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Fonds de développement culturel et touristique : Les membres du conseil d’administration s’engagent à travailler dans la discipline

Publié le dimanche 15 janvier 2017 à 23h55min

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Fonds de développement culturel et touristique : Les membres du conseil d’administration s’engagent à travailler dans la discipline

Les membres du conseil d’administration du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), ont été officiellement installés ce vendredi 13 janvier 2017 à Koudougou. La cérémonie d’installation a été présidée par le ministre de la culture, des arts et du tourisme, Tahirou Barry.

Mis en place le 24 août 2016, le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) se présente comme une solution aux nombreuses préoccupations des acteurs du secteur de la culture et du tourisme. « Faire des industries culturelles et touristiques des pôles dynamiques de l’économie nationale, participant dans toutes les régions du Burkina Faso, à la réduction de la pauvreté des populations », telle est sa vision, selon le ministre en charge de la culture, Tahirou Barry. Après l’installation du directeur général du fonds, Alphonse Tougma en septembre 2016, c’est au tour du conseil d’administration, présidé par Asséta Barry/Ouédraogo, par ailleurs inspecteur du trésor, de prendre possession de ses charges.

Fort de ses dix membres, le conseil d’administration du Fonds de développement culturel et touristique, qui vient en appui à la direction générale, doit contribuer à assurer l’accompagnement financier des projets des opérateurs culturels et touristiques et à renforcer leurs capacités techniques. Il s’agira également de mettre en place des mécanismes d’informations au profit des industries culturelles et touristiques.

Conscient de l’ampleur de la tâche, le conseil d’administration, par la voix de sa présidente, a pris l’engagement de travailler avec rigueur et discipline, de faire rayonner le FDCT et d’en faire un outil de financement, « le plus efficace et le plus dynamique au Burkina Faso » a promis Asséta Barry. Adressant ses vives félicitations aux membres du conseil d’administration, le ministre Tahirou Barry a noté que cette cérémonie est l’aboutissement d’un long processus, débuté en 2012. « C’est un jour historique dans les annales du monde culturel et touristique, parce qu’il marque l’opérationnalisation d’un fonds chargé d’accompagner techniquement et financièrement tous les projets » a-t-il soutenu.

Puis d’ajouter que : « le gouvernement a déjà adhéré pleinement à la démarche en mettant à la disposition du fonds, 500 millions au titre de l’année 2017. C’est encouragent pour un début ».

Qui sont les bénéficiaires ?

Selon Alphonse Tougma, Directeur général du FDCT, ce fonds vient en appui aux organisations culturelles et touristiques qui ont des difficultés. Ce sont les entreprises, les associations et l’administration culturelle et touristique dans une moindre mesure, en ce sens, dit-il, « qu’il faut renforcer les capacités techniques des différents acteurs ».

Des projets viables pour bénéficier des prêts

Le Directeur général du Fonds de développement culturel et touristique a indiqué que le fonds sera attribué « presqu’ exclusivement sous forme de prêts ». « C’est comme le système bancaire. Ce sont des prêts qu’il faut rembourser et nous devons être sûrs qu’il y aura le retour sur l’investissement par rapport au projet » a-t-il précisé. A ce sujet, il soutient que « la première garantie d’un projet, c’est sa viabilité. Les autres aspects, ce sont des annexes, mais si le projet est bancable et viable, c’est un critère important pour nous ».

Quant à la subvention, Alphonse Tougma a noté qu’un pourcentage du fonds sera consacré à l’accompagnement technique et au renforcement des qualités. « Là, ce sera sous forme de subventions mais ces subventions doivent toujours concourir au développement des industries culturelles et à la structuration de la culture et du tourisme. Nous allons procéder par appel à projet » a-t-il renchéri.

Et le DG du FDCT de confier que « si nous finançons des entreprises et des associations, c’est pour être sûr que nous n’aurons pas à faire à des structures qui vont disparaitre du jour au lendemain ». A ce propos, Alphonse Tougma a précisé que la direction de l’analyse et de suivi évaluation du FDCT est chargé de veiller à un suivi rigoureux des projets qui leur seront soumis. « Nous aurons des visites de terrain en vue de nous enquérir des conditions d’installation de certains projets liés aux financements » a-t-il informé. Et même si certains projets présentés ne bénéficient pas de l’appui du fonds, le Directeur général tient à rassurer les différents acteurs. « Nous allons continuer à vous suivre. Il y a des exceptions qui à un moment, peut se révéler un projet porteur » a-t-il dit, avant de poursuivre : « Notre souci est d’accompagner le secteur dans toutes ses dimensions pour qu’il y ait une structuration véritable de l’économie de la culture et du tourisme ».
Cette visite vaut plus qu’une décoration

Avant de quitter Koudougou, le ministre de la culture s’est rendu à l’association Benebnnooma en vue d’encourager le promoteur des Nuits atypiques de Koudougou (NAK), Koudbi Koala et son équipe. « Après 35 ans d’existence, cette visite nous va droit au cœur et cela nous encourage à dire qu’on ne s’est pas trompé. On va travailler plus qu’avant. Cette visite vaut plus qu’une décoration » s’est réjoui Koudbi Koala.

Saluant la mise en place du Fonds de développement culturel et touristique, le promoteur des NAK s’est dit soulagé pour la réalisation de son projet de construction d’un site définitif pour le festival.

Du Fonds de développement culturel et touristique, il est attendu entre autres : la professionnalisation des acteurs de la culture et du tourisme, l’accroissement substantiel de la contribution de la culture et du tourisme au PIB « qui doit passer de 3,2 % à 8% en 2020 pour la culture et le tourisme », la création d’au moins 30 000 emplois en 5 ans. Notons que le FDCT bénéfice de l’appui de la coopération suisse.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 16 janvier 2017 à 07:47, par oscar En réponse à : Fonds de développement culturel et touristique : Les membres du conseil d’administration s’engagent à travailler dans la discipline

    C’est une grande initiative compte du fait que les banquiers de la place ne font pas de la culture un secteur bancable. Alors qu’en réalité c’est le plus grand pourvoyeur d’emploi. Mon inquiétude concerne les promoteurs dans les régions et provinces, y aura t il des des directions régionales ?

  • Le 16 janvier 2017 à 09:26, par kwiliga En réponse à : Fonds de développement culturel et touristique : Les membres du conseil d’administration s’engagent à travailler dans la discipline

    Pour l’instant, le seul tourisme qui ait jamais été encouragé à Koudougou, c’est la formidable migration des fonctionnaires qui viennent y suivre les divers séminaires et formations qui y sont organisés.
    Pour ce qui est du tourisme véritable, ici, on est au niveau zéro. Les directions régionales et provinciales du ministère de la culture de l’art et du tourisme ont fait preuve d’une remarquable inactivité, réussissant même à passer à coté des projets intéressants qui leur ont été proposés (restauration du palais du Lalé Naba,...)
    En réalité, la seule initiative valable est une démarche privée et qui n’a jamais été appuyée par les pouvoirs publics.
    Il s’agit de la cour et du musée du Naba d’Issuka, seuls sites touristiques valables à KDG.

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