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« Le pays tangue, le pouvoir est grippé », selon le Coordonnateur du CED, Pascal Zaïda

Publié le samedi 22 avril 2017 à 17h53min

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« Le pays tangue, le pouvoir est grippé », selon le Coordonnateur du CED, Pascal Zaïda

Le Cadre d’expression démocratique (CED) a sonné la mobilisation de ses membres et sympathisants pour analyser la situation nationale. Cette activité qui s’est tenue ce samedi, 22 avril 2017 dans la salle de conférence du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) a, à la fin des travaux, abouti à la conclusion que le Burkina tangue, le pouvoir est grippé. D’où de nombreux appels adressés à des personnalités pour sortir de l’impasse.

C’est dans une salle de conférence du CBC pleine de membres et sympathisants, que les responsables du CED ont procédé à la clôture des travaux de leur assemblée générale. Un rendez-vous qui s’est soldé par de nombreux actes, dont des appels aux autorités coutumières et religieuses pour un plaidoyer pour le retour des exilés ; au ministre de la défense pour la retransmission en direct du procès du putsch sur les médias et au commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Ouagadougou afin qu’il fasse la lumière sur les affaires de tentatives d’assassinat sur les personnalités politiques révélées lors des audiences de l’affaire attaque de Yimdi. A la Haute Cour de justice, les participants lancent un appel à prononcer son incompétence ou au moins à ne s’en tenir rigoureusement qu’à la loi et punir les personnes qui doivent l’être selon le code pénal. Aux organisations internationales et à la communauté internationale, le CED appelle à la solidarité pour obtenir des dirigeants politiques au pouvoir plus d’égards pour les droits humains, le respect de la pluralité et la fin des arrestations et procès politiques. Enfin, l’organisation a adressé une motion de soutien aux détenus politiques et à leurs familles.

A en croire le coordonnateur national, Pascal Zaïda, les membres et sympathisants du CED restent convaincus qu’un Burkina réconcilié avec lui-même est possible ; un Burkina où la démocratie aura droit de cité, un Burkina où on ne peut pas en même temps se dire combattant de la liberté et être défenseur de l’exclusion et de l’arbitraire. « Oui, ce sont ces valeurs qui nous réunissent dans le cadre de notre organisation. Que ceux qui, de bonne foi, penseraient qu’autre chose que la défense de la démocratie et la liberté constituerait notre objectif se le tienne pour dit », déclare Pascal Zaïda. Il a également expliqué que depuis septembre 2016, les responsables du CED ont entrepris un certain nombre de démarches allant dans le sens d’apaiser les cœurs. De ses observations, rien ne va au Burkina. « La classe politique ne se parle pas. C’est dommage que les dirigeants aujourd’hui estiment que tout est rose », exprime-t-il, pointant la situation économique, le boom des revendications sociales et les dossiers judiciaires. « Après avoir rencontré un certain nombre de personnalités, nous avons estimé qu’il était temps qu’on aille à cette assemblée générale pour faire le point de ce que nous avons eu comme éléments de base », souligne-t-il, demandant à la justice, notamment la Haute cour de justice, et par rapport au jugement des membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré, de dire le droit. Rien que le droit. Le CED demande que tout le monde (les exilés) regagne le pays et que ceux qui ont à répondre devant la justice le fasse (et de façon objective). En claire, précise M. Zaïda, tous ceux qui sont contraints à l’exil pour des faits politiques, liés à l’insurrection de 2014 doivent rentrer et ceux contre qui pèsent des preuves objectives vont répondre devant les juridictions.

Les responsables de l’organisation se demandent également pourquoi les généraux Djibrill Bassolé et Gilbert Diendéré ne sont toujours pas jugés. Sur tous ces dossiers, le CED appelle à un jugement retransmis en direct sur les médias. Pascal Zaïda et ses camarades déplorent également que des gens, (dirigeants actuels), qui ont passé environ 27 ans au pouvoir avec Blaise Compaoré, renient leur passé. « Ce n’est pas Burkinabè », martèle Pascal Zaïda. Pour ce dernier, la vengeance ne doit pas primer sur la justice. « Aujourd’hui, le pays tangue, le pouvoir est grippé. Mais, on ne veut pas reconnaître », s’adresse-t-il aux dirigeants.

« C’est le lieu d’attirer l’attention de la communauté nationale et internationale sur les décisions qui seront prises par la Haute Cour de justice. Nous espérons qu’elle saura se départir des condamnations politiques et dire effectivement le droit. De la même façon, nous ne comprenons pas que dans un contexte d’insécurité, des généraux qui ont fait la preuve de leur loyauté et de leur efficacité sur le terrain soient gardés toujours en prison sans jugement. En dehors de la peur, rien n’explique leur détention sans jugement », pense le coordonnateur national du CED, Pascal Zaïda. Pour le CED, personne n’est pour l’impunité et pour l’injustice. Mais, poursuit M. Zaïda, l’organisation s’insurge contre « la justice sélective ». « La justice que nous prônons, c’est celle où tous les acteurs, à quelque niveau qu’ils soient aujourd’hui, répondent de leurs actes passés », clarifie le premier responsable de l’organisation pour qui, il faut éviter les procès à caractère politique, si l’on veut construire une nation forte et unie.

« De nos jours, les populations sont tenaillées par les affres de la vie chère, les couches socio-professionnelles sont permanemment en luttes pour la satisfaction de leurs plateformes revendicatives », égrène le coordonnateur national. Pour lui, le pouvoir est aux abois. C’est pourquoi, les participants à cette instance statuaire estiment que seul le concours de toutes les filles et de tous les fils du pays doit être prôné. « Le CED appelle à une politique gouvernementale tendant à favoriser et à encourager le retour sans condition de tous les exilés politiques dont en premier chef, le Président Blaise Compaoré. Qu’il lui soit donné la possibilité de rentrer dans son pays et y vivre sans y être inquiété au regard de tout le sacrifice qu’il a consentit pour le développement de ce pays », a lancé Pascal Zaïda dans une salve d’ovations de la salle. Il plaide également pour la libération des « détenus politiques ».

O.O
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Vos commentaires

  • Le 23 avril 2017 à 01:27, par L’aigri du faso En réponse à : « Le pays tangue, le pouvoir est grippé », selon le Coordonnateur du CED, Pascal Zaïda

    Les responsables des OSC doivent mettre de l’eau dans leur vin et laisser le peuple en dehors de leurs guerres politiques.La justice si elle s’amuse à être selective trouvera le peuple sur son chemin ça c’est clair et net.

  • Le 23 avril 2017 à 01:58, par armel En réponse à : « Le pays tangue, le pouvoir est grippé », selon le Coordonnateur du CED, Pascal Zaïda

    petit zaida et cie.vos vosciferation et autres gesticulations ne nous fait pas oublier que ceux qui vous finance et dont vous réclamez le retour ont tue nos freres ;vole nos terres pour construire des citees u ils ont revendu a leurs rebelles.vous perdez votre temps car le peuple a pris son destin en main.s ils reviennent c est pour repondre de leurs crimes.cherchez plutôt du travail ou vous les rejoingnez a la maca ou dans leur mere patrie la c i.vous faites honte au digne peuple du FASO

  • Le 23 avril 2017 à 06:13, par Sidbéwendé Zoungrana En réponse à : « Le pays tangue, le pouvoir est grippé », selon le Coordonnateur du CED, Pascal Zaïda

    Le pays tangue et le Pouvoir est grippé dites-vous Mr. Zaïda Pascal ? Mais cela n’étonne personne étant donné que ces phénomènes sont nés des comportements des "non-sensés" que vous êtes avec vos camarades. Depuis que vous vous êtes fait connaître politiquement, pas une seule fois vous n’avez pu émettre une/des idées constructives devant et pouvant aider le pays à sortir de ces situations. Mieux, vous manquez de discernement lors de vos sorties médiatiques. Au-delà des embrouilles que vous ne cessez de semer partout où vous passez, vous ne faites que réclamer des choses infaisables et surtout vos idées divergentes par rapport aux situations à leurs moments. Aussi, dans une ultime réaction, je vous inviterais à plus de logique dans vos interventions si oui que vous êtes un "VRAI" patriote et aimez votre pays.

  • Le 23 avril 2017 à 06:14, par Sidbéwendé Zoungrana En réponse à : « Le pays tangue, le pouvoir est grippé », selon le Coordonnateur du CED, Pascal Zaïda

    Le pays tangue et le Pouvoir est grippé dites-vous Mr. Zaïda Pascal ? Mais cela n’étonne personne étant donné que ces phénomènes sont nés des comportements des "non-sensés" que vous êtes avec vos camarades. Depuis que vous vous êtes fait connaître politiquement, pas une seule fois vous n’avez pu émettre une/des idées constructives devant et pouvant aider le pays à sortir de ces situations. Mieux, vous manquez de discernement lors de vos sorties médiatiques. Au-delà des embrouilles que vous ne cessez de semer partout où vous passez, vous ne faites que réclamer des choses infaisables et surtout vos idées divergentes par rapport aux situations à leurs moments. Aussi, dans une ultime réaction, je vous inviterais à plus de logique dans vos interventions si oui que vous êtes un "VRAI" patriote et aimez votre pays.

  • Le 23 avril 2017 à 06:28, par RR En réponse à : « Le pays tangue, le pouvoir est grippé », selon le Coordonnateur du CED, Pascal Zaïda

    Mais qu’on se regroupe pour les chasser. on a quitté dans caca pour aller dans anus. c’est que nous avons fait. On a laissé Blaise pour aller avec les conseillers de Blaise et pourtant ils sont pires que Blaise lui même. Vite dégagez du Pouvoir et nous laissez en paix. Le peuple a fait une erreur très grave en votant MPP. SVP ne les laissons terminer leur mandat. Avec un SD : arrogant, un PKT :incompétent et un président :Femme ne pouvant pas prendre une décision et laisse faire les gens, on s’en sortira jamais avec ces gens.

  • Le 23 avril 2017 à 08:30, par sidbala En réponse à : « Le pays tangue, le pouvoir est grippé », selon le Coordonnateur du CED, Pascal Zaïda

    Monsieur Pascal a perdu le reseau. C’est toi qui tangue. Blaise a pris sa nouvelle nationalite, ca lui plait. Toi au lieu de rester ici va prendre cela et vit labas avec lui. Vous etes grippe vous meme.

  • Le 23 avril 2017 à 08:41, par Mafoi En réponse à : « Le pays tangue, le pouvoir est grippé », selon le Coordonnateur du CED, Pascal Zaïda

    Pour aller écouter ces guignols,il faut être désœuvré.Venons-en au mot à la mode qui est "réconciliation".A ce que je sache,le Burkina n’a pas de problème avec ses fils à l’intérieur sinon vous ne serez pas là à intoxiquer les gens sans être inquiétés ,ni hors de ses frontières avec aucun pays voisin.Maintenant que quelques individus (moins de 30 personnes) optent librement de quitter le pays,certains décidant de renier même leur nationalité,nous n’allons pas perdre notre temps en faisant des pieds et des mains pour les exhorter de rentrer,bien que parmi ces apatrides,y figure votre dieu sur terre bilaise compaoré

    • Le 23 avril 2017 à 10:02, par Malick En réponse à : « Le pays tangue, le pouvoir est grippé », selon le Coordonnateur du CED, Pascal Zaïda

      « et des mains pour les exhorter de rentrer,bien que parmi ces apatrides,y figure votre dieu sur terre bilaise compaoré ... » et dont les mains sont tâchées de sang de valeureux burkinabé : Capitaine Thomas SANKARA, Commandant Boukary Jean-Baptiste Lingani, Capitaine Henri ZONGO, L’étudiant DABO Bakari, Pr Clément OUEDRAOGO, le journaliste Watamu Lamien, le journaliste Norbert ZONGO, etc..

      C’est un tel individu que le CED exige « Qu’il lui soit donné la possibilité de rentrer dans son pays et y vivre sans y être inquiété au regard de tout le sacrifice qu’il a consentit pour le développement de ce pays ».
      Le CED est un imposteur. Un coup il prétend être pour la justice, un autre coup il revendique l’impunité pour Blaise COMPAORE. Même s’il a dirigé le pays pendant 27 ans, ce n’est pas pour autant qu’il doit être soustrait de la justice. Il faut qu’il passe devant la justice, forcement comme le Maréchal PETAIN, qui a dirigé la France pendant la 2è guerre mondiale. Il a été jugé en juillet 1945 et condamné à la confiscation de ses biens et à la peine de mort.

      Le cas de Blaise COMPAORE ne serait donc pas une exception.

    • Le 23 avril 2017 à 12:41, par La vérité En réponse à : « Le pays tangue, le pouvoir est grippé », selon le Coordonnateur du CED, Pascal Zaïda

      Tu as parfaitement raison Mafoi. Ce qui m’enerve c’est qu’on laisse des individus pareils se pavaner à Ouaga et narguer le peuple. Il est temps que le BAKA national sonne la treve civile sinon ces betises risquent de conduire le Burkina dans des troubles. Que l’on passe aux differents jugements aux issues desquelles, ceux qui meritent le pardon soientt pardonnés par le peuple et ceux qui meritent la peine capitale soient chatiés à la hauteur de leur forfait. En entendant, que ceux qui sont nostalgiques des Compaorés les rejoignent où ils sont.

  • Le 23 avril 2017 à 12:08, par Le démocrate En réponse à : « Le pays tangue, le pouvoir est grippé », selon le Coordonnateur du CED, Pascal Zaïda

    Vous voulez d’une part que ceux qui veulent rentrer au pays le fasse et que ceux parmi eux qui traînent des casseroles répondent en tout impunité ; d’autre part vous voulez que Blaise rentre sans inquiétude même si il a posé des actes répréhensibles tout simplement parce qu’il a été pendant longtemps président du Burkina Faso. Heureusement que les burkinabé ne sont pas dupes

  • Le 23 avril 2017 à 12:28, par zapata En réponse à : « Le pays tangue, le pouvoir est grippé », selon le Coordonnateur du CED, Pascal Zaïda

    Apparemment la CODER a ramené des billets de banque d’Abidjan de la part de kouassi blaise pour animer ces drôles d’AG pour plaider son retour !!!
    Qui est ce Pascal Zaida là même ?
    quelqu’un pourrait-il m’éclairer sur le CV de ce guignol ?
    Merçi,car j’ai l’impression qu’il jouit pas de toutes ces facultés apparemment

  • Le 23 avril 2017 à 13:21, par Wennonga Tounsba En réponse à : « Le pays tangue, le pouvoir est grippé », selon le Coordonnateur du CED, Pascal Zaïda

    Démocratie est ’’doux, doux’’ deh. On est capable d’organiser officiellement des activités au cours desquelles on dépeint en noir la situation nationale puis on sort crier que le pouvoir est grippé. Finalement on se demande si des gens ne sont pas entrain de tout faire pour gripper le pouvoir actuel au lieu de dire que le pouvoir est grippé. Ce que les hommes politiques doivent savoir (Zaida en est un) désormais c’est que manigancer pour revenir au pouvoir dans le secret espoir de rétablir ou de créer une une milice politique pour martyriser à volonté les populations n’est plus possible, pas pour le moment en tout cas. En plus, vouloir faire revenir Blaise aujourd’hui au Faso en dehors de la justice exige de lui un méaculpa sur sa nouvelle nationalité à contours trop flous.

  • Le 23 avril 2017 à 14:34, par Harouna En réponse à : « Le pays tangue, le pouvoir est grippé », selon le Coordonnateur du CED, Pascal Zaïda

    Merci au CED. Analyses et recommandations de taille sont sorties de votre assemblée .Ceux qui refusent la réconciliation ont peur de quoi ? Marcel Tankoano a peur parce qu’ il a fait piller et incendier la RTB et les maisons , Le balai citoyen pareil , les Bala Sakandé Émile Paré, Maurice Bonanet ont préparé l’ insurrection . C’ est fini ...Mais il faut bien qu’ on se réconcilie .

  • Le 23 avril 2017 à 14:43, par TINDANO En réponse à : « Le pays tangue, le pouvoir est grippé », selon le Coordonnateur du CED, Pascal Zaïda

    RR,attention. Tu vaux la femme ? Fais tes analyses et critiques sur les hommes politiques mais aies un peu de pudeur et de reconnaissance à l’égard de celle qui t’a permis d’exister. Veux-tu dire que tu sais plus et mieux que celle qui t’a donné la vie prendre les décisions ?

  • Le 23 avril 2017 à 16:18, par ngoonga En réponse à : « Le pays tangue, le pouvoir est grippé », selon le Coordonnateur du CED, Pascal Zaïda

    Cher ZAIDA ; Ton histoire de mobilisation a coûte combien ? La facture est alléchante n’est pas ?
    Courage, le peuple vs a l’œil.

  • Le 23 avril 2017 à 16:48, par Le fou En réponse à : « Le pays tangue, le pouvoir est grippé », selon le Coordonnateur du CED, Pascal Zaïda

    A très bien connaître Pascal, il sait très mener de très grandes politiques de la pense, ne vous attendez pas à ce qu ’ il abondonne. Car, il a fait de sa profession et vit très bien de ça. Pour ainsi vous dire, de ne pas trop vous attarder à tout ce qu ’ il raconte.

  • Le 24 avril 2017 à 17:06, par Le petit vieux En réponse à : « Le pays tangue, le pouvoir est grippé », selon le Coordonnateur du CED, Pascal Zaïda

    Oui Mr Zaida. Nous admettons le pays peine décollé. Mais comprendra qui peut, rendez au peuple d abord sa justice. Avant de réclamer pour ceux qui ont volé et pillé le peuple pendant longtemps, réclamez d abord qu on rende justice au peuple, qu on rende l argent volé au peuple et vous verrez que le reste suivra sans soucis. La seule certitude reste que le peuple burkinabé ne décolère pas du fait que jusqu’à présent, on ne voit aucune initiative pour récupérer et remettre dans les caisses de l état, les multiples milliards volés au détriment du peuple pour le seul bénéfice de quelques individus.

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