Prennent part à la rencontre de Ouagadougou, les présidents, Blaise Compaoré du BURKINA Faso, Mathieu Kérékou du Bénin, Henrique Rosa de la Guinée Bissau, François Bozizé de la Centrafrique, Moammar Kadhafi de la Libye, Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire, Amadou Toumani Touré du Mali, Mamadou Tandja du Niger, Olesegun Obasanjo du Nigéria, Abdoulaye Wade du Sénégal, Idriss Déby du Tchad, Faure Gnassingbé du Togo, et Ali Ousman Taha, vice-président du Soudan en tant que pays membres. Les présidents des pays observateurs de la CEN-SAD étaient également au rendez-vous de Ouagadougou. Il s’agit du ghanéen John Agyekun Kufuor et du sierra-leonais Alhaji Dr Ahmad Tejan.

Pour cette septième session ordinaire les chefs d’Etat ont décidé de marquer une rupture en focalisant les débats sur un thème précis : « place et rôle de la CEN-SAD dans l’intégration africaine. »Pour le président Blaise Compaoré, hôte du sommet, c’est un thème d’une grande pertinence qui interpelle au plus niveau, les leaders, chefs d’Etat et de Gouvernement ainsi que toutes les communautés « à maintenir entier leur engagement, à cultiver et renforcer l’unité dans l’optique de la construction d’une Afrique prospère, politiquement stable et économiquement forte »

Le président Blaise Compaoré a mentionné que bien qu’étant jeune, la CEN-SAD se positionne aujourd’hui en « véritable structure d’avant-garde de l’intégration africaine, basée sur une réelle solidarité agissante ». Aussi, a-t-il salué la présence du président en exercice de l’Union Africaine, M. Olesegun Obasanjo. Il a enfin appelé à l’élaboration d’un cadre pour l’intégartion et l’harmonisation des politiques économiques et sociales dans l’esprit de solidarité et de dialogue, caractéristiques de l’espace CEN-SAD. Chose qui devrait être une réalité par la mise en place du Conseil économique, social et culturel de l’institution.

Quant au secrétaire général de la CEN-SAD, le libyen, Mohamed Al Madani AL Azhari , celui-ci a interpellé les chefs d’Etat à trouver les voies et moyens pour renforcer la lutte contre le terrorisme et le crime organisé car dit-il « la paix et la sécurité sont les moteurs essentiels de tout développement ».

Le discours d’ouverture a été prononcé par le président en exercice de la CEN-SAD, le malien Amadou Toumani Touré. Il la suite du secrétaire général de la CEN-SAD, a invité les uns et les autres à faire de la CEN-SAD « un puissant instrument pour promouvoir le développement des peuples. » Pour lui, le secteur de l’agriculture et la maîtrise de l’eau, points sous lesquels il a insisté pendant son mandat demeurent essentiels. Il a de ce fait appelé les décideurs à œuvrer le plutôt possible pour la mise en place de la Haute Autorité de l’Agriculture et celle de l’Eau.

Ismaël Bicaba
Lefaso.net