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Ministère de l’économie et des finances : Les agents des péages en grève pour une semaine

Publié le mardi 21 février 2017 à 22h20min

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Ministère de l’économie et des finances : Les agents des péages en grève pour une semaine

La coordination des comités CGT-B des péages a animé une conférence de presse ce mardi 21 février 2017 à la Bourse du travail de Ouagadougou. Hubert Sawadogo, secrétaire général de ladite coordination, et ses camardes entameront une grève de 168 heures, soit une semaine, à compter du mercredi 22 février 2017, pour se faire entendre de l’autorité qui fait « la sourde oreille » à propos de leurs revendications.

Du 22 au 28 février 2017, les usagers de la route circuleront en principe sans débourser de frais pour le péage. Une fois n’est pas coutume, peut-on dire. En à peine un an, les agents des péages sont à leur sixième mouvement d’humeur (deux sit-in et quatre grèves si on ajoute celle-là). Ils disent ne pas comprendre pourquoi l’autorité (la Direction générale du Trésor et le ministère de l’Economie, des finances et du développement) fait la sourde oreille alors que ce qu’ils demandent n’est pas compliqué, à en croire le SG de la coordination Hubert Sawadogo.

La plateforme revendicative minimale en question (20 points, résumée en trois), objet de ces mouvements d’humeurs à répétition, a été déposée sur la table du gouvernement depuis février 2016 selon le syndicat.Il s’agit de l’annulation pure, simple et sans condition du décret de 2012 mettant en concession le service de péage au Burkina. Pourquoi privatiser un service qui se porte bien et fait des profits chaque année (6,4 milliards en 2015), s’indignent le SG et ses camarades. Aussi le syndicat exige-t-il la clarification des dispositifs règlementaires régissant les agents du péage et la correction des dysfonctionnements et injustices y relatifs, ainsi que la définition d’un plan de carrière pour les agents de péage.

Un dialogue de sourds

C’est face donc au mutisme du gouvernement concernant leurs préoccupations que la Coordination des comités de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) des péages a adressé le 8 février 2017, un préavis de grève au président du Faso. Pour « une fois de plus exiger de son gouvernement un examen diligent de notre plate-forme », a laissé entendre le SG Sawadogo. Suite à cette correspondance annonçant la grève d’une semaine, le même jour, la Direction générale du Trésor les a contactés afin qu’ils entrent en possession d’une lettre de leur ministre de tutelle, Rosine Coulibaly/Sori.

Cette lettre invitait la coordination syndicale à prendre part aux travaux d’une commission interministérielle sur la gestion du péage à partir du 15 février passé. Les travaux de cette commission devant s’étendre sur deux semaines.
Qu’est-ce qui n’a pas marché alors ? Dans une correspondance, le syndicat a fait part à la ministre de sa préoccupation en ce qui concerne l’ordre du jour de cette commission dans laquelle il était mentionné l’examen de « l’opportunité de la poursuite de la concession décidée par le gouvernement de 2012 ».

Aussi, la coordination, par rapport à cette même correspondance restée sans réponse, a souhaité se faire assister lors des travaux par sa centrale syndicale qui est la CGT-B.

« A notre grande surprise, le jour de la prise de contact, monsieur le Directeur général du trésor et de la comptabilité publique a récusé la présence du camarade de la CGT-B », a expliqué Hubert Sawadogo. Cette attitude, semble-t-il, a suscité un débat qui a duré une heure environ, chaque partie s’étant concertée de son côté. Au final, les travaux qui n’avaient même pas débuté ont été suspendus en attendant une réponse de la ministre Coulibaly.

Mais en attendant une éventuelle réponse de la part du gouvernement Paul Kaba Thiéba II, le syndicat invite tous les 457 agents des péages du Burkina « à rester mobilisés et à faire en sorte que la grève du 22 au 28 février 2017 connaisse un succès franc ».

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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