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Littérature : Farida Nabourema décrit « la pression de l’oppression »

Publié le dimanche 18 décembre 2016 à 21h30min

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Littérature : Farida Nabourema décrit « la pression de l’oppression »

Activiste togolaise vivant aux Etats-Unis, Farida Bemba Nabourema a dédicacé le vendredi 16 décembre 2016, en marge du Festival Ciné Droit Libre, son œuvre intitulée « La pression de l’oppression ». Un recueil de treize essais qui dénonce les injustices dans la société.

Beaucoup l’ont connue sur les réseaux sociaux pour ses prises de position courageuses contre les dictateurs africains et les injustices dans le monde. Nombreux de ses lecteurs ont partagé plusieurs de ses écrits. Mais du cyber activisme au statut d’écrivain, il n’y a qu’un pas à franchir.

Présente à Ouagadougou dans le cadre du Festival Ciné Droit Libre, Farida B. Nabourema a porté sur les fonts baptismaux son premier ouvrage. « C’est un ensemble de treize essais dans lesquels je décris et dénonce l’oppression. Car pour moi, toute oppression, d’où qu’elle vienne et peu importe sa forme, est inadmissible. Pourtant je remarque que dans toute relation, il existe une forme d’oppression et cela est inadmissible », a-t-elle expliqué d’entrée.

L’essai poignant, parce que d’actualité, est celui sur les dictateurs. « Certains tentent de présenter Yaya Jammeh comme un panafricaniste mais ce n’est pas vrai. Cette actualité me donne raison dans l’essai alors que je l’avais écrit avant que ce problème ne se pose », a ajouté l’activiste-écrivaine. Selon Farida Nabourema, il existe trois types de dictateurs. Le premier genre est ceux choisis et imposés aux populations par l’occident. « Parmi eux, vous avez Paul Biya et bien d’autres qui narguent leurs peuples parce qu’ils ont l’onction de l’occident », a-t-elle expliqué.

Le deuxième type de dictateurs est de la catégorie de ceux qui, au départ, ont voulu travailler pour une Afrique libre et forte et des pays vraiment souverains. « Mais ils ont dû se radicaliser parce qu’ils ont eu en face d’eux des obstacles dressés par l’occident. Par finir, ces derniers croient qu’ils sont obligés de rester au pouvoir pour sauver leurs nations. C’est le cas de Cuba ou encore du Zimbabwé », a soutenu Farida Nabourema.

Le troisième et dernier genre de dictateurs est celui des saprophytes : « Ce sont des gens qui sont arrivés au pouvoir parce qu’il y avait un vide qu’il fallait combler. Une fois installés, ils ne veulent plus partir. Pire, ils martyrisent leurs peuples. C’est le cas de Yaya Jammeh ».

En présentant ces oppresseurs, l’écrivaine a appelé à mettre fin à leurs règnes. Résolument engagée pour la défense des droits humains, elle n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Même la peur ne la fera pas reculer.

Après Ouagadougou, ce livre sera dédicacé dans plusieurs autres capitales africaines dont Lomé, au Togo d’où elle est originaire.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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