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Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

Publié le vendredi 2 décembre 2016 à 05h21min

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Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

Le Centre d’analyse des politiques économiques et sociales (CAPES) a organisé, le 30 novembre 2016, à Ouagadougou, un atelier de dissémination des résultats d’une étude sur la « Fuite des capitaux hors du Burkina Faso : facteurs sous-jacents et impact sur les recettes fiscales ». Des résultats de cette étude, il ressort qu’entre 1970 et 2012, plus 1053 milliards de francs CFA sont sortis de manière irrégulière du territoire burkinabè. Pour la seule année 2012, cette fuite des capitaux est estimée à 22,1% du PIB national. Cette étude a été réalisée dans le cadre d’un programme collaboratif initié par le Consortium africain pour la recherche économique (AERC).

C’est en 2013 que le Consortium africain pour la recherche économique (AERC) a lancé un programme de recherche collaboratif intitulé « Capital flight and tax havens » pour inviter les chercheurs à proposer des études de cas de pays. L’étude de cas du Burkina a été réalisée par Ameth Saloum Ndiaye (du Sénégal) et Alain Siri (du Burkina). Dans cette étude, ces chercheurs se sont intéressés aux déterminants de la fuite des capitaux et son effet sur la mobilisation de ressources domestiques, mais aussi l’évolution du phénomène.

1,8 milliards de dollars, soit 1053 milliards de francs CFA. C’est le montant des flux nets de fuite de capitaux hors du Burkina, entre 1970 et 2012. Si comparée au cas d’autres pays d’Afrique subsaharienne, la fuite des capitaux hors du Burkina apparait faible, elle demeure importante en termes relatifs. A titre d’exemple, sur la même période, la fuite de capitaux est estimée à 311,4 milliards de dollars pour le Nigéria, 84 milliards pour l’Angola, 56 milliards de dollars pour la Côte d’Ivoire. Mais, la modestie des ressources du Burkina fait que l’ampleur de la fuite des capitaux qui sortent irrégulièrement du circuit économique est relativement très élevée. Car, selon les résultats de cette étude, la fuite de capitaux hors du Burkina pour la seule année 2012 représentait l’équivalent de la totalité des recettes fiscales recouvrées par le pays au cours de ladite année.

Hommes d’affaires et hauts-fonctionnaires mis en cause

Cette fuite de capitaux est alimentée, révèle l’étude, par la falsification des importations et exportations de biens et services entre le Burkina et ses partenaires commerciaux, et les comptes résiduels de la balance des paiements à hauteur d’un milliard de dollar. Et ce sont les Hommes d’affaires burkinabè et des personnes occupant de hautes fonctions publiques qui sont mis en cause. Les premiers faisant dans la surfacturation des importations, la sous-déclaration des recettes d’exportations, le paiement de notes de frais d’hôtel par des chèques en devises qui sont par la suite déposés sur des comptes bancaires ouverts à l’étranger… Les seconds, quant à eux, intervenant dans la passation des contrats entre l’Etat et les sociétés internationales, dans le transport physique d’importantes sommes lors des voyages hors du pays.

L’instabilité politique est le principal facteur favorisant la fuite des capitaux. Sans oublier des facteurs tels que la hausse des revenus des ressources naturelles et l’afflux d’endettement extérieur induisent des fuites substantielles de capitaux hors du Burkina.

Pour réduire le phénomène de fuite des capitaux, les chercheurs Siri et Ndiaye recommandent de :

- améliorer la performance des régies de recettes pour débusquer le faux dans les écritures comptables des importateurs et exportateurs ;

- améliorer la gestion des ressources naturelles afin de réduire la fuite des capitaux provenant du secteur minier en croissance dans l’économie du pays ;

- améliorer la gestion de la dette extérieure afin de réduire la fuite de capitaux découlant des financements publics extérieurs ;

- consolider les politiques de libéralisation et de renforcement de la croissance économique.

Des soupçons de fuite de capitaux sur 116 milliards de francs

Entre 1260 et 1440 milliards de dollars disparaissent chaque année dans les pays en développement sans laisser de trace. Actuellement, la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) fait cas de 116 milliards de francs CFA de soupçons de fuite de capitaux. Une trentaine de rapports ont été transmis au procureur dont deux ont abouti à des « non-lieu ». Aussi, l’on estime à environ 200 milliards de francs CFA perdus chaque année pour non maîtrise des exonérations fiscales.

Chercheurs, anciens ministres, représentants de l’Agence nationale de renseignement, de la CENTIF, de la BCEAO, des organisations de la société civile… ont pris part à cet atelier. Tous ont salué les « résultats forts appréciables » auxquels ont abouti les chercheurs. Mais, ils ont également suggéré d’approfondir les recherches sur ce phénomène très complexe et qui handicape notre économie.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 2 décembre 2016 à 00:00, par charly En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

    l’Audi te ou l’étude des crimes financières est bien mais après les résultats sans suite,a quoi sert de nous rappeler cela.

  • Le 2 décembre 2016 à 05:05, par gangobloh En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

    Tout ça est bien et après ? Tout le monde sait ce qui se passe mais tout le monde ne peut pas agir . Tout le monde ne peux jouer ce rôle c’est au gouvernement,lui et à lui seul que revient le rôle contrôler les biens de l’État. Mais à cause du laxisme, de l’inconscience, de la corruption et de l’égoïsme rien n’est . Tant que je gagne mon compt, le reste ne me regarde pas et on ferme le s yeux .

  • Le 2 décembre 2016 à 08:11, par Papa En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

    Plus de 1053 milliards sortis du pays entre 1972 a 2012 , voila les consequences lorsqu’on n’est gouverne’ par des dirigeants inconscients . NB. Exemptez les annees de pouvoir Sankara surtout ne confondez pas car, ce Mr etait un homme integre et rigoureux et personne meme en reve n’envisageait la sortie de devises importantes .Le pire reste a venir, le Burkina-Faso meme sera privatise’ vu la pagaille indescriptible qui regne dans ce pays.

  • Le 2 décembre 2016 à 08:58, par alfa En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

    Certe la fuite des capitaux constitue un danger non neglisable pour le Burkina mais ce qui constitue le véritable frais est la fuite des intellectuels.Pour remédier au problème il faut créer des conditions favorables au retour des intellectuels honettes je ne parles pas des criminels en fuites

  • Le 2 décembre 2016 à 09:05, par TANGA En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

    On a pas besoin d’être un EXPERT en X Y ou Z pour savoir qu’il y a des vols d’argent. OK, vous qui êtes les experts vous avez fait votre travail ! Et après ?
    Que ce soient les voleurs, les Banques ou groupes qui reçoivent cet argent et aussi les gouvernants, Tous doivent savoir comment ces sommes doivent retourner dans nos pays.
    Si vous ne le faites pas maintenant, vous allez le faire dans la douleur ; il avait été dit à Blaise (sur cette tribune lefaso) de laisser tomber facilement mais il n’a pas écouté. Nous pensons que Vous au moins vous avez bonnes oreilles.
    Blaise a fuit avec de l’argent, ZIDA est parti avec de l’argent avant eux, des gens ont créé des empires dans d’autres contrées avec notre argent et même ont des bateaux de pêche.
    Famille (Burkinabès), si on laisse continuer on est mort !
    Alassane aide Blaise qui a notre argent ; Boycottons le ;
    ZIDA a notre argent au CANADA, boycottons le CANADA (faisons fermer les mines et prenons leurs matériel) ;
    Etc...

  • Le 2 décembre 2016 à 09:05, par loblo En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

    En tout cas ce n’est pas l’équipe dirigeante actuelle qui va nous aider à récupérer cet argent. Donc ça ne sert à rien de remuer le couteau dans la plaie car se sont des choses connues de tous. Et puis dites nous, il y a combien de combien FCFA qui sont sortis de 2012 à nos jours ?

  • Le 2 décembre 2016 à 09:18, par Dasylva En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

    Je parie que la part des rss dans tout ça n’est pas du tout négligeable. Allons seulement !

  • Le 2 décembre 2016 à 10:00, par Naboho Lassina En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

    On nous rappelle qu il n y a pas d argent et nous avons toujours demandé d ouvrir les dossiers
    des crimes économiques en urgence.Malheureusement ,le gouvernement ne va pas dans ce sens . Les fuites de Capitaux,c est la conséquence de la mal-gouvernance.

  • Le 2 décembre 2016 à 10:47, par Belco En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

    vous avez déclaré et après on fait quoi ? Gouvernement, L’ASCE, IGF, RENLAC et OSC , On fait quoi ?

  • Le 2 décembre 2016 à 10:56, par Afrique Consciente En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

    Oui, la pedagogie veut que tout ce que l’on ignore soit enseigné et au besoin, selon une grande methode pedagogique encore celle-là, il FAUT y associer la REPETITION QUE L’ON DIT PAR ESSENCE QU’ELLE EST PEDAGOGIQUE ;
    Ce faisant, l’écrit présent permet de renseigner certains qui ne savaient pas ce qui vient d’être ennoncé, dit.
    par contre pour ceux qui en ont déjà eu des échos, et ceci depuis un certain temps, leur ce fait est aussi essentiel que pour celui vient d’en avoir la primeure parce que probablement à la première information, ils n’avaient pas eu de reactions appropriées DIGNES de l’ampleur du poids de ce phénomène qu’ils vivent en le SUBISSANT ; ils vivent RESIGNES, SOUMIS A ACCEPTER les choses comme telles parce qu’ils ont été formés, FORMATES justement à DESSEIN pour ne pas comprendre les choses AUTREMENT QUE DE CETTE MANIERE ;
    cependant, il arrive qu’au fil de temps, avec le recrutement d’une masse critique des gens conscients, avec la force, le pouvoir de l’information, des MEDIAS qui sont l’ARME LA PLUS FATALE contre tout (d’ailleurs les medais occidentaux sont utilisés à cette belle fin à travers leur propagande) pour endormir les peuples qui se laissent faire.
    La prise de conscience de sa situation de MISERABLE appelle une réaction de REVOLTE selon le niveau de prsie de conscience.
    De nos jours, de plus en plus, la prise de conscience va grandissante de la condition d’esclaves que les peuples sont, manipulés par l’occident.
    La naissance du sentiment de revolte lui est toujours reprimé et il passe pour subir ce qui lui arrive sauf dans le caas des grands et dignes africains comme FEUS Patrice Lumumba, Modibo Keita, Ahmed Sekou Touré, Thomas Sankara, Mouamar el Kadafi et j’en passe, tous autant que vous noterez au passage qu’ils ont été assassinés pour avoir eu la LUCIDITE de se reclamer DIGNE et indigne la condition qui est imposée à leur PEUPLE.

    • Le 14 décembre 2016 à 08:11, par value En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

      bien dit, fier compatriote. ainsi sans laissé dormir nos aieux idéologique dans l’amertume en laissant tonbé leur projet pour les quels il ont payé au prix de leur vie ; tel Thomas Sankara Lumumba Et Al, il faut que nous osons inventer l’avenir en reveillant l’esprit patriotique panafricain et perpicace de ces grands hommes qui sont tombés, dans la conscience des tout petits depuis l’école primair jusqu’a l’université. car, comme Le Madiba, NELSON MANDELA disait l’éducation est l’arme la plus puissante pour changé monde, et cela est imperial pour l’afrique, notament le burkina faso. pour l’honneur de nos père il faudrait continué la lutte en primant sur l’éducation !

  • Le 2 décembre 2016 à 11:13, par Afrique Consciente En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

    Oui, la pedagogie veut que tout ce que l’on ignore soit enseigné et au besoin, selon une grande methode pedagogique encore celle-là, il FAUT y associer la REPETITION QUE L’ON DIT PAR ESSENCE QU’ELLE EST PEDAGOGIQUE ;
    Ce faisant, l’écrit présent permet de renseigner certains qui ne savaient pas ce qui vient d’être ennoncé, dit.
    par contre pour ceux qui en ont déjà eu des échos, et ceci depuis un certain temps, leur ce fait est aussi essentiel que pour celui vient d’en avoir la primeure parce que probablement à la première information, ils n’avaient pas eu de reactions appropriées DIGNES de l’ampleur du poids de ce phénomène qu’ils vivent en le SUBISSANT ; ils vivent RESIGNES, SOUMIS A ACCEPTER les choses comme telles parce qu’ils ont été formés, FORMATES justement à DESSEIN pour ne pas comprendre les choses AUTREMENT QUE DE CETTE MANIERE ;
    cependant, il arrive qu’au fil de temps, avec le recrutement d’une masse critique des gens conscients, avec la force, le pouvoir de l’information, des MEDIAS qui sont l’ARME LA PLUS FATALE contre tout (d’ailleurs les medais occidentaux sont utilisés à cette belle fin à travers leur propagande) pour endormir les peuples qui se laissent faire.
    La prise de conscience de sa situation de MISERABLE appelle une réaction de REVOLTE selon le niveau de prsie de conscience.
    De nos jours, de plus en plus, la prise de conscience va grandissante de la condition d’esclaves que les peuples sont, manipulés par l’occident.
    La naissance du sentiment de revolte lui est toujours reprimé et il passe pour subir ce qui lui arrive sauf dans le caas des grands et dignes africains comme FEUS Patrice Lumumba, Modibo Keita, Ahmed Sekou Touré, Thomas Sankara, Mouamar el Kadafi et j’en passe, tous autant que vous noterez au passage qu’ils ont été assassinés pour avoir eu la LUCIDITE de se reclamer DIGNE et indigne la condition qui est imposée à leur PEUPLE.

  • Le 2 décembre 2016 à 12:00, par le vigilant En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

    M IBRIGA doit envoyer ses hommes et situer les responsabilités

  • Le 2 décembre 2016 à 12:51, par Manu En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

    Complétez le tableau. Faites svp l’état des fuites de capitaux entre 2012 et 2014. Cette période est très interessante pour les potentielles poursuites après insurrection.

  • Le 2 décembre 2016 à 13:17, par Gardien En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

    Est-ce que les Guimbés ont pris en compte dans vos calculs ?

  • Le 2 décembre 2016 à 14:37, par Sidpasata Veritas En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

    Demander au gouvernement actuel de trouver une solution pour la fuite des capitaux et on vous dira que ce n’est pas chose facile, si on ne vous dit pas que c’est impossible. Par contre, ce gouvernement est remonté comme une pile survoltée contre l’incivisme des écoliers et des petites gens, en même temps qui réclame une trêve des mouvements sociaux qui manifestent le mécontentement des populations et des syndicats.
    Quand on nous dit qu’on ne peut pas tout faire en une seule année, on feint d’ignorer qu’il y a des hémorragies financières auxquelles les citoyens conscients s’impatientent de voir appliquer des solutions d’urgence pour éviter de mettre le pays plus en danger. Si cela tarde à venir, il ne faut pas demander plus de patience aux populations qui voient venir une mort certaine si rien n’est fait. PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT ! Et ce n’est pas qu’un slogan !

  • Le 2 décembre 2016 à 17:04, par charles En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

    Seulement, 1053 milliards pour un pays ça représente quoi ? Rien. Ca prouve vraiment que notre pays etait bien géré. Dans certains pays on multipliera par 5 ou 10.

  • Le 2 décembre 2016 à 17:22, par Alexio En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

    Combien Blaise Compaore etsa bande ont voles, apres leur decheance ? La Panama papers a demontrer comment les chefs d Etats europeens(David Cameron) L ancien premier ministre britanique et les pas mal de dirigeants ont ete demasques par les pretes-noms dans ces paradis fiscaux.

    Les Sechelles un des nids des paradis fiscaux ou nos dirigeants avec leur acolytes deposent les fruits de leurs detournements dans des societes fictives.

    La franc-maconnerie francaise avec ses reseaux en Afrique aident ses freres a rapatrier des de largent mal acquis avec connivence des collaborateurs de cette meme secte luciferienne, qui succent notre sang.

  • Le 4 décembre 2016 à 06:20, par Baguian En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

    Ce que ont veu savoir ,c’est quel chemin nous allons emprunter pour change la situation actuel du pays ?

  • Le 5 décembre 2016 à 20:56, par Dibi En réponse à : Fuite des capitaux : Plus de 1053 milliards de francs CFA sortis du Burkina entre 1970 et 2012

    C’est bien cet genre d’audit ; mais inutile quand on sait que les recommandations resteront politiquement inopérantes, inefficaces ou lettres mortes.
    La seule chose à faire pour le Burkina-Faso, c’est de tordre le coup à la bancocratie criminelle qui est aux affaires au pays et de mettre aux fers la bourgeoisie compradore pourrie qui lui sert de base sociale. Toutes deux, jouent les relais dans ce pillage néocolonial que l’impérialisme occidental fait subir à nos économies et finances publiques. Ce sont de tels éléments qui organisent ce deuxième mouvement criminel de l’exportation des capitaux (dettes odieuses, fonds d’aide à la recolonisation, pillages miniers...) qu’est l’évasion des capitaux au détriment de l’encaisse publique de la nation ; ce que les économistes bourgeois appellent pudiquement la fuite des capitaux. A vrai dire, les capitaux, c’est à dire les fonds tirés des richesses nationales n’ont pas de jambes pour fuir. Ce sont les élément les plus corrompus de notre société qui sont à la manœuvre dans cette affaire.
    Leur malfaisance est d’autant plus aisément facilitée que nous n’avons pas la souveraineté monétaire avec le Franc des colonies d’Afrique (CFA).
    Automaticité de la convertibilité avec l’Euro, de cette monnaie coloniale pour singes facilite grandement toutes sortes de techniques d’évasion, y compris par quantités de valises et djembés remplis par millions.
    Voilà pourquoi les couches les plus frelatées de nos Etats restent réticentes à toute idée de souveraineté monétaire indépendante et déconnectée de l’Euro. Elles perdront gros dans cette perspective qui, en toute probabilité, portera atteinte à leur pouvoir de placements et d’achats personnels de produits occidentaux de luxes (achats d’appartements, de voitures haut de gamme, placements sur comptes bancaires, frais de scolarité en Occident pour rejetons débilités et à la conscience obscurcie).
    Dans cette affaire, le Nigeria, l’Angola, la Côte d’Ivoire atteignent des sommets, parce que tenus par les bourgeoisies compradores les plus fétides du continent ; ce qui n’est pas le cas de l’Algérie ou de la Libye du colonel Kadhafi avant 2011, en comparaison. Ici jouent, comme chez nous, l’irresponsabilité criminelle des élites aux affaires, contre l’indépendance monétaire.

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