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« Mode éthique » : La directrice du centre de commerce international s’imprègne de l’avancement du projet

Publié le jeudi 20 avril 2017 à 22h00min

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« Mode éthique » : La directrice du centre de commerce international s’imprègne de l’avancement du projet

La Directrice exécutive du Centre de commerce international, Arancha GONZALES effectue sa première visite officielle en Afrique de l’Ouest, notamment au Burkina, au Bénin et Mali.Cette visite régionalea pour objectif de faire avancer une série de projetsdont l’initiative « mode éthique » qui entend créer 10 000 emplois décents au Burkina et au Mali. A Ouagadougou, Mme GONZALES dit être venue déterminer avec les autorités burkinabè les filières à hautes valeurs ajoutées à l’exportation. C’est la substance de la conférence de presse animée le 18 avril 2017.

Le Centre de commerce international est une des agences spécialisées des Nations Unies. Son but est d’assister les petites et moyennes entreprises dans les pays en développement et les informer par rapport aux opportunités du commerce international. En clair, le centre international de commerce se donne pour but d’assister les pays, les ministères de commerce, les agences d’appui en mesure d’informer le secteur privé sur les opportunités qu’offre le commerce international. C’est dans ce cadre qu’il accompagne la mise en œuvre de l’initiative « mode éthique » au Burkina et au Mali.

« Mode éthique » : Créer 10 000 emplois au Burkina et au Mali

Le projet « mode éthique » est financé par l’Union européenne à hauteur de 10 millions d’euros et vise la création de 10 000 emplois dans le secteur de l’artisanat. « Il y a, dans les trois pays, un intérêt fort, une compétitivité forte dans le secteur du textile vue que la région produit des tissus qui sont très appréciés sur le marché international, que ce soit le Danfani au Burkina ou le Bogolan au Mali. Notre métier au centre de commerce international, c’est d’aider les petites et moyennes entreprises à utiliser ces opportunités qui existent dans le marché international, notamment dans le secteur du textile et de la mode à créer des emplois de qualité dans ces trois pays. », a confié la directrice du Centre de commerce international, Arancha GONZALES.
L’objectif de cette visite de la directrice Centre de commerce internationalest de faire avancer une série de projets à forte valeur ajoutée. Il ne s’agit pas de la vente du coton brut, mais dans la filature et surtout dans la confectiondes tissus.C’est pourquoi, elle va rencontrer les acteurs du secteur privé, notamment les associations d’entrepreneurs.« Ici, il y a plein de petits artisans. Donc, notre objectif, c’est d’articuler la chaine de production, organiser certaines filières d’artisanat », a précisé Mme GONZALES.

Organiser la filière artisanale pour lutter contre la pauvreté

La phase pilote de « Mode éthique » a permis la création de 2000 emplois au Burkina, entre 2013 et 2016. Dans les quatre années à venir, il vise à créer environ 8 000 emplois directs dans les deux pays (Burkina et Mali) dans le secteur de la filature, du tissage, de la confection de vêtements. Au cours de la mise en œuvre effective de ce projet, il s’agit d’organiser la filière artisanalepour renforcer la qualité de la production, de former les artisans pour mieux maîtriser la chaine des valeurs, mais aussi contribuer àlever des barrières non tarifaires(de type procéduriel). De ce fait, le centre de commerce international travaille avec les ministères en charge dedu commerce, de la femme, de la jeunesseet de l’éducation.

« Le Burkina et le Mali bénéficie de ce projet parce dans ces deux pays, le savoir-faire en matière d’artisanat est spécial. Au Burkina, il y a le Danfani et au Mali, il y a le Bogolan. Ces atouts sont à valoriser. Dans le commerce international, il faut exploiter les avantages comparatifs et ces deux pays ont des avantages comparatifs en matière de tissu. Le projet Mode éthique connecte les artisans marginalisés qui, eux-seuls, ne peuvent pas être inclus dans les circuits compliqués du commerce international », a expliqué la directrice du centre du commerce international.
Faut-il le rappeler, « Mode éthique »a plus de 54 maisons de mode et de distributeurs à travers le monde. AuBenin, la patronne du Centre de commerce international prendra part à une rencontre sur le coton qui va réunir quatre pays (Burkina, Benin, Mali, Tchad).

Moussa Diallo
Lefaso.net

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