Crise à la CAMEG : La solution « miracle » du nouveau ministre de la santé dans moins d’un mois
LEFASO.NET | Marcus Kouaman
La Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG) qui est dans une crise juridico-judicaire sans précèdent depuis mai 2016 a reçu la visite du tout nouveau ministre de la Santé. Le Pr Nicolas Meda après avoir visité l’entrepôt de l’Association à Tengandogo (Ouagadougou), ce mardi 7 mars 2017, s’est entretenu avec le personnel. Lors des échanges, il a promis trouver une solution à cette crise d’ici un mois.
Deux semaines après son installation officielle dans ses fonctions (23 février dernier), le Pr Nicolas Meda, nouveau ministre de la Santé a déjà pris son bâton de pèlerin. Entre ces occupations régaliennes et le dialogue qu’il tente de nouer avec les acteurs sociaux comme le SYNTSHA (Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale), le spécialiste en chef de la Santé n’oublie pas la crise à la CAMEG.
Après la visite éclair sur le site de Tengandogo, le remplaçant de Smaïla Ouedraogo a pris place en ce lieu pour échanger avec le personnel sur cette crise qui dur et perdure depuis dix mois au moins.
Tout naturellement cette visite ne peut que réjouir Dr Jean Chrysostôme Kadéba et Dr Bokar Kouyaté (respectivement DG et PCA de la CAMEG), qui ont fait cette visite guidée en présence de Dr Salifou Konfé (PCA contesté). « C’est une marque de reconnaissance faite à la CAMEG et un intérêt bien réel que vous accordez à l’activité menée par la nationale des médicaments », laisse entendre le DG Kadéba. Avant une brève présentation de la CAMEG.
Sur ce point, il n’y a pas de doute que le ministre de la Santé porte un grand intérêt à la centrale qui est une cheville ouvrière pour la réussite de la politique de gratuité des soins pour la femme enceinte et les enfants de 0 à 5 ans, en cours. Pour le Pr Meda, son rôle à la tête du département de la santé est de faire en sorte que les travailleurs du secteur « se concentre sur la production des soins et la restauration de la santé ».
« Je ne vais pas passer par quatre chemin pour dire que la CAMEG a constitué une source de tension dans le secteur de la santé et bien sûr prioritairement, c’est une crise qu’il me revenait d’examiner rapidement pour permettre au système de santé de ne pas être impacter négativement », lance-t-il. Selon le ministre, la doctrine du gouvernement actuel est de trouver par le dialogue social toute les solutions à travers une concertation nourrie, pour résoudre les problèmes posés. Et d’ajouter que : « un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès ».
Il assure qu’il est venu rencontrer le personnel, les travailleurs pour réaffirmer qu’ils comptaient dans la résolution de la crise de la CAMEG. Surtout que leur rôle est essentiel dans le développement de l’offre de soin au pays des hommes intègres. Ses maîtres mots c’est « dialoguer, écouter et prendre la mesure de ce que les travailleurs ressentent et proposent comme sorti de crise ». « Cette volonté de dialogue est claire sur cette table », insiste-t-il, se référant aux protagonistes de cette crise.
Pour lui, c’est une occasion rare. « C’est un signe que rapidement nous trouverons une solution et sans doute avant la fin du mois vous aurez une CAMEG nouvelle qui permet de réaliser votre potentiel et servir la population comme ce que disait le Directeur général (Dr Kadéba) dans son mot d’adresse », termine-t-il.
Une démarche que les travailleurs de la CAMEG ont trouvé louable à juste titre. De leurs interventions, il ressort que ces derniers n’attendent que le dénouement de cette crise qui biaise leur travail.
En attendant la solution « miracle » du Pr Meda, les protagonistes seront devant le Tribunal de grande instance de Ouagadougou le lundi 13 mars 2017, pour le second procès pour faux et usage de faux.
Marcus Kouaman
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