LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Lycée Technique National, un incident de trop

Publié le samedi 18 mars 2017 à 00h30min

PARTAGER :                          
Lycée Technique National, un incident de trop

A la veille de la célébration du 50e anniversaire du Lycée Technique National ex LTO, un phénomène attire notre attention, le jet de gaz, phénomène assez fréquent dans ce lycée.

En rappel le jeudi 9 mars 2017, alors qu’un devoir de comptabilité avait démarré depuis une trentaine de minutes. Un des élèves de la classe de la 1ère GII2, en devoir actionne une bombe aérosol au fond de la classe, ce qui créé un remue-ménage. Le devoir avait donc été suspendu. Apres cet incident, dans la cour du lycée, un autre advenait, un élevé faisait usage de gaz lacrymogène, cette fois alors la gendarmerie a été sollicitée. Car il y a une forte possibilité selon les responsables de l’établissement que les deux incidents soient liés. Les parents informés du problème sont stupéfaits devant ce comportement et disent soutenir l’administration dans toutes ses démarches.

Face à cette situation, les enseignants ont refusé de dispenser les cours tant que l’affaire ne serait pas élucidée. Les responsables de l’établissement étant dos au mur se sont vus obligés d’accélérer les choses. Ils n’ont donc pas attendu les conclusions de l’enquête de la gendarmerie et avant que le coupable ne soit retrouvé (les élèves de la classe concernée disent ne pas savoir qui était le coupable même après la semaine donnée par l’administration pour réfléchir), ils ont décidé de traduire toute la classe en conseil de discipline. Cela a été effectif le samedi 11 mars.
Les sanctions suivantes ont été affligées a toute la classe, en attendant que le coupable soit dénoncé par ses camarades, (un appel à témoin a été lancé à cet effet, mais jusque-là ils n’ont reçu aucun élève) :

- Un avertissement collectif de la classe qui sera mentionné sur les bulletins de fin d’année

- Une exclusion de 72 heures du lycée les 3, 4, 5 avril 2017 en plus des premières 72 heures observées après l’incident. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 18 mars 2017 à 06:44, par ouedraogo En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    Et là ils s’en trouveront des syndicats pour défendre les élèves.

  • Le 18 mars 2017 à 06:49, par tramazol En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    en ces temps de terrorisme, je pense que la sanction est légère. des enfants qui refusent de dire la vérité. si le coupable n’est pas trouvé, il faut renvoyer toute la classe jusqu’à nouvel ordre sinon le proviseur même est complice

  • Le 18 mars 2017 à 07:35, par Vrai En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    Dans ce pays les enfants ne se laissent plus former car les parents ont tout abandonné entre les mains des professeurs. Les professeurs, sachant que tout n’est pas donné à l’école, eduquent leurs enfants à la maison. Mais beaucoup de parents croient que tout revient aux professeurs et quelquefois avec même des exigences bidon du genre : on ne porte pas la main sur mon enfant, on ne doit pas punir mon enfant, il faut le comprendre c’est un jeune...
    Et on est étonné que son enfant devienne un cas social à la longue.
    Chers professeurs, jusqu’à présent vous avez fait votre travail. S’ils se soutiennent renvoyez toute la classe. Les parents ne pourront plus les inscrire dans les mêmes établissements. C’est parce qu’ils sont ensemble qu’ils se soutiennent. Si l’état vous interdit de les renvoyer s’ils recommencent, démissionnez tous. Vous n’allez pas exposé votre vie à des brigands fabriqués par leurs propres parents.
    On est vraiment fichu au Burkina.

  • Le 18 mars 2017 à 07:46, par Jean Pierre En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    Le Burkina a mal à son éducation. Le problème d’indiscipline touche presque tous les établissements maintenant. Beaucoup de parents sont eux-memes indisciplinés et donnent de mauvais exemples à leurs enfants. Il y a des privés partout. Quelques uns recrutent des élèves redoublants pour passer et des élèves sans bulletins. Ouaga est trop vaste et rempli d’écoles pirates ; des lycées sont ouverts par de faux diplomés et des non diplomés qui assurent eux memes des cours, allez vérifier à Loumbila, Saaba et Koubri. Les élèves savent que si on les renvoie d’un établissement, il y a un autre qui va les acceuillir juste à coté sans problème. Monsieurs de l’éducation, relisez vos textes officiaux et entammez des actions concertées avec les proviseurs et les parents d’élèves. Aucun parent convoqué à une AG ne doit s’absenter ou alors il envoie un représentant sinon, son enfant est temporairement renvoyé. Aucun élève qui a moins de 9/10 de moyenne ne doit passer en classe supérieur. Retirez votre texte qui fixe des taux pour le redoublement. Passer avec 6/20 de moyenne parce que 10% des élèves ont entre 1 et 5/20 est abbérant. Confiez l’ouverture d’établissements scolaires à des professionnels de l’éducation, pas à des commerçants véreux ou à des radicaux religieux qui intoxiquent les jeunes cerveaux des enfants par des enseignements religieux douteux.
    Faites des visites innopinées et constatez vous memes les failles de l’école burkinabè. Redressez la situation. Bon courage aux bons élèves, aux bon parents, aux bons chefs d’établissements. La Partie ou la mort, nous vaincrons !

  • Le 18 mars 2017 à 07:51, par Burkina En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    Peut -être que je ne comprends pas bien le problèmes mais je crois qu’on n’a pas besoin de rendre responsable toute la classe et de sanctionner toute le monde. Vous dites bien que c’est au fond de la classe. C’est circonscrit. En outre, le devoir est surveillé par quelqu’un qui devrait pouvoir dire d’où est partie la panique. Pourquoi vont-ils dénoncer, si l’étau ne se ressère sur personne, encore qu’au Burkina, le secret de la dénonciation n’est jamais garanti. Je crois même qu’ils ne se donnent pas la peine de dénoncer parce que l’administration veut manger son piment dans leur bouche. Elle sait qui est capable de cela dans l’espace circonscrit mais comme c’est devenu l’habitude au Burkina, personne ne veut prendre ses responsabilités. On veut toujours pouvoir, en cas des cas, dire, ce n’est pas moi, c’est un tel ; sinon moi je n’ai rien contre votre enfant !
    Mais en même temps j’interpelle les élèves du lycée technique et des autres établissements du pays :vous ne vous rendez pas service en couvrant un tel camarade. Il est très dangereux. S’il est capable de cela, il est capable du pire et c’est vous qui en serez les premières victimes. Voyez ce qui vient de se passer à Grasse en France. Et figurez vous que c’est le Proviseur et quelques élèves qui, au risque de leur vie, ont neutralisé le forcené ! Et vous, vous êtes là, incapable de dénoncer un individu pour son bien et pour votre bien à tous. Le fait que personne n’ose le dénoncer peut vouloir aussi indiquer jusqu’où l’individu est dangereux d’où l’urgence à le neutraliser.
    Enfin, cette situation malheureuse nous permet de mieux comprendre ce qu’est devenu l’esprit burkinabè et qui complique énormément la lutte contre le banditisme en général et le Jihadisme en particulier. A tort ou à raison, personne ne veut dénoncer personne !
    Il y a donc une grande nécessité de réflexion pour identifier les causes profondes et appliquer la thérapie qui convient.

  • Le 18 mars 2017 à 10:00, par vidoumo En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    Assez pathétique et inquiétant comme phénomène. Les professeurs et l’administration seuls ne pourront rien sans l’implication effective des parents. Les autorités compétentes du pays doivent prendre le problème à bras le corps car je me demande bien comment et où des élèves ont-ils pu se procurer des gaz lacrymogènes qu’ils actionnent où et quand ils veulent. Il ya lieu de se poser des questions de fond quant au prototype de nos futurs dirigeants

  • Le 18 mars 2017 à 10:03, par Zemosse En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    J’invite’les,parents à lire l’article,du journal "Le Reporter"qui’relate un phénomène très grave concernant la nouvelle génération actuelle. C’est,ahurissant, incroyable. L’article est intitule : "réseau sociaux et depravation : alcool,drogue,tout’y passe. Je supplie Faso. Net de publier l’article. Le Burkina est en danger.

  • Le 18 mars 2017 à 10:17, par sheiky En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    C’est assez incompréhensible et effrayant que de telles choses puissent se passer dans un établissement d’enseignement. Dans un établissement et un système éducatif bien organisé, on aura même pas besoin de faire un reportage sur cet incident. On le règle proprement en interne. Je suis moi-même un ancien élève du LTO et c’est difficile de concevoir que ce lieu qui était un centre d’excellence en matière technique qui recevaient des élèves de bon niveau montre une telle image.
    Aux gouvernants, le développement est un ensemble bien constitué et indissociable ou aucun pan socio-économique ne doit être laissé de côté au risque de créer une nation sans socle. Si par bonheur les programmes économiques réussissaient, il faut savoir que la jeunesse d’aujourd’hui sera la relève de demain. Et ce qu’on voit aujourd’hui ne nous rassurer guère sur l’avenir de notre pays.
    Laurent BADO, même si il semble extrémiste dans ces propos, a bien suggéré que à une certaine période de l’histoire d’un pays et surtout quand elle veut amorcer une croissance, il lui faut une forte discipline qui pourrait même s’apparenter à de l’autoritarisme.
    EN ce qui concerne l’éducation, il n’y a pas de miracles, les services de contrôle doivent être renforcés et la surveillance stricte. Au besoin et pour éviter que l’administration soit juge et partie, il faut créer une institution forte dédiée au contrôle des établissements d’enseignement avec une composition multipartite mais dont le noyau sera des agents de très niveau (exemple de nos bons vieux inspecteurs d’antan).
    Tout devient urgent et va à vau l’eau au Faso sans être trop pessimiste.

  • Le 18 mars 2017 à 12:18, par Traoré En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    Je pense que sanctionné toute la classe n’est pas la solution. Juste ciblé la zone d’où est parti la bombe aérosol et maintenir la sanction. Sinon comment un élève étant assis devant peu dénoncer une personne assis derriere.

  • Le 18 mars 2017 à 13:20, par ouedraogo En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    A internaute 5 et 9. Dans l’éducation il y a bien la notion de sanction collective. Si vous êtes en groupe et qu’une personne lance une pierre sur la police, tout le groupe est gazé. Arrêtez de defendre l’ indefendable. A moins que vous soyez enfant et encore élève vous ne rendez service a personne en réfléchissant de la sorte.

  • Le 18 mars 2017 à 14:12, par Le Professeur En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    Voilà un pan de l’éducation, la vie scolaire, que les autorités de ce pays ont jugé bon de professionnaliser, mais malheureusement, le prescrit est loin des pratiques sur le terrain. Nos enfants sont l’avenir de ce pays et tous les moyens en termes de responsabilisations et d’accompagnement doivent être mis à la disposition des acteurs de ce compartiments afin qu’ils puissent relever ce défi humain. Malheureusement, le regard qui est toujours posé là n’arrive pas à transcender les querelles de clocher pour cerner à sa juste valeur les grands enjeux de la chose éducative, et les acteurs concernés éprouvent suffisamment de douleur quand des incidents comme ce qui est relaté ici surviennent dans nos milieux d’éducation. Eduquer c’est prévenir. Qu’est-ce-qui a été fait dans le cadre de la prévention après le premier incident similaire ? Quelles démarches incluant les animations éducatives ont été entreprises pour conscientiser le public juvénil des conséquences de tels travers ? Malheureusement, en pareille circonstance, c’est le maillon faible qui est toujours sanctionné. Quelle est la part de responsabilité de la vie scolaire et même de l’administration dans cet incident ? Car à l’analyse, il n’yavait pas de la surveillance pendant l’administration du devoir, il y avait seulement une présence. Le jour où tous les acteurs de l’éducation vont se rendre compte que les enfants qui leur sont confiés le sont pour que des efforts soient entrepris dans le sens de la prévention de tels incidents, le discrédit ne sera pas toujours jeté sur ces êtres inachevés qui ne demandent que leur accompagnement.
    Le Professeur.

  • Le 18 mars 2017 à 14:38, par oh pleure mon beau LTO En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    1983 , bien avant l’heure ( de la revolution)
    mais avec une grande lueur
    d’un devenir meilleur
    dans ce lycée , enfants de pauvres et de riches tous condisciples
    étudiaient avec une grande discipline
    Et avec un cœur serré et le corps chaud

    je dis "LTO toujours plus haut"

  • Le 18 mars 2017 à 16:04, par Donyere Ibrahim Boureima En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    Ceci est sans doute un cas isolé mais le civisme en milieu scolaire souffre vraiment ! Il va falloir faire la promotion d’une culture scolaire fondé sur le travail , la discipline et l’excellente !!!
    cordialement !

  • Le 18 mars 2017 à 16:26, par 10sur10 En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    L’hypocrisie comme fondement de société ne peut que produire de tels citoyens et tout le monde en sera victime. La montée de l’hypocrisie et la méchanceté détruise le tissu sociale. Depuis 30ans nous avons fait le lit à l’hypocrisie dans tous les domaines de la société. Comment va t on s’étonner que nos enfants ne soit pas champion dans l’hypocrisie ? Le pire est à venir ; pauvre du Burkina !

  • Le 18 mars 2017 à 16:30, par bobn’donbin En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    Notre échec est en fermentation à l’école ! Demain nous seront dirigés par des brigands diplômés sans aucune fibre patriotique ! Et c’est très bien pour nous ! C’est nos intérêts présents qui nous untéresse c’est vrai . on va les accumuler certes mais on aura pas le temps de pisser et secouer ! Continuons dans notre laxisme.

  • Le 18 mars 2017 à 17:10, par le sage En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    c’est inacceptable que des élèves se comportent ainsi où va notre système éducatif ?

  • Le 18 mars 2017 à 20:41, par Franck En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    Qu’est-ce que ces enfants (élèves) de nos jours ont dans la tête ? Facebook, Whatsapp et autres les ont pervertis. Ils n’ont aucun niveau. A l’issue de l’enquête, le ou les responsable(s) doit (doivent) écoper d’au moins 5 ans de prison ferme pour dissuader quiconque serait tenter de faire tout acte assimilé. J’ai peur pour le devenir de notre cher Faso. L’avenir est très sombre. Ce sont ces inconscients qui dirigeront un jour ce pays ? On est donc pas sortis de l’auberge. DIEU sauve le BURKINA FASO.

  • Le 18 mars 2017 à 21:11, par "LE VIEUX" En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    JADIS, LE LYCEE TECHNIQUE DE OUAGADOUGOU (LTO) ETAIT LE MEILLEUR ETABLISSEMENT DE OUAGA ET MÊME DU BURKINA. MES DEUX ENFANTS Y ONT SEJOURNÉS ET J’EN SUIS FIER. MAINTENANT C’EST UNE POUBELLE QU’IL FAUT RECURER . LE MAL EST PROFOND ET IL FAUT UNE THERAPEUTIE DE CHOC.

  • Le 19 mars 2017 à 09:26, par H.A En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    comment un élève qui se trouve à la première table concentré sur son devoir peut-il savoir qui est le coupable.c’est une injustice à la limite restreindre la sanction aux élèves qui sont derrière en attendant les conclusions de la gendarmerie

  • Le 19 mars 2017 à 10:35, par Pensée critique En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    Tout est problème d’éducation !
    1)les géniteurs ont démissionné de leur rôle primordial (indiquer le droit chemin à suivre) prétextant qu’ils n’ont pas le temps abandonnant ainsi les enfants à eux-mêmes ;
    2) nos gouvernants ont typiquement copié l’occident d’où le bannissement de la contrainte dans nos établissements (châtiments corporels au primaire , note de conduite/discipline au secondaire) ;
    3)les enseignants,de peur d’endurer les horribles facettes du chômage ne font qu’enseigner pour leur salaire ;
    4)la société,avec en avant l’individualisme,a balayé du revers de la main l’humanisme.
    En somme, voilà les maux qui minent généralement nos sociétés africaines et particulièrement le Faso. Comme remèdes, le recadrage impératif. Je répète ! Si nous ne revoyons pas la copie de l’éducation avant qu’il ne soit trop tard (car il est déjà tard),nous n’aurons que pour pleurer nos yeux.

  • Le 19 mars 2017 à 15:58, par Burkina En réponse à : Lycée Technique National, un incident de trop

    Internaute 10 OUEDRAOGO, je suis désolé pour vous. Votre niveau me semble élémentaire. A l’avenir, prenez le temps de bien lire les gens, de comprendre, d’analyser avant de réagir. Est-ce que le français qui est servi dans mon écrit ressemble à celui d’un élève ?
    Si la version des faits est telle que l’a relaté le Faso.net, je dis et répète que si ceux qui gèrent la situation avaient plus d’expérience dans la gestion de problèmes du genre en milieu scolaire, ils n’avaient pas besoin de se compliquer davantage la tâche en ratissant si large. C’est eux mêmes qui disent que c’est d’un point donné de la classe qu’est partie la déflagration. Il y a juste à s’intéresser à cette zone. C’est tout de même plusieurs personnes non ? Cher OUEDRAOGO, collectif ne veut pas forcément dire toute la classe. Il ne faut pas sanctionner pour sanctionner . Il faut éviter qu’une sanction soit contre-productive. Et à mon humble avis, ça risque d’être le cas ici. Chez ceux qui sont visiblement hors de cause parce que incapable de pouvoir désigner objectivement un suspect, vous créez un sentiment d’injustice qui renforce la solidarité de groupe. Comment voulez vous qu’un élève assis loin du théâtre de l’événement et concentré sur son devoir, puisse vous dire qui est le coupable ? Quel est alors le rôle du zouave qui, je suppose, est payé pour surveiller le devoir ? Si je reviens à votre exemple que je me garde de qualifier pour ne pas vous priver de sommeil, sachez que si un groupe marche vers la Police, tous les membres ont le même objectif : affronter celle ci. Ils sont donc tous solidairement responsables de tout ce que chacun d’eux aura posé comme acte. Or ici, jusqu’à preuve du contraire, on ne nous a pas dit que l’incident est la conséquence d’une action concertée de toute la classe. Auquel cas qu’on nous le dise et on avisera. Ne comparez pas ce qui n’est pas comparable.
    Enfin, pensez -vous que les élèves, les étudiants, les stagiaires, les travailleurs, les manifestants...aient toujours tort ? Si vous partez de ce postulat, sachez que les problèmes ne seront jamais résolu. Souvent ils ont tort, et pire, ils en rajoute, mais parfois les choses arrivent parce qu’on ne leur offre pas un autre choix. On ne fait rien pour prévenir. On ne fait rien pour éviter. On n’offre pas à temps l’espace d’écoute. Et malheureusement, quand il arrive malheur, on ne se demande jamais jusqu’où moi aussi j’y suis pour quelque chose, NON ! C’est l’autre, généralement celui qui ne sera jamais là pour se défendre, celui que personne, même l’Avocat ne défend. Mes frères la maladie du Burkina -là n’est pas aussi légère que vous le croyez. Si les enfants sont mauvais, ils en seraient responsables si les parents, la société, peuvent prouver qu’ils les ont préalablement éduqués, qu’ils leur ont transmis les valeurs, qu’ils leur ont montré les interdits et qu’ils leur ont donné le bon exemple. Or, combien de nous peuvent jurer d’avoir en toute âme et conscience toujours fait auprès de ses enfants et de ceux de la société, seulement ce qu’il devait faire ? Je ne dis pas qu’on doit laisser faire, mais je dis que le mal n’est pas dans le fruit mais dans l’arbre (tous les 25 ans et plus, les politiques, les travailleurs...) . Les enfants du Burkina n’avaient pas toujours été comme-ça et ce n’est pas qu’au Burkina qu’il y a Internet. La raison est ailleurs.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Gaoua : L’ONG MERCY CORPS dresse le bilan de son projet PILAND