LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Agriculture et élevage : La Banque mondiale pour l’amélioration des conditions de vie des producteurs

Publié le samedi 19 novembre 2016 à 00h04min

PARTAGER :                          
Agriculture et élevage : La Banque mondiale pour l’amélioration des conditions de vie des producteurs

L’agriculture et l’élevage occupent une bonne place dans le développement économique et social du pays des hommes intègres. Avec en moyenne 80% de la population agricole, dont la majorité est rurale, il n’est pas toujours aisé de savoir quoi produire, ni d’avoir les moyens pour le faire. Tout comme un guide, le Projet d’amélioration de la productivité agricole et de la sécurité alimentaire (PAPSA), s’active en appuyant ces producteurs grâce au financement de la Banque mondiale. Pour apprécier l’état de mise en œuvre du projet, toucher du doigt l’impact sur les conditions de vie des populations rurales et échanger avec elles, le représentant résident de la Banque Mondiale, Cheick Kanté, a procédé à une visite de terrain. C’était ce mercredi 16 novembre 2016 dans la province du Bazèga (Kombissiri), région du Centre-Sud.

29 femmes et 57 hommes (86 personnes) organisés dans le groupement Bao-malgré, produisent dans le Bas-fond rizicole du village de Tampinko. D’une superficie de 20 ha (18 ha exploités), ce havre de production aménagé depuis des années n’a connu nulle bonne production que cette année selon les témoignages. C’est à cœur joie que Zalissa Ouédraogo, productrice, a remercié la Banque mondiale et le PAPSA pour leur appui car les récoltes sont bonnes. « Nous nourrissons déjà nos enfants avec ce riz », confie-telle.

Le riz source de bien-être

Sur ce premier site visité par la délégation, la mobilisation de la population a témoigné de la grande joie des bénéficiaires. Pour les producteurs, le riz récolté est de meilleure qualité et la quantité est plus par rapport aux précédentes récoltes. Ce résultat, ils le doivent à l’appui du projet pour cette campagne agricole avec des semences de qualité, de l’engrais et du matériel agricole. Le tout d’une valeur de 1 610 000 francs CFA. Le rendement attendu pour les 18 ha exploités est de 4500-5000 kg/ha, puisque les récoltes se poursuivent.

L’occasion était bonne pour les membres du groupement de soumettre quelques doléances à la délégation de la Banque mondiale et du PAPSA. Il s’agit de l’extension du bas-fond qui a un potentiel de 40 ha, une décortiqueuse pour avoir les grains de riz, un fumoir, un moulin et une route car le village est enclavé. Sans oublier l’aménagement de leur retenue d’eau qui leur a permis d’irriguer le bas-fond lors de l’arrêt précoce des pluies.

Des doléances que le Représentant résident de la Banque mondiale au Burkina, Cheick Kanté, a promis prendre en compte dans les interventions futures de son institution, en synergie avec l’Etat burkinabè. Selon lui, la Banque mondiale compte en priorité mettre l’accent sur l’accès à la terre, la maitrise de l’eau, l’accès au marché par l’aménagement des pistes rurales, l’appui à l’amélioration constante de la productivité pour que le rendement à l’hectare soit élevé. Le Représentant résident a été émerveillé par les résultats atteints. « Avec si peu, les populations peuvent accomplir des miracles…, ceci est très encourageant pour nous », laisse-t-il entendre.

Le second site visité est celui de la station piscicole de Bazèga mise en eau en 1980. Ibrahim Touré, chef de station par intérim, confie que plusieurs variétés de poisson y sont produites (Tilapia, silures,…).

C’est une enveloppe qui tourne autour de 500 millions qui sera injectée par le Projet d’amélioration de la productivité agricole et de la sécurité alimentaire (PAPSA), pour faire de cette station un grand complexe de production. Et pour y arriver, il a fallu procéder à la reprise de l’étude de réhabilitation que l’Etat avait menée en 2015. Cette actualisation permettra de faire de cette station un complexe de production aquacole avec de bons magasins de stockage des intrants, de rendre fonctionnelle l’écloserie. Aussi, pour que les 30 étangs piscicoles qui ont été aménagés pour les alevins depuis des années soient fonctionnelles car il n’y a que 10 qui fonctionnent.

La jeunesse, toujours au cœur des actions

Déjà l’on peut dire que les investissements portent fruits, puisque la vanne a été améliorée pour une bonne prise d’eau. Six enclos piscicoles ont été réalisés dans le lac du barrage de Bazèga. Avec au moins deux tonnes de poisson par étang, soit 12 tonnes comme production.

Pour Gisèle Tapsoba/Maré, Coordonnatrice nationale du PAPSA, « ce poisson va beaucoup contribuer à l’alimentation de la population pour améliorer la question de la sécurité alimentaire ». Aussi, cet investissement permettra aux pécheurs d’améliorer leurs revenus et constitue à la fois une source d’approvisionnement en alevins. Selon elle, cela a suscité beaucoup d’engouement autour de ce projet qui demande plus d’enclos dans le lac du barrage.

Dans le même sens, Elisée Ouedraogo, Chargé de projet à la Banque mondiale, assure que l’institution internationale veut insuffler une nouvelle dynamique pour que le Burkina puisse réduire les importations en poisson et accroître l’offre nationale. « Toutes les actions qui sont envisagées visent donc à augmenter la productivité de nos plans d’eaux à travers les cases que vous avez vues », explique-t-il. Et ce n’est pas tout, car il y a des actions pour renforcer la capacité des acteurs avec la formation, aussi bien des techniciens que des producteurs.

Selon sieur Ouedraogo, c’est l’une des premières et également la principale station aquacole au niveau du Burkina. Et pour rendre attractif ce cadre administré par l’Etat, un fonds à coûts partagés sera mis en place courant 2017, pour permettre la création d’emplois et la production nationale en terme de poisson. Raison pour laquelle il a invité les jeunes qui s’intéressent à ce secteur d’activité à être attentifs et à rester à l’écoute.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

Portfolio

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 19 novembre 2016 à 14:55, par leprospère En réponse à : Agriculture et élevage : La Banque mondiale pour l’amélioration des conditions de vie des producteurs

    Nul doute de l’apport considérable et salutaire du PAPSA dans le développement agrosylvopastoral au BURKINA FASO. C’est pourquoi, il importe de prolonger ou de renouveler la durée de ce grand et riche programme de développement. Vivement que la Banque Mondiale et peut être d’autres partenaires financiers accompagne toujours le BURKINA, en général et plus particulièrement la population rurale à partir de 2017.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)