LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Vie associative : Les amis de la République populaire de Chine pour une coopération entre les deux pays

Publié le dimanche 19 février 2017 à 21h35min

PARTAGER :                          
Vie associative : Les amis de la République populaire de Chine pour une coopération entre les deux pays

Le président de l’association « Les amis de la République populaire de Chine au Burkina Faso », Moussa Sanou, a animé une conférence de presse, le samedi 18 février 2017, à Ouagadougou. Au cours de la rencontre, la présentation de l’association et la promotion de la coopération entre la Chine populaire et le Burkina Faso ont constitué les points à l’ordre du jour.

La présence de la Chine en Afrique et la reprise de la coopération entre la Chine populaire et le Burkina Faso constituent le crédo de l’association « Les amis de la République populaire de Chine au Burkina Faso (ARPC) ». Crée le 9 mai 2016, elle regroupe des personnes issues de différentes catégories sociales du Burkina Faso mais également d’autres citoyens « conscients du rôle prépondérant que joue la chine populaire dans la gouvernance mondiale et particulièrement de l’économie mondiale ».

L’objectif spécifique de l’ARPC-BF est de renforcer la solidarité et l’amitié, le développement et l’approfondissement des échanges culturels entre les pays, contribuer aux partages d’expériences de développement et contribuer à l’apprentissage de la langue chinoise, entre autres. C’est dans l’optique de porter cette information majeure à la connaissance des journalistes qu’il a été organisé une conférence de presse animée par le président de l’association, Moussa Sanou. Il était entouré de Boureima Ouattara et Maurice Bationo, respectivement secrétaire général et trésorier de l’association.

« Nous respectons et apprécions nos vieux amis de l’occident ainsi que Taïwan mais nous aspirons aussi à nous faire de nouveaux amis et notre choix porte sur la Chine populaire », a d’emblée signifié le président de l’association. Aussi, parlant comme un ami de la Chine populaire, il a affirmé que le commerce sino-Burkinabè jouit d’une bonne santé. La raison, a-t-il expliqué, les droits et taxes douanières collectés par l’Etat Burkinabè sont passés de 30,777 milliards de FCFA en 2009 à 53,678 milliards de F CFA en 2013. Quant au poids des produits importés, il est passé de 142 millions de tonnes en 2009 à plus de 370 millions de tonnes en 2013.

Et depuis 2014, elle est devenue le premier fournisseur du Burkina Faso, toujours selon lui. « Les exportations chinoises vers l’Afrique ont totalisé 92,8 milliards de dollars en hausse de 8,8% tandis que les importations en provenance de l’Afrique ont atteint 117,4 milliards de dollars en augmentation de 3,8% », a-t-il ajouté. Concernant la coopération sino-africaine, la Chine a pris l’engagement lors du sommet de Johannesburg d’injecter 37 800 milliards de F CFA entre 2016 et 2018, a annoncé M. Sanou. Pour lui, le Burkina Faso ne peut pas s’offrir le luxe de se priver de cette manne financière pour le financement de son développement.

Interrogé sur l’incident diplomatique qui pourrait naître si toutefois le Burkina Faso nouait des partenariats avec la Chine populaire, le président rassure : « Je ne pense pas que ça puisse créer un incident diplomatique. Je sais que lorsque Taïwan est à quelque part, l’autre n’est pas présente. Mais ça ne nous empêche pas de faire notre plaidoyer. La Taïwan n’est pas notre préoccupation. Nous nous voulons un Burkina fort et prospère et cela se fait avec de grandes nations comme la Chine populaire ». Embouchant la même trompette, le secrétaire général, Boureima Ouattara estime que le pays gagnerait mieux à coopérer avec la Chine/Pékin. « Quand on regarde le poids économique de ces deux pays, ce n’est pas la même chose ».

L’association « Les amis de la République populaire de Chine au Burkina Faso », selon les promoteurs, est apolitique. « On n’est pas des politiciens. On donne des idées, des éclaircissements. Maintenant c’est aux politiques de manager pour qu’au moins l’intérêt du Burkina soit sauvegardé », a précisé M. Ouattara.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Gaoua : L’ONG MERCY CORPS dresse le bilan de son projet PILAND