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Filières porteuses et innovantes : L’ESUP- Jeunesse célèbre ses premiers ingénieurs géomètres-topographes

Publié le jeudi 17 novembre 2016 à 19h05min

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Filières porteuses et innovantes : L’ESUP- Jeunesse célèbre ses premiers ingénieurs géomètres-topographes

Ouverte en 2009 par l’Ecole supérieure polytechnique de la Jeunesse (ESUP-Jeunesse), la filière géomètre topographe a, depuis octobre dernier, sorti de son moule ses premiers ingénieurs géomètres topographes. Parmi les heureux élus, figurait un impétrant qui a fait sensation à travers un thème très actuel et très porteur qui est « Requalification et propositions d’aménagement des bandes de servitude des canaux d’évacuation de la ville de Ouagadougou-Le cas du canal de Wemtenga ». Retour sur des soutenances qui font de l’ESUP-J la première école privée du Burkina à mettre sur le marché de l’emploi pareille formation de haut vol.

Trois sessions de soutenances ont lieu à l’Ecole supérieure polytechnique de la Jeunesse (ESUP-Jeunesse) chaque année. Si les deux premières de l’année académique écoulée ont été tout aussi importantes, celle qui s’est tenue en octobre dernier est lourde de symbole en ce sens qu’elle est l’aboutissement d’un ambitieux projet qu’est le master en ingénierie topographique (MIT).

Après le BTS et la licence en topographie, voici donc venu le master II qui fait de l’ESUP le premier établissement privé à faire sortir de son moule des ingénieurs de conception en topographie. Et l’événement est d’autant plus à applaudir que des thèmes très pertinents ont été développés au cours de ces soutenances. Il serait en effet difficile de passer sous silence le travail de l’étudiant Idrissa ZABRE, qui a porté sur une nouvelle utilisation de nos canaux pour en faire des zones d’habitation ou pour d’autres usages. Calculs à l’appui sur le canal de Wemtenga, qui se désagrège progressivement, il a évoqué la possibilité de couvrir ce dernier, d’en faire une voie et d’aménager des parcelles de part et d’autre.

Ce travail de belle facture a été dirigé par M. Augustin BAMOUNI, Géomètre-expert et Urbaniste, Directeur Général du cabinet « GEOIDE TOPOGRAPHIE », Secrétaire Général de l’Ordre des Géomètres Experts du Burkina (OGEB) et enseignant à l’ESUP. Le jury de soutenance a été présidé par le Pr. Zacharie KOALGA, enseignant à l’université de Ouagadougou et Président du Conseil Scientifique de l’ESUP.

Mieux, selon ses estimations financières, le projet peut même s’autofinancer, ne serait-ce qu’à travers la vente des parcelles dégagées, avec cet avantage que ces canaux ne seront plus des nids d’insalubrité et d’insécurité, puisqu’ils seront totalement couverts.

Il s’agit là d’une approche innovante qui propose à la ville de Ouagadougou en particulier et au Burkina en général une solution à l’aménagement de certains types d’espace. Ce thème a été si pertinent que son auteur a obtenu la note de 18/20 de la part du jury. Et le directeur général de l’ESUP-Jeunesse, Ladji Ismaël TOURE, a promis que l’école accompagnera l’idée, en entreprenant des démarches auprès de nos gouvernants pour leur présenter l’étude, dans l’espoir qu’ils en feront sienne, pour le développement de notre pays.

Ils étaient donc bien heureux ces étudiants qui sont comme qui dirait les cobayes sortis vivants de cette formation (la topographie) lancée sur la base d’une étude entreprise par l’ESUP-Jeunesse et qui avait démontré qu’il s’agit d’un métier porteur au Burkina. Et ce ne sont pas ces deux autres nouveaux titulaires du prestigieux diplôme d’ingénieur que sont le Gabonais Hermann Mandamba Boussengue et le Burkinabè Léon Ouédraogo qui diront le contraire. Le second-cité, qui travaille dans une compagnie minière en province, se fait du reste remarquer par sa fidélité à l’établissement sis à Dassasgo, puisqu’il y a passé son BTS, sa licence et son master II. Il s’en explique : « Franchement, l’encadrement est correct et est toujours disponible. En dehors des heures de cours, lorsqu’on a des difficultés, les enseignants sont disposés à vous fournir des explications. L’autre avantage à l’ESUP-Jeunesse est que les cours sont si modulables que l’étudiant arrive à suivre même s’il exerce une activité parallèle ».

Ainsi donc, l’on peut conclure que la filière géomètre topographe a résolument pris son envol avec son couronnement par les soutenances en Master II. Un projet qui s’est concrétisé, a insisté le premier responsable de l’établissement, grâce à l’appui de l’Ordre des Géomètres Experts du Burkina. Ladji Ismaël TOURE ne trouve pas de mots assez forts pour leur marquer sa reconnaissance. « Ils nous ont accompagné depuis le début et ont fortement contribué à l’élaboration des programmes et nous ont même pourvu en enseignants. L’Ordre nous a assisté de bout en bout jusqu’à ce que le projet devienne réalité ».

Correspondance particulière

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Vos commentaires

  • Le 18 novembre 2016 à 09:18, par OUEDRAOGO Boubakar En réponse à : Filières porteuses et innovantes : L’ESUP- Jeunesse célèbre ses premiers ingénieurs géomètres-topographes

    Félicitation Monsieur ZABRE Idrissa, brave combattant. Il nous reste qu’à suivre la voie que tu viens de tracer avec brio et respect.

  • Le 18 novembre 2016 à 09:23, par saw En réponse à : Filières porteuses et innovantes : L’ESUP- Jeunesse célèbre ses premiers ingénieurs géomètres-topographes

    Comme le faso.net n’a eu que des éloges pour ce projet moi je vais émettre quelques réserves. Est que l’objectif dans une ville c’est de tout bétonner ?
    Pendant que nous y somme pourquoi ne pas raser bangré wéogo parceller et vendre. C’est certain que le projet va s’auto financer.
    Coté technique je ne suis pas sur que le projet soit rentable car le ministre Bonané affirme haut et fort qu’un ( 01) KM de voie bitumé sur la terre ferme coute 1.5 milliard. Donc imaginez le cout d’un KM de voie bitumé suspendue ?En regardant le plan les trois compartiments peuvent être considérés comme des égouts donc ils seront techniquement plus rentable en forme circulaire. Juste un avis.
    Le plus compliqué c’est la gestion des effluents de ces trois compartiments. Est que ça va
    nécessiter des stations de pompages ? Quand je vois comment nous avons des problèmes pour curer nos caniveaux ça me laisse perplexe. Le petit curage des caniveaux de yalgado nous engendre très souvent des inondations. Imaginez ce caniveau qui se bouche lors d’une grande pluie ? Quid des dégâts inondations. Bref le projet est beau sur papier mais je doute fort de sa réalisation dans un avenir proche.

    • Le 18 novembre 2016 à 14:58, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Filières porteuses et innovantes : L’ESUP- Jeunesse célèbre ses premiers ingénieurs géomètres-topographes

      - Saw, jaloux-là ! C’est parce que cette étude n’est pas venue de toi que tu critiques ainsi. Si c’était de toi, à l’heure actuelle tu étais entrain d’aboyer et de te vanter partout dans les gargottes de Ouaga ! Lui au moins il a proposé quelque chose et il a eu 18/20 comme note et ce n’est pas rien ! Va faire pour toi au lieu de critiquer sous le manteau de lefaso.net.

      Par Kôrô Yamyélé

  • Le 18 novembre 2016 à 12:39, par BILLA Karim En réponse à : Filières porteuses et innovantes : L’ESUP- Jeunesse célèbre ses premiers ingénieurs géomètres-topographes

    je vais aborder dans le mème sens que le numéro 2. on appel ces genres de projet de la science fiction qui ne sont ni réaliste ni pertinente dans un pays comme le notre.
    1) il propose en lieu et place un canal rectangulaire que trapézoïdale : un collecteur de ces genre de dimension est toujours mieux et plus économique en trapézoïdale qu’en rectangulaire.
    2) le plan qu’il nous propose montre bien un ouvrage de franchissement qui est cette fois ci réalisé dans le sens de l’écoulement de l’eau et je dirai jusqu’à l’exutoire. Avec donc ces genre d’ouvrages, rentrés à l’intérieure pour les curé sur 2 km de linéaire ne sera pas une mèche à faire. vue surtout que l’eau peut transporter des déchets solides depuis Nagrin jusqu’à Dapoa.
    je terminerais en disant que ces genre de mémoire sont bien pour le doctorat ou pour de la recherche fondamentale

  • Le 19 novembre 2016 à 23:30, par saw En réponse à : Filières porteuses et innovantes : L’ESUP- Jeunesse célèbre ses premiers ingénieurs géomètres-topographes

    Kôrô Yamyélé c’est désolant de votre part car ici au Faso quand on émet des réserves sur un projet on est jaloux. C’est un sujet que je connais assez bien car en tant qu’ingénieur génie civil j’ai eu la chance de travailler en europe sur des projets de traitement des eaux usées ( construction de station d’épuration à boue activées et les stations d’épurations par lagunages ). De retour au BF depuis quelques années j’ai un bureau d’études BTP qui fonctionne assez bien. Donc de grace Kôrô Yamyélé je suis pas un jalou.
    Rappélez vous du projet immobilier dénommé « TENATOWER & TERARIVERS » à OUAGA 2000 d’un coût total estimatif de cent soixante quinze milliards (175 000 000 000) de francs CFA. A l’époque tous ceux qui ont émis des reserves sur le réalisme d’un projet ont été taxé de jaloux. Il est ou le projet futuriste ?
    Il faut que nous les burkinabè soyons fière des critiques constructives car cela permet de parfaire les projets.
    Nous devons toujours chercher les faiblèsses des projets afin de les améliorer.

  • Le 20 novembre 2016 à 16:57, par citoyen réaliste En réponse à : Filières porteuses et innovantes : L’ESUP- Jeunesse célèbre ses premiers ingénieurs géomètres-topographes

    Bonsoir , chers lecteurs , ce projet objet du thème de soutenance de M. ZABRE n’est que que de la pure fiction , combien coute un m2 carré de Chaussée bitumée ? De dalle ? par rapport à un m2 de lopin de terre dans cette zone de la ville. je me demande qu’est ce qu’il a pu bien écrire dans son document pour convaincre le jury .
    quant à l’école supérieure polytechnique de la Jeunesse cette école n’est qu’une machine à délivrer des diplômes , je sais bien de quoi je parle , quelques manquements que je vais lister : Pas de matériel de TP (pas un appareil, etc... ) ; des professeurs ayant le niveau ingénieur sans la moindre formation pédagogique dispensent des cours à des étudiants ingénieurs qui n’ont pas de Baccalauréat .Tricherie pendant les devoirs , absentéisme chronique des étudiants etc ...
    attendons de voir si l’ ordre des géomètres vont les accepter ?

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