28e sommet de l’UA : Le vent du changement attendu
Réintégration du Maroc, élection d’un nouveau président pour succéder à Nkosazana Dlamini-Zuma, des propositions de réformes par le Président rwandais, Paul Kagamé, pour plus d’autonomie et d’efficacité. Voici les enjeux de ce 28ème sommet de l’UA à Addis-Abeba à l’issue duquel, Alpha Condé est porté Président en exercice de l’organisation continentale.
En session annuelle ordinaire ces 30 et 31 janvier à Addis Abeba, la cinquantaine de Chefs d’Etat et de gouvernement tiennent le 28ème sommet de l’Union Africaine (UA) sous le thème : « Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse ». À l’ordre du jour, les propositions de réformes sur une nouvelle architecture et de nouvelles prérogatives et aussi des sources de financement que doit présenter le Président rwandais Paul Kagamé, l’élection d’un nouveau président de la Commission pour succéder à Nkosazana Dlamini-Zuma.
Un des sujets à l’ordre du jour de ce sommet reste la réintégration du royaume chérifien qui a pratiqué la politique de la chaise vide depuis 1984. À l’époque, le Roi Hassan II (père de l’actuel roi Mohamed VI), avait quitté l’UA en signe de protestation contre la reconnaissance de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) par l’OUA. 28 Pays avaient marqué leur accord.
Trois conditions, et non des moindres, sont remplies par le Maroc pour sa réintégration. En plus d’être un Etat africain, le Maroc a soumis sa demande d’admission, et, enfin, 40 Etats membres de l’organisation auraient déjà marqué leur accord pour sa réintégration, alors que l’acte constitutif de l’UA n’en demande que 28. Cependant, rien n’est joué d’avance pour le Maroc, car la question du Sahara Occidental reste en fond.
Le Maroc refuse toujours de reconnaître le Sahara Occidental comme un territoire autonome et les sahraouis brandissent leur statut de dernier territoire colonisé d’Afrique. Ces derniers disposent de deux soutiens que sont l’Algérie, soutien historique et dirigeante de la commission paix et sécurité de l’UA depuis une quinzaine d’année, et l’Afrique du Sud anticolonialiste par principe. Ils peuvent lever la question de la reconnaissance définitive du RASD par le Maroc.
La demande d’une commission spéciale notamment juridique pour examiner la demande de retour du Maroc pourrait retarder l’adhésion de Maroc de six mois. Nkosazana Dlamini-Zuma a été accusée par Rabat de retarder la réintégration du Maroc au sein de l’UA. Son porte-parole, Jacob Enoh Eben, a rapporté lors d’une interview que : « Il y a sûrement une majorité qui sera favorable à l’intégration du Maroc. Une minorité va demander à ce que le problème de la RASD soit résolu et ils vont vraiment insister là-dessus (…). Ils peuvent aussi dire qu’ils vont constituer un Comité de personnes qui vont accompagner des mesures sur cette problématique ».
C’est dire que ce sommet se caractérise par ses enjeux multiples et à terme, le vent de changement aura soufflé, tant au niveau organisationnel qu’au niveau des postes de l’institution.
Youmali KOANARI (Stagiaire)
Source : Jeune Afrique, Le monde Afrique, RFI.
Vos commentaires
1. Le 30 janvier 2017 à 22:47, par Ka En réponse à : 28e sommet de l’UA : Le vent du changement attendu
Félicitation a notre sœur Minata SAMATE nommée Commissaire aux affaires politique de l’UA. Que Dieu la guide dans ses activités.
2. Le 31 janvier 2017 à 08:07, par LoiseauDeMinerve En réponse à : 28e sommet de l’UA : Le vent du changement attendu
Dommage que du dirham Tous ces roitelets tombent bas. Le Maroc a claqué la porte pour ce que la raison qu’on sait. Cette même raison demeure. Pourquoi alors faire tant de bruit pour un pays, toute honte bue, décide de rebrousser chemin. Sa Majesté Mohammed VI, fils de son défunt père Hassan II, est un admirable souverain, très moderne, simple et proche de son peuple ; cependant, ce ne serait pas un crime de lèse-majesté que de dire c’est dans ses petits souliers qu’il a entrepris ce come back. Il eût été préférable pour Lui de confier ce dossier à son premier Ministre. Vive l’autodétermination ! vive l’indépendance
3. Le 31 janvier 2017 à 11:14, par Amadoum En réponse à : 28e sommet de l’UA : Le vent du changement attendu
L’orgnaisation que le Maroc a quitte en 1984 etait l’OUA et non l’UA.
Apres plus de 30 ans a la touche, beaucoup de choses se sont passees, mais la raison qui a pousse le Maroc a claquer la porte, elle demeure : la Republique Arabe Sahraouie Democratique(RASD) est encore membre de l’organisation.
Quelle raison le Maroc et ses allies avancent t-ils ? S’ils parlent de RETOUR, cela est impossible : l’OUA n’existe plus. Cependant, si le Maroc veut joindre l’UA, il ne peut pas exiger l’ejection d’un des membres "fondateurs" de l’UA comme condition prealable.
J’espere que la sagesse africaine prevaudra pour que l’UA puisse conduire notre continent vers des jours meilleurs.
Felicitations et courage a notre compatriote Mme Samate !
4. Le 31 janvier 2017 à 12:00, par Alexio En réponse à : 28e sommet de l’UA : Le vent du changement attendu
Un roi qui a confisquer le Polisario pour les richesses de son sous-sol par la corruption et le chantage de certains apatrides du Fronts Polisario. L Espagne qui devrait jouer un role pour la creation de cette republique, avait jouer le jeux du sourd, de l aveugle et du muet avec la complicite de la France de Jacques Chirac ami du defunt roi Hassan 2, pere de l actuel roi. Un pays qui aviat tourner le dos a l Afrique noire et voulait meme l integration avec EF, actuel EU (union europeenne).
L Europe est en crise aujourdhui, les debouches economiques sont restreints. L Afrique est le continent qui est un grand chantier pour l economie du mondialisme. Avec ses matieres premieres le continent jouera un atout incontounable pour cette guerre economique de ses requins europeens qui serons obliges de transferer les Technologies de pointes. Aconditions que nos dirigeants jouent le meme jeux de rigeur comme les pays asiatiques. L education technique prioritaire axer et boostisant ce secteur intournable.
Le Maroc s est retrouver au pied du mur europeen, et lhorizon n est pas promoteur a long-terme et il devrait diversifier son champs d action qui etait devenu plus etroit. La seule voie du salut etait retournemnt de sa veste. La demande d adhesion a lorganisation africaine avec un hobbyisme reussit.