A l’instar des 12 autres régions du pays, celle du Plateau central a reçu la mission du Secrétariat permanent des Engagements nationaux, conduit par son premier responsable, Alphonse Arzouma Ouédraogo. Et cela, à l’effet de dresser le bilan d’exécution des Engagements nationaux dans la région.

Ainsi, dans le premier engagement (sauvegarde de l’environnement et lutte contre la désertification), le Projet 8000 villages, 8000 forêts, est intervenu dans le Plateau central avec 256 mille plants produits, 397 ha aménagés, 500 producteurs formés.

Le Projet national de mécanisation agricole émanation du 2e Engagement (accroissement de la production agropastorale) a "placé" auprès des producteurs du Plateau central, 29 tracteurs, 15 moulins, 26 motopompes. Mais de l’avis du chef de ce projet, Aly Djiré, la principale difficulté rencontrée dans la région réside dans la récupération des crédits. Car a-t-il lâché, "dans cette région, les gens sont des mauvais payeurs".

Dans la même lancée, la région du Plateau central enregistre le taux le plus bas de recouvrement (77%) des fonds alloués aux femmes dans le cadre du projet Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF), émanant du 5e Engagement (soutien aux activités productrices des femmes). En effet, sur 1 milliards 77 millions 207 mille 407 francs alloués à 42 300 femmes, l’on a recouvré 928 451 241 FCFA.

Dans le 6e engagement (élévation du niveau général des connaissances à la base et le développement du sport et des activités culturelles), le Projet Ecoles satellites et centres d’éducation de base non formelle (CEBNF) a permis la construction dans la région du Plateau central, de 20 écoles satellites et 2 CEBNF à hauteur de 150 millions de FCFA.

Quant au Projet un village, une équipe sportive, il a permis la réalisation de 6 Maisons des jeunes, de plusieurs terrains de football dans différents départements et d’un plateau omnisports à Ziniaré.

Au terme de la présentation du bilan des Engagements nationaux dans la région du Plateau central, les débats se sont focalisés entre autres, sur les difficultés liées au recouvrement des fonds alloués aux femmes dans le cadre du FAARF, à l’insécurité grandissante dans la zone, à la fixation des jeunes dans leur terroir, à la nécessité de régionaliser les différents projets, aux 6 nouveaux axes sur lesquels les Engagements devront désormais s’appuyer (éducation, santé, environnement, agriculture, lutte contre le chômage des jeunes, promotion des droits humains).

Concernant ce dernier volet, le Secrétaire permanent des Engagements nationaux a indiqué que l’exécution de ces nouveaux axes interviendra en 2006.

Lancés le 2 juin 1994, par le président du Faso, "dans la perspective d’une résistance productive et d’une capacité autonome à lutter efficacement par des réalisations concrètes", au regard du contexte d’alors marqué par la dévaluation du franc CFA, les Engagements nationaux sont financés à hauteur de 70 milliards de FCFA dont 48 milliards par la République de Chine.

Pour la commémoration du 11e anniversaire de leur lancement, le Secrétariat permanent des Engagements nationaux a octroyé à chaque province, une somme de 200 000 FCFA.

Gabriel SAMA
Sidwaya