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Carnet de voyage : Abidjan la peureuse, Conakry la ténébreuse (suite et fin)

Publié le jeudi 2 juin 2005 à 07h24min

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Dans notre précédente édition d’hier, M. Anselme Sawadogo nous a fait vivre les deux premiers jours de son périple ouest-africain qui l’a conduit de Ouaga à Conakry via Abidjan et Dakar. Voici la suite et la fin de ce carnet de voyage tout aussi délicieuse que la première partie.

Jour 3 : vendredi 13 mai : je ne suis pas superstitieux mais ce vendredi 13 là, fut tellement riche en événements que je faillis changé d’avis. 10h : un violent orage, avec des grondements de tonnerre à faire peur à tout bon sahélien, me réveilla. Je bondis à ma fenêtre et là, stupeur, la mer était devenue folIe. Les grosses vagues marines venaient butter contre le mur d’enceinte de l’hôtel, débordaient et se jetaient dans la piscine toute proche. Terrible !

J’appelai la réception qui me rassura et me dit que je n’avais encore rien vu. Ah bon ? l’hôtel était en train d’être envahi par un mini tsunami et les gens restaient zen ! ils sont pas un peu barjots dans ce pays ? Le calme des gens me contamina, et je réalisai que j’étais dans un pays où il pleut 10 mois sur 12 et je me rappelai la boutade de ce Guinéen qui disait que « si un homme reste dehors pendant 3 jours dans ce pays, il poussera des épis de mil sur la tête ». Très vite et comme elle était venue, la tempête se calma et un doux vent de fraîcheur commença à souffler. Ouf !

Entre-temps, je me mis à organiser les aspects pratiques de mon séjour (puce de téléphone, déplacements...). Le vigile de l’hôtel, a qui je soumis mon désir de louer un véhicule, actionna son réseau et en 15 mn, j’avais à ma disposition une voiture climatisée avec chauffeur. A combien ? Vous n’allez pas le croire, à 10 000 fcfa par jour, soit 68 000 F guinéens. La Guinée recommençait à être cool ! !

Comme nous sommes en Guinée, tout est possible

Par contre, pour la puce téléphonique, il fallait "revenir demain", car à la SOTELGUI (Société de téléphonie de Guinée), qui gère toute la téléphonie mobile, avec même les 2 autres sociétés privées (j’y comprends rien !), il n’y en a plus depuis longtemps déjà. Mais comme nous sommes en Guinée, tout est possible, me dit mon interlocuteur ; il disparut et, 10 mn après, revint me proposer un "deal" : si je peux débourser 700 000 f guinéens (environ 102 000 fcfa) , un technicien est prêt à "déconnecter" frauduleusement le numéro d’un client pour me le refiler ; à la fin de mon séjour, on lui restitue son numéro en prétextant un dysfonctionnement du système et s’il joue au dur, on lui refile quelques unités gratuites pour le calmer.

Nous voilà au "royaume" de la débrouille ! Moi qui venais d’un pays où la puce téléphonique se vend comme des cacahuètes dans la rue et où les opérateurs appâtent les clients avec des avantages pas possible (puce + communication gratuite), j’en suis resté complètement abasourdi. Après le repas de 13h en compagnie des autres festivaliers, dont le bluesman malien Ali Farka Touré, qui, avec son humour légendaire nous raconta des blagues à mourir de rire, ses musiciens, en bon Maliens, nous convirent à une partie de thé sous les paillotes autour de la piscine de l’hôtel, qui avaient miraculeusement tenu le coup, sauf quelques coquillages déversés par la mer en furie. Sympathique après-midi fait donc de thé préparé au gaz et d’histoires drôles.

19h : c’est le chauffeur du véhicule loué, Mahomed, qui sonna l’alerte : on venait d’augmenter le prix du litre d’essence à la pompe, qui passe de 2 500 FG (367 fcfa) à 3 800 FG (558 fcfa). Et en ville toutes les stations étaient fermées et il commençait à y avoir des mouvements de mécontentement chez les taximen, qui ont bloqué la circulation sur la principale artère desservant la banlieue de Conakry. Disons avant de continuer que Conakry est construite toute en longueur (sur plus de 70 km), longeant la corniche et suivant la courbe de la mer.

De sorte que tout le monde se retrouve aux heures de pointe sur les mêmes axes, soit pour "descendre" en ville, soit pour rentrer à la maison, en banlieue. Et comme il n’y a pratiquement pas de 2 roues, les embouteillages de voitures y sont uniques au monde. Vous-êtes vous déjà retrouvé dans un embouteillage où ça avance tellement lentement, qu’il arrive au chauffeur de couper le moteur, de mettre le frein à main et de vous tendre des journaux pour patienter ? Ça, vous le verrez à Conakry. Et quand ça avance, ce sont les coups de klaxons, les tête-à-queue, les slaloms... Il faut être un as du volant pour rouler dans cette "jungle".

Concernant les taxis, il en existe 2 modes : si vous prenez un « déplacement », le taxi est à vous tout seul et va là où vous voulez ; si vous partagez le taxi, vous empruntez un « trajet », qui coûte bien sûr moins cher que le « déplacement ». Revenons à la pénurie de carburant ; Mohamed, mon chauffeur, qui avait quelques litres dans son réservoir et qui connaît les détours pour échapper aux blocages, me proposa d’aller en ville pour voir s’il pourra trouver quelques "larmes" d’essence. Nous avons fait presque toutes les stations-service, point d’essence.

Ces chenapans qui profitent du désespoir des gens

C’est en plein concert que Mahomed, qui n’avait pas désespéré, vint me trouver pour me dire qu’un de ses informateurs venait de lui proposer de l’essence au "noir" à 5000 FG (735 fcfa) le litre. Je n’hésitai pas une seconde. Nous voilà en pleine nuit, en train de cascader dans les dédales tortueux de la ville pour trouver le précieux liquide. Après presque 30 mn de contour et de détours, nous débouchâmes devant une concession lugubre.

Après un long conciliabule avec les occupants du lieu, l’un d’eux disparut et revint avec un gros bidon qui puait du gasoil. Je m’inquiétai auprès de Mahomed de la qualité douteuse du carburant ; il me rassura et me dit que ce n’était pas "sa première fois", et qu’on pouvait faire confiance à ces "chenapans" qui profitaient du désespoir des gens pour se faire le maximum de sous. Et puis, au point où nous en étions, avions-nous vraiment le choix ? Très vite, le contenu du bidon se retrouva dans le réservoir de notre voiture : 25 litres à 125 000 FG (18 382 fcfa) ; l’un des "rapaces" compta l’argent et alla le remettre à un type tapis dans le noir ; certainement le "gourou" de ce trafic honteux.

Il était près de minuit ce maudit vendredi 13 et, n’ayant plus le cœur à la fête après cette folle journée, je demandai à Maho de me déposer à l’hôtel. A peine avons nous quitté la zone "dangereuse" du trafic de carburant que nous sommes tombés sur un barrage militaire. Décidément, ce n’était pas ma journée. "Pièces d’identité", me dit le soldat avec un air de "tarzan" ; je brandis mon passeport ;
"pièce du véhicule". Mahomed exhiba la carte grise, son permis de conduire, plus une batterie de documents avec des cachets partout.

Notre soldat ne se laissa pas impressionner. Il dit que tout les documents était en règle, mais que cela « ne suffisait pas » (ce sont ces mots). Je compris son langage et voulus lui filer un billet de 5000 FG. Mahomed me donna un coup de coude discret et se mit à "baragouiner" un dialecte (je sus après que c’était du soussou, le mooré guinéen) où j’entendais souvent revenir le mot « festival jazz », « Burkinabè », « centre culturel franco-guinéen »... Cela fit un effet, car notre brave bidasse donna des ordres et on nous ouvrit la barrière improvisée faite de morceaux de tissus. J’arrivai dans ma chambre complètement exténué et avant de me coucher, je pris la résolution de ne plus jamais me retrouver loin de chez moi un vendredi 13.

Jour 4 : samedi 14 mai : journée calme et tranquille ; en écoutant la radio, (Conakry compte seulement 2 radios FM, toutes émettant de la radiotélévision guinéenne (RTG), les ondes n’étant pas encore libéralisées) j’entendis des appels au calme lancés à la population par le Gouverneur de la ville de Conakry, qui fustigeait ces "fauteurs en eaux troubles" qui voulaient profiter de la hausse du prix du carburant pour "semer le désordre". C’était le comble... Soirée musique.

Jour 5 : dimanche 15 mai : 12h : j’étais chez un ami sénégalais qui m’avait invité à déjeuner quand on vint nous informer qu’une mutinerie avait eu lieu à la prison centrale de Conakry et que des coups de feu avaient été tirés. Que les prisonniers militaires, arrêtés lors de la fusillade sur le convoi du Président en décembre 2004, se sont fait la belle. Que toute la ville était bouclée et que la brigade antiémeutes sillonnait les rues à la recherche d’hommes grands de taille. Ça commençait sérieusement à bien faire. L’armée était sur les dents et des blindés furent positionnés dans les endroits stratégiques de la ville.

Conakry est comme un supermarché parisien

Que suis-je venu chercher dans cette "galère" ? Pour me donner du courage, je fis une transposition de cette autre boutade française : « Conakry est comme un supermarché parisien ; tous les jours, il s’y passe quelque chose ! ». Sauf que là, ça commençait à être de trop. Mon ami parvint à me ramener à l’hôtel. Le soir, je tins quand même à me rendre à la dernière soirée du festival, la vedette étant Ali Farka Touré. C’est en convoi et pratiquement le passeport sur le front que nous avons atteint le lieu du spectacle, des barrages étant disposés à chaque 500 m.

Le mot « festival de jazz » était le sésame qui vous ouvrait la route ; je sus après que l’organisateur avait pris des dispositions en alertant les autorités militaires de notre passage et que des consignes avaient été données en haut lieu de nous laisser circuler librement. Tout est possible en Guinée, même s’il y a une mutinerie ! Néanmoins, cette situation d’insécurité avait empêché les mélomanes de faire le déplacement, et le célèbre bluesman malien joua dans une salle à moitié vide, ce qui ne l’empêcha pas d’étaler toute sa classe.

Bien entendu, la situation quasi insurrectionnelle ne permettait pas d’aller s’amuser en ville ; après le concert, nous regagnâmes notre hôtel où on improvisa une miniboum qui réveilla tout le monde. Mine de rien, le resto fut transformé en piste de danse, et comme pour se défouler du stress accumulé pendant cette chaude journée, tous les clients et voisins de l’hôtel nous rejoignirent pour une bamboula d’enfer... A penser qu’au dehors, la ville était "morte" et que nous, nous faisions le show décuplait le plaisir. Au petit matin, le bilan était lourd : la cave de l’hôtel vidée, quelques tables cassées (on dansait dessus !), des verres et bouteilles brisés et une gueule de bois à vous fendre le crâne.

La dextérité des cambistes

Jour 6 : lundi 16 mai : 11 h : le réveil fut douloureux. Après cette nuit orgiaque, il fallait se rendre à l’évidence que le séjour en terre guinéenne s’achevait. Et les sentiments étaient mitigés. Tout en étant heureux de rentrer chez moi après cette semaine riche en émotions, j’étais un peu mélancolique de quitter ce pays. Ce pays de contrastes où l’électricité est rationnée semaine par semaine et où certains quartiers n’ont pas vu l’eau couler du robinet depuis 6 mois. Ce beau pays aux mangroves de rêve, où pousse le sapin, à l’exemple de « l’lle des Gouverneurs » (là où les gouverneurs coloniaux allaient se reposer), au large de Conakry, un vrai paradis !

Ce pays sans routes, mais qui a la plus grande concentration de voitures de luxe de la sous-région. Ce pays où la vie est dure (si vous donnez 5 000 FG à quelqu’un, il vous bénit jusqu’à votre grand-mère !), mais dont le peuple est docile, pas agressif, hospitalier et respectueux des étrangers. Enfin, ce pays où vous avez mal au cœur pour l’Afrique et qui vous permet de relativiser la situation de développement du vôtre. Il fallait effectuer les dernières courses afin de préparer le voyage du retour. Un tour au grand marché Médina en plein centre de Conakry me permit de faire quelques emplettes et de me rendre compte que même si le niveau de vie est bas, les prix ne sont pas donnés.

Et c’est là que ma dernière mésaventure arriva. Parti changer mes derniers CFA, je me suis bien fait arnaquer par les cambistes. Ayant remis 25 000 Fcfa contre 170 000 FG, je me rendis compte en dépensant que le jeune changeur, en comptant mes billets, m’en avait subtilisé 4 de 5000 FG. Je m’étais fait avoir comme un "bleu", malgré ma vigilance ; on me raconta que ces experts du décompte des billets avaient un système de subtilisation sans faille : ils tiennent d’énormes liasses, et leur dextérité leur permet de retirer dans chaque lot de 50 000 FG 1 a 2 billets ; la quantité de billets décourage tout nouveau décompte et c’est après coup qu’on se rend compte qu’on s’est fait "plumer" comme un pigeon. Sacrés cambistes ! !

Jour 7 : mardi 17 mai : pour ne pas rater mon « checking » à 16h pour cause d’embouteillage, j’étais déjà en route pour l’aéroport vers midi à bord d’un « déplacement » brinquebalant. Cahin-caha, nous y arrivâmes vers 14h30 et je remis la totalité des mes derniers 15 000 FG au chauffeur, qui en était tout heureux, car il venait de réaliser ses recettes de 2 jours. Comme à son habitude, l’avion d’Air 1... était à l’heure.

A 17h35, nous décollâmes dans un ciel chargé ; il allait encore pleuvoir... J’ai retrouvé mon "amie" hôtesse, avec son sourire charmeur, et qui m’a gratifié de sa gentillesse : magazines, boissons à gogo, brin de causette et c’est là que j’appris qu’elle s’appelait G... , qu’elle était en stage et qu’elle "volait" souvent sur Ouaga. Le "festibouler", la dernière trouvaille du coupé-décalé L’escale à Abidjan eut lieu à 19h35. Installation à l’hôtel vers 20h30. Et là, malgré les consignes, je tenais à voir un peu Abidjan pour "ne pas mourir idiot" . Quand même, passer dans cette ville sans voir la célèbre rue Princesse et manger le bon « attiéké » original ? Non, ç’allait me coûter ce que ç’allait me coûter, mais, "j’allais y aller" ; et puis, après ce que j’ai vu à Conakry, que pouvait-il m’arriver de pire ? Allez ! ! Hep taxi.

Vous allez où ?
A Yopougon, à la rue Princesse.
C’est loin dè ! il faut traverser le pont FHB et là, il y a des militaires. Vous avez vos papiers ? En route pour l’aventure... Après presqu’une demi-heure de route sous une pluie battante, nous voilà dans le « QG » de l’ambiance nocturne abidjanaise : des maquis partout, avec une sono à vous griller les tympans. Malgré cette ambiance carnavalesque, les tables sont vides.

Mon taximan me rassure que comme c’est mardi et qu’il pleut, les gens sont terrés chez eux. Nous trouvons néanmoins un bar animé, avec un chapiteau, grand comme pas possible : « le Shangaï ». Tous les derniers tubes coupé-décalé fusent d’enceintes acoustiques, hautes comme des armoires. Des filles dansent la dernière trouvaille du concept coupé-décalé, le « festibouler », sorte de mapouka (en moins obscène) avec des phases de « s’envolement » et de « crikata-crikata ». Le délire ! Mon taximan me conseilla le retour, puisqu’il était plus de minuit et qu’il semble qu’après cette heure, les militaires soient très "méchants", surtout envers les Burkinabè. Ok. Retour donc et contrairement à l’aller où il n’y a eu aucun barrage, cette fois, sur le fameux pont FHB, de jeunes soldats nous arrêtent.

Vivement la fin de cette sale guerre

Sans un mot au taximan, l’un d’eux me demanda :
papiers... je montrai mon passeport, ok...
burkinabè, ah... carte de séjour... Je lui répondis gentiment que je ne "séjournais" pas et que les visas dans mon passeport indiquaient que je venais de la Guinée et que je transitais par Abidjan pour Ouagadougou.

ah ça c’est super... Vieux père, si vous êtes en transit, c’est que vous avez un peu d’argent et... « il faut donner pour nous aussi ! » Il fallait ruser. Je lui proposai donc un billet de 5000 FG en lui disant que c’est tout ce qui me restait, revenant de Conakry. Il regarda dédaigneusement le billet, éclata de rire et appela ses copains : « Venez voir Burkinabè-là, il veut me baga-baga avec mauvais argent de Guinée ».

En fait, ils ne sont pas si méchants que ça, faut juste savoir les prendre. Ils prirent le billet, le regardèrent sous toutes ses coutures et me demandèrent combien ça fait de CFA. A ma réponse (735 fcfa), ils se tordirent tous de rire, me remirent mon "mauvais argent" en me disant que pour "eux là, ce n’était pas arrivé là-bas" et que je pouvais continuer mon chemin. Avec un peu d’humour, je venais donc d’échapper à un racket.

Jour 8 : mercredi 18 mai : matin : Après un tour au Plateau, le quartier des affaires, histoire de voir comment les Ivoiriens se débrouillent dans cette situation de guerre, je constatai une timide activité économique. Les supermarchés sont bien achalandés, même si les clients se font rares, les boulevards sont majestueux, même si les ordures ne sont plus ramassées, et les buildings sont cossus, même si les façades vitrées sont crasseuses et délabrées. Vraiment l’image d’une ville en déliquescence. Vivement la fin de cette "sale" guerre !

Départ pour l’aéroport FHB à 14h pour un décollage à 15h50. Je revis mon "hôtesse" qui ne "volait" pas ce jour. Elle prit mon numéro de téléphone et promit de m’appeler le jour où elle passerait à Ouaga, histoire de me faire un petit coucou ou de me demander de lui acheter quelque chose du Burkina, comme elle ne peut pas "descendre" ; Vous savez quoi ? J’attends toujours. Depuis, mes copains se moquent de moi en disant que j’ai pris la légendaire et professionnelle gentillesse des hôtesses de l’air comme si elle voulait de moi. Ils ont certainement raison...

Après ce périple, je suis maintenant convaincu d’une chose, « On n’est vraiment bien que chez soi » et je vais paraphraser ce marin célèbre qui disait : « j’ai voyagé par monts et vallées, de jour comme de nuit, j’ai vu du pays, j’ai découvert des peuples, mais le meilleur reste mon "pauvre".. ..Burkina ! » Hommage et dignité à nos ancêtres qui nous ont inculqué cet esprit de combattant, de gagneur. Faisons en sorte de ne pas le perdre et rendons-nous bien compte d’une chose : « Nous sommes peut-être riches de notre pauvreté ». Ne l’oublions jamais !

Anselme Sawadogo Tel : 70 26 28 03

Note de l’auteur : comme vous le constaterez, certains faits ont été exagérément "amplifiés" pour les besoins de l’humour journalistique, et certains noms de personnes et de lieux, intentionnellement changés.

Observateur Paalga

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