Attaque de Yimdi : 20 ans de prison ferme contre Ali Sanou et Ollo Stanislas Poda
LEFASO.NET | Par Tiga Cheick Sawadogo

L’on s’achemine vers la fin du procès de l’attaque du dépôt d’armes de Yimdi. Ce 4 avril 2017, le président du tribunal, Seydou Ouédraogo a écouté les réquisitions du commissariat du gouvernement et le début des plaidoiries des avocats. 20 ans de prison ferme, c’est la peine requise à l’encontre du cerveau de l’attaque, sergent chef Ali Sanou, ainsi que pour le sergent Ollo Stanislas Poda.
20 ans de prison ferme pour les deux sous-officiers impliqués dans l’attaque de la poudrière de Yimdi. Le sergent chef Ali Sanou et le sergent Ollo Stanislas Poda. Les deux avaient reconnu avoir pris une part active dans l’opération. D’ailleurs lors de leurs comparutions, le sergent chef avait endossé toute la responsabilité en tentant de dédouaner ses frères d’armes ; quant au sergent, il avait reconnu avoir dirigé un des deux groupes et avoir ‘’neutralisé’’ la sentinelle.
Pour Abdoul Nafion Nebié, Desmond Toé, Hamidou Drabo, Seydou Soulama, Abou Ouattara, Ollé Bienvenue Kam, le parquet a requis 15 ans de prison ferme.
10 ans de prison ferme, c’est ce que demande le ministère public contre Aboubakren Ould Hamed, Salif Kouldiaty, Djimaldine Napon, Amado Zongo, Boureima Zouré, Handi Yonli, Youssouf Traoré.
Issaka Ouédraogo, Laoko Mohamed Zerbo, Roger Damagna Koussoubé, Kossè Ouekouri et Salfo Kosporé, méritent chacun 3 ans d’emprisonnement ferme selon le parquet.
Le seul civil de l’affaire, Sabkou Yago poursuivi pour recel de malfaiteurs, doit purger une peine de 2 ans de prison, selon le commissariat du gouvernement.
Que décidera finalement le président ? En attentant de le savoir, les avocats de la défense ont entamé leurs plaidoiries. Essentiellement, ils insistent sur la non constitution des infractions.
Pour la désertion à l’étranger en temps de paix qui est reprochée à la plupart des accusés par exemple, les avocats estiment que c’était une question de vie ou de mort. Si leurs clients ont déserté, c’était pour sauver leurs vies.
Aussi, les conseils sont revenus sur les nombreuses failles qui ont émaillées les enquêtes. ‘’J’ai appelé au téléphone…’’, ‘’il m’a appelé …’’, ces bouts de phrases ont été entendus tout au long du procès. Mais dans les dossiers, aucune preuve matérielle n’a été fournie. Selon les avocats, ce sont des informations capitales qui auraient pu être réunies.
Pour toutes ces zones d’ombres qui entourent le procès, les avocats ont plaidé, soit la relaxe des accusés, ou si le président envisage une peine, qu’il prenne en compte les circonstances atténuantes et prononce la minimale.
Les plaidoiries continuent ce 5 avril au tribunal militaire. Le verdict est donc imminent.
Tiga Cheick Sawadogo
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