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Assainissement : La province de la Gnagna se dote d’un mécanisme de régulation

Publié le mercredi 19 avril 2017 à 15h00min

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Assainissement : La province de la Gnagna se dote d’un mécanisme de régulation

Et si l’on essayait d’opérationnaliser les textes en matière d’hygiène et d’assainissement en vue de préserver et promouvoir la santé publique. C’est l’idée qui a guidé l’atelier sur le mécanisme de régulation de l’assainissement dans les six communes d’intervention du projet SaniEst, dans le cadre du lancement de la campagne Fasotoilettes dans la région de l’Est. C’était le jeudi 13 avril 2017 à Bogandé, chef-lieu de la province de la Gnagna. Cette rencontre a réuni les différents responsables des six communes de la Gnagna.

Conditionner les légalisations de documents ou la délivrance des actes de naissance par la possession de latrines ou les visites des agents de santé par les autoréalisations, la mise en place d’un système de solidarité pour financer la réalisation d’ouvrages d’assainissement et des boutiques d’assainissement avec des prêts flexibles, ce sont, entre autres, les mesures qui ont été préconisées au cours cette rencontre sur la régulation communale de l’assainissement.

En effet, la campagne Fasotoilettes lancée en janvier 2017 par le Centre international pour l’eau et l’assainissement (IRC), est une preuve que l’accès aux ouvrages d’assainissement demeure un véritable problème de salubrité au Burkina.
Cela, malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation et l’adoption de textes législatifs et règlementaires adoptés par les autorités nationales pour promouvoir le droit à l’assainissement.

Pour le chef des opérations de l’IRC, l’assainissement n’est pas seulement un problème de moyens financiers, c’est une question de volonté

« Nous faisons de la sensibilisation, nous comptons sur la bonne volonté des gens mais nous pensons que cela doit être une question d’obligation, parce lorsque vous lisez les différents textes de lois, en particulier le code de l’hygiène publique, le code l’environnement, il y a des interdictions qui sont faites » a signifié Firmin Hilaire Dongobada, chef des opérations IRC au Burkina.

Puis d’ajouter que : ‘’ Il y a des mécanismes qui sont prévus par les textes mais ils ne s’appliquent pas. On s’est dit que si on tentait d’opérationnaliser ces textes, cela allait obliger les gens à se doter d’ouvrages d’assainissement » a-t-il souhaité.

A titre d’illustration, l’article 30 du code de l’hygiène publique oblige tout propriétaire d’habitation à « pourvoir son habitation de système d’évacuation et de traitement des eaux usées ménagères et des excréta conformément à la règlementation en vigueur en matière d’autorisation de construire .Ces systèmes doivent être fonctionnels et hygiéniquement entretenus ».

Le maire de Manni, Kuamba Bourgou

L’article 8 du même code stipule que : « Le non-respect des mesures d’hygiène intra et /ou extra domiciliaires ordonnés par les autorités compétentes constitue une infraction punie (..). ». Quant à l’article 9 du décret portant attributions, organisation et fonctionnement de la police de l’hygiène publique, il souligne : « Il peut être créé une ou plusieurs Brigades de police d’hygiène publique au niveau de chaque région ou commune. Ces brigades sont placées sous la responsabilité administrative du gouverneur ou du maire ».

Le maire de la commune de Manni, Kuamba Bourgoua salué la tenue de cet atelier qui s’est achevé par un plan d’actions que chacune des 6 communes de la province devra mettre en œuvre. Avec un taux d’accès aux toilettes familiales estimé à 42%, le maire promet dans sa commune, une hausse du taux d’accès aux ouvrages d’assainissement dans les années à venir.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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