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Economie : La Manufacture burkinabè de cigarette a 50 ans

Publié le jeudi 23 février 2017 à 06h00min

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Economie : La Manufacture burkinabè de cigarette a 50 ans

La Manufacture burkinabè de cigarette (MABUCIG) a fêté ses 50 ans. Ce jubilé d’or a été célébré dans la soirée du mardi 21 février 2017 à Ouagadougou au cours d’une soirée à laquelle étaient présents les responsables et partenaires de la société. Des cadres du ministère du Commerce dont le directeur de cabinet du ministre étaient aussi présents.

Cinquante ans, c’est l’âge de la maturité. Pour marquer cette étape importante dans la vie de l’entreprise, les responsables de la MABUCIG ont convié les partenaires pour une soirée commémorative.

La MABUCIG a été créée en 1966 à Bobo-Dioulasso. « A l’époque j’étais en classe de 4e. Et voir une usine qui fabriquait et commercialisait de la cigarette à Bobo-Dioulasso nous rendait fiers », a témoigné Lassiné Diawara, actuellement président du Conseil d’Administration de MABUCIG.

Des réformes pour tenir face aux difficultés

A sa création, la société fabriquait avec l’actionnariat des maisons-mères des cigarettes de marque comme Job, Camelia et bien d’autres. Mais avec l’évolution du marché et des réalités économiques des Etats, la manufacture burkinabè a dû opérer une mue pour s’adapter. « Nous avons donc approché le gouvernement afin de pouvoir sauver les emplois. C’était dans les années 1986-1987 », a raconté le PCA de MABUCIG. Des réformes ont alors été engagées et des marques comme Rothman King Size et Peter Stuyvesant sont rentrées dans la fabrique de la société burkinabè de cigarette.

« La MABUCIG est une société dynamique qui cherche à sauver les emplois et à permettre au Burkina de fabriquer ses marques de cigarette », a ajouté Lassiné Diawara. Pour y arriver, des partenariats ont été signés avec certains groupes dont Bolloré. Et depuis lors, des cigarettes comme Mustang, Excellence, Boston, Hamilton sortent des usines de la MABUCIG.

Des projections fort intéressantes

En 2016, la MABUCIG a versé 37 milliards de francs CFA au titre des taxes et impôts. Afin de définir les projections de 2017, le Conseil d’administration a tenu son conseil. Il a été décidé d’investir 7 milliards de francs CFA pour améliorer les activités sur le terrain. Par ailleurs, la MABUCIG espère faire un chiffre d’affaires de 60 milliards durant cette année. « Ce sera sans taxes mais avec les taxes nous visons 100 milliards de francs CFA », a précisé le PCA.

Lassiné Diawara, 68 ans et PCA depuis 1990, a vu son mandat renouvelé pour les années à venir. Déjà certifiée ISO 9001, la MABUCIG recherche maintenant le label 14001. Des efforts qui, de l’avis du premier responsable de la société, visent à sauver les emplois des 283 personnes qui travaillent directement avec la MABUCIG et les 60 000 emplois indirects.

La MABUCIG est membre du groupe Imperial Tobacco. Le groupe est présent dans 165 pays avec 30 usines dans le monde dont 10 implantées en Afrique. Il emploie 35 000 personnes. Selon le directeur général Afrique du groupe, Xavier Durroux, le continent a produit en 2016 8% du chiffre d’affaires d’Imperial Tobacco. Une productivité que le groupe entend accroître les années à venir.

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Vos commentaires

  • Le 23 février 2017 à 11:46, par VOIR CLAIR En réponse à : Economie : La Manufacture burkinabè de cigarette a 50 ans

    Merci pour les infos et éclaircissement. Cette usine de cigarette, vous ne pouvez pas le convertir en quelque chose d’utile et du coup les employés vers des job décents ? A travers les 37 milliards d’impôts et taxes versés, combien d’être humains l’usine à tuer par la cigarette et combien coûte chaque personne et le total de personnes tuées de surcroît ? Combien de bobolais vivent dans la conjoncture ou s’enfoncent dans les stupéfiants à cause de la cigarette ? Ce sont des bilans qu’on doit dresser et en jubiler aussi ! Et combien de personnes vous voulez empoisonner, voir tuer cette année et les années à venir afin de sauvegarder les emplois de près de 300 à 60 000 personnes sur 18 millions + autres pays.
    Puisse la bonté humaine fait place à la "bonté" argent ! Puisse Dieu vous ouvre les cœurs au bien êtres des humains, surtout des plus démunis !
    Ameen !

  • Le 23 février 2017 à 13:55, par justice En réponse à : Economie : La Manufacture burkinabè de cigarette a 50 ans

    Pfff ! En même temps je me demande si vous êtes conscients des milliers de deuils que vous avez créés dans les familles. Mais cela importe peu chez vous. La seule conscience que vous avez, c’est le fric que vous engrangez depuis 50 ans. Pathétique !!

  • Le 23 février 2017 à 14:52, par Alexio En réponse à : Economie : La Manufacture burkinabè de cigarette a 50 ans

    Quelles mesures de preventions contre le tabagisme cette societe a pour comme strategie contre l impact sur la sante de notre population ? Le Budget de l Etat ? Les publicites nocives focuser sur cette population analphabete, les jeunes mineurs ? Les femmes ?

    L essentiel n est pas de creer des emplois et payer des impots. Les consequences du revers de la medaille est le CANCER dans toutes formes aujourdhui en Afrique, plus particulierement au Faso.

    L accession des jeunes mineurs devraient etre interdits, et leur intermediaire pour l achat des cigarettes pour les parents. En Europe un mineur ne peut pas acheter de l alcool ou de la citgarettes pour qui que ce soit.

    Chez nous ils ferment les yeux a cause des profits financiers dont nous monayons avec notre sante qui grossirons les charges de notre etat.

  • Le 23 février 2017 à 17:06, par Cheikh En réponse à : Economie : La Manufacture burkinabè de cigarette a 50 ans

    Humm voyez-vous-mêmes ! Chaque fois que j’interviens pour fustiger les sorties médiatiques des projets de lutte contre le tabac, d’aucuns me prennent pour un écervelé. Toutes les fois que je tente de leur conseiller de laisser la cigarette tranquille, pour combattre plutôt le trafic et la consommation des drogues dures, j’ai l’air de passer pour un dingue. Et pourtant la réalité est là. Les pays développés ont tellement échoué dans cette tentative, que la France a fini par autoriser la consommation du cannabis dans les établissements, sous le faux prétexte que c’est une drogue légère. Car à force de s’empêtrer dans des chemins tortueux et ambigus comme ceux de la lutte contre le tabac, on finit par pisser contre le vent ! Aujourd’hui tous ces projets qui prétendent revenir marcher sur ces vieux sillons, ne cherchent qu’à s’enrichir et rien d’autres ! A quoi bon jouer d’une part comme on le fait ici et ailleurs, les chantres des manufactures de tabac, au nom de la sauvegarde des emplois et de la santé de l’économie, et vouloir d’autre part les criminaliser pour intoxication du public ? La cigarette est entrée dans les moeurs de nos pays, à une certaine époque où elle était très prisée et faisait la fierté des industries. A ce titre, sans être pour autant majoritaire, tout un pan des générations passées non encore éteint, traîne encore l’addiction du tabac, comme une pratique naturelle et routinière. Comment voulez-vous qu’en un seul claquement de doigt, cette pratique disparaisse du jour au lendemain. N’est-ce pas d’une manière ou une autre s’attaquer à une autre forme de droit, même si les tenants en sont minoritaires ? J’avoue que se lancer dans une souple campagne de dissuasion des plus jeunes non encore contaminés, vaut encore mieux que de vouloir mener violemment la guerre contre des adultes. Sinon comment persuader un adulte de soixante à soixante dix ans, qui a vu des millions de personnes jeunes et vieilles décéder autour de lui, pour autre chose que pour la cigarette, des méfaits du tabac ? Si l’enjeu est aussi important que cela, pourquoi alors ne pas opter définitivement pour la fermeture de toutes les manufactures du monde, que de s’éterniser partout à ce jeu de ping-pong ? En tout cas, si nous voulons vraiment nous montrer fiables aux yeux des plus jeunes, il serait temps d’arrêter avec cette infamie, et d’opter tout court pour l’une de ces solutions.

    • Le 24 février 2017 à 09:29, par kwiliga En réponse à : Economie : La Manufacture burkinabè de cigarette a 50 ans

      "Et pourtant la réalité est là. Les pays développés ont tellement échoué dans cette tentative, que la France a fini par autoriser la consommation du cannabis dans les établissements, sous le faux prétexte que c’est une drogue légère."
      Bonjour Cheikh,
      Je ne sais pas d’où tu tires tes infos, mais concernant la consommation du cannabis, la France n’en est pas encore là. Par contre, la légalisation ou la dépénalisation sont aux programmes de divers candidats (ceux de gauche).
      Sinon, je suis assez d’accord avec toi sur le fond de ton commentaire.
      Encore une fois, il s’agit d’un problème de "blanc" que l’on vient s’accaparer, parce qu’il y a de la subvention pour ça.
      Nos priorités sont ailleurs, ne nous encombrons pas l’esprit avec ces problèmes de riches.

  • Le 23 février 2017 à 17:43, par VRAI En réponse à : Economie : La Manufacture burkinabè de cigarette a 50 ans

    est-ce que les ONG de lutte contre le tabagisme peuvent nous faire le point de tout ce que le tabac cause comme desastre dans notre pays ???? les consequences ne depasse-t-il pas ces milliards apporter en taxe et impots ?? Ca je n’en doute pas. mais comme ce sont les riches qui mangent entre eux tous les moyens sont bon quel qu’en soit les consequences. que Dieu nous sauve.

  • Le 24 février 2017 à 08:19, par Le Sphinx de Pissy En réponse à : Economie : La Manufacture burkinabè de cigarette a 50 ans

    En effet 60 Milliard de Chiffre d’Affaire par an d’achat de tabac par les consommateurs. Toutes les assurances réunis n’ont pas ce Chiffre d’Affaire.
    Je suis moi-même un ex fumeur chronique et je dépensais en moyenne 750 à 1000 FCFA/jours sans exception soit 30 000 FCFA /mois.
    J’ai fumé 15 ans soit un gâchis de 5 400 000 FCFA qui aurais pu servir de capital pour démarrer un business pour créer au moins 3 emplois.
    Si 100 000 Fumeurs faisaient comme je pense ce serais alors 300 000 emplois créé et autant de vie sauvée.
    Il faut transformer la MABUCIG en MABUCAJOU soit Manufacture Burkinabè de noix Cajou.

  • Le 24 février 2017 à 09:07, par Fairedormirdeboutlepeuple En réponse à : Economie : La Manufacture burkinabè de cigarette a 50 ans

    Le tabac tue 4100 burkinabès par an.
    L’industrie du tabac ne crée pas d’emplois stables aux Burkina. Les soit disant 60000 point de vente ne sont pas des employés de la MABUCIG ni de Impérial Tobacco son grand patron.

    Mensonges ces avantages ne sont versées qu’aux industriels de tabac.

    De mêmes la prise en charge des personnes malades liées au tabac met en difficulté notre système de santé.

  • Le 24 février 2017 à 09:38, par kwiliga En réponse à : Economie : La Manufacture burkinabè de cigarette a 50 ans

    Heu, Maxi maxi, tu es blanc non ?
    En tout cas, tu nous propose des solutions qui n’existent que chez les blancs (gomme, patch, Zyban,...) y’a pas ça chez nous !
    Chez nous, y’a la volonté seulement.
    Mais comme moi, j’en ai pas eu beaucoup, je continue de fumer.
    Mais ton résumé d’études m’a également convaincu de continuer.
    En fait, en tant que victime du tabac, je me sens à égalité avec les blancs,... pour une fois !

  • Le 24 février 2017 à 10:46, par yerbanga joel En réponse à : Economie : La Manufacture burkinabè de cigarette a 50 ans

    cest bien dis PCA et songer une grande subvention financiere de la mutuelle sociale de la MABUCIG pour permettre au travailleur de bien s’épanouir dans leurs postes de travail. Que vous benis PCA

    • Le 25 février 2017 à 07:45, par Réponse à verdicus En réponse à : Economie : La Manufacture burkinabè de cigarette a 50 ans

      Réponse à verdicus

      Le soit disant PCA de la MABUCIG ou de son vrai nom Impérial Tobacco n’a rien à cirer de votre mutuelle. En plus cela ne se décide pas Ouaga mais plutôt à Londres ou se trouve le siège de Impérial Tobacco et eux ne se soucient que de leur intérêt pas cela de la ténébreuse mutuelle dont vous parlez.
      Il faut plutôt encourager le gouvernement à trouver avec le Ministère de la santé et les autres secteurs du gouvernement des domaines plus sains ou pourriez Travailler dignement sans tuer les autres Burkinabès.

  • Le 24 février 2017 à 11:06, par NGONGA En réponse à : Economie : La Manufacture burkinabè de cigarette a 50 ans

    Le partage du gâteau de la mort par les patrons du poison, eux-mêmes non fumeurs pour la plupart. Pathétique !!

  • Le 24 février 2017 à 14:02, par Veridicus En réponse à : Economie : La Manufacture burkinabè de cigarette a 50 ans

    A ce que je sache ce ne sont pas les maladies pulmonaires qui prédominent dans nos hôpitaux, le palu trône en tête. Tout est politisé dans ce monde ; pendant que l’on traîne ou empêche la parution du vaccin anti palustre, on nous saoule avec la lutte anti tabac. Après l’interdiction de la pub du tabac qu’on nous dise s’il y a eu une régression du nombre de fumeur à travers le monde. On sait qu’aussitôt les occidentaux décident de financer une activité, les africains ne réfléchissent plus ; expression de la pauvreté. Je suis pour que les boissons l’alcoolisées ne fassent pas de pub et subissent la même hargne que le tabac. Quel sont les chiffres sur la bière et les liqueurs et autres. Ma proposition fait peur, mais combien d’accidents mortels sont causés par l’alcool. Le tabac tue oui ; alors combattons avec la même énergie sans hypocrisie tout ce tue au même degré. Des gens sont entrain de se remplir les poches au nom de cette lutte anti tabac tout en étant fumeur. Arrêtez de nous emmerder.

    • Le 25 février 2017 à 07:08, par Réponse à verdicus En réponse à : Economie : La Manufacture burkinabè de cigarette a 50 ans

      Tu parle nullement de ce que tu sais. Les maladies respiratoires viennent juste après les maladies infectieuses.
      Mais tu voudrais certainement que les maladies liées au tabac coiffent les autres avant que le gouvernement n’agisse ?
      Mais ce jour n’est plus loin car ce sont des personnes qui réfléchissent comme toi qui nous gouvernent.
      Ils portent dans leurs le désir fou de l’argent même provenant de ce poison que seuls les mafioso vendent et que les intoxiqués fument malheureusement en toute légalité.
      Nous ne mimons nullement les occidentaux.
      Ceux ci ont pris des mesures pour contrôler le tabagisme chez les adultes et les adolescents alors que chez ce champ reste toujours vierge.
      Ils ont donc sciemment et légalement chassé cette industrie du tabac et celle de l’alcool vers nos pays si éventuellement tu viens de par là .
      La convention cadre de l’OMS est une convention au contraire équitable qui vise à protéger autant aussi les pays en développement pour contrôler de la même façon les pays en développement mais pas le Burkina seul.
      Même la Chine qui actuellement a le plus grand nombre de fumeurs à mis des mesures en place pour protéger sa population. La encore ils vont vous inonder avec leur produits de tabac comme les européens si vous ne vous protégez pas.

  • Le 24 février 2017 à 17:13, par Yiriba En réponse à : Economie : La Manufacture burkinabè de cigarette a 50 ans

    La cigarette c’est un poison à moyen et long terme et les fumeurs le savent ; un poison légal. Doit-on interdire aux fumeurs de s’empoisonner volontairement ? Oui, mais c’est difficile puisque la cigarette crée de la dépendance. Aussi l’homme se donne des choix pour agrémenter sa vie sur terre, en autant qu’il soit bien informé. Cependant, pour les gouvernements, tout pays confondu, la cigarette, c’est de la très bonne business. Avec l’alcool, le tabac est parmi les produits les plus taxés au monde donc les plus utiles aux caisses publiques même s’ils sont tous les deux dénoncés émotivement. Constatez par vous-mêmes les montants de taxes généreux versés facilement par la MABUCIG à l’État. Si la cigarette est mauvaise pour la santé, le premier à convaincre, c’est le fumeur. C’est la demande qui crée l’offre, et rarement l’inverse. Les gouvernements et les manufacturiers de tabac ont des intérêts monétaires et ne pourront jamais à eux deux traiter le tabagisme comme une priorité de santé publique.

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