F. Pour les récidivistes, les sanctions peuvent aller jusqu’à l’emprisonnement et à la fermeture de leurs boutiques », a expliqué Rasmané Tassembédo.

Ce contrôle inopiné des prix qui est une mission dévolue au ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat se poursuit afin de vérifier effectivement la conformité des prix des produits de grandes consommations comme convenu dans le cadre de concertation tripartite gouvernement-secteur privé et société civile tenu en mars dernier. D’ailleurs, les discussions continuent entre le gouvernement et les transporteurs, les importateurs, les industriels afin de lutter contre la vie chère.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 avril 2017 à 05:35, par Qui le sait En réponse à : Produits de grande consommation : Le ministère du commerce contrôle les prix à Ouagadougou

    Je suis d’avis avec cette initiative du Ministère du Commerce. Mais le constat est là. Une méthode est de faire des visites dans les boutiques accompagnés (force l’ordre, journalistes...) ce qui alerte tous les voisins indélicats et l’autre est de les prendre au dépourvu. Je m’explique : il faut faire des inspections anodines et se renseigner avec tact sur les prix de certaines denrées et les noter dans un calepin avec toutes les références possibles d’identification. Ensuite, un récapitulatif sera fait et une descente est faite sur place pour les contraventions. Là au moins c’est certain que les biais d’un tel contrôle seront corrigés. En tout cas, ce serait mieux que ce qui réalisé en ce moment. Mes encouragements pour l’engagement.

  • Le 25 avril 2017 à 07:58, par Damos En réponse à : Produits de grande consommation : Le ministère du commerce contrôle les prix à Ouagadougou

    Un acte vraiment salutaire. Mais il faudra faire un contrôle aussi à Bobo parce que ici c’est le désordre total quand à l’application des prix des produits de grande consommation . Surtout dans les supermarchés des quartiers

  • Le 25 avril 2017 à 08:52, par vigilance En réponse à : Produits de grande consommation : Le ministère du commerce contrôle les prix à Ouagadougou

    Félicitations à vous mais veillez à l’application rigoureuse des sanctions

  • Le 25 avril 2017 à 11:26, par ledeçu En réponse à : Produits de grande consommation : Le ministère du commerce contrôle les prix à Ouagadougou

    On s’en fou ! C’est maintenant que le Ministère du commerce se réveille de son sommeil profond ! Quel bon travail même ce ministère fait ? Les commerçants font ce qu’ils veulent au détriment du peuple depuis la nuit des temps tchrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr !

  • Le 25 avril 2017 à 12:50, par Cheikh En réponse à : Produits de grande consommation : Le ministère du commerce contrôle les prix à Ouagadougou

    Félicitations au Ministère du commerce, et n’en déplaise aux éternels déçus, perdants, ou aigris sur toute la ligne. Que ceux qui ont encore envie de vivre, apprécient avec nous les événements avec lucidité. Quant aux autres jaloux et "fauves blessés", qu’ils aillent se faire pendre !

  • Le 25 avril 2017 à 16:14, par Faso Kanu En réponse à : Produits de grande consommation : Le ministère du commerce contrôle les prix à Ouagadougou

    Burkina Faso de mes Ancêtres, pays où on ne sanctionne pas les adultes. Qu’est-ce que vont penser nos enfants ? J’ai toujours eu l’impression que ce ministère agit comme la saison des pluies. Il sort, il fait ses constatations, et s’en va, sans que quelques sanctions réelles ne soient prises comme la fermeture des boutiques fautives. Comment comprendre que dans les quartiers, du jour au lendemain, le prix d’un produit puisse changer, sans aucune forme de procédure ? Burkina ya woto !!!

  • Le 27 avril 2017 à 15:26, par OUEDRAOGO En réponse à : Produits de grande consommation : Le ministère du commerce contrôle les prix à Ouagadougou

    Acte salutaire. Félicitation au Ministère du commerce !!!
    Mais il faut songer à visiter aussi dans les provinces. C’est grave et encore grave. Chaque boutiquier fixe son prix. Par exemple dans une commune rurale du Noumbiel, précisement à Midebdo, le prix de l’essence à augmenter de 100F à 150F (par rapport au prix ordinaire qui est de 650F ) en une journée chez certain commerçants.
    Nous, habitants au FASO (Noumbiel) demandons qu’un contrôle des prix se passe dans notre localité. Merci au Minsitre SANOU.

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