L’histoire retiendra que le Burkinabè Amidou Guesbeogo Sawadogo de l’AS ONATEL est le grand vainqueur de la 1re édition de ladite compétition. A côté Jérémie Ouédraogo du RCK, vainqueur du maillot orange par point, est le seul à avoir remporté trois victoires d’étape.

La boucle du Coton s’est courue sur 7 étapes soit 705 km de distance de course. 7 clubs burkinabè étaient présents. Ce sont l’ASFA-Y, l’AS ONATEL, l’USFA, le RCK. Les trois autres à savoir la SOFITEX, Faso Coton et SOCONA sont des clubs qui portent la marque des trois sociétés cotonnières du Burkina Faso. Ces clubs sont constitués en partie, de coureurs des clubs connus. C’est une mesure qui a deux objectifs : faire la promotion des sociétés cotonnières et permettre aux jeunes de s’essayer sur un tour cycliste.

Aux côtés des équipes burkinabè

Les équipes togolaise, béninoise, et ivoirienne étaient, elles-aussi, présentes.

La compétition fut très intéressante dans la mesure où l’on a assisté à une véritable saga de leadership entre l’AS ONATEL et l’ASFA. Les Asfasiens ont remporté plusieurs étapes mais n’ont pas eu la tactique nécessaire pour avoir un bon classement par équipe. L’USFA, discrète, a su faire des calculs et ravir la deuxième place aux Asfasiens.

L’AS ONATEL est donc le grand vainqueur sans avoir remporté une seule étape. Amidou Gueswendé Sawadogo porte désormais la griffe de celui qui a "enfilé" le premier maillot blanc (maillot jaune) de la boucle du Coton. Les cyclistes qui ont véritablement fait parler d’eux sont : Laurent Zongo (ASFA), vainqueur de deux étapes (Koupéla et Faramana), Jérémie Ouédraogo du RCK, vainqueur de trois étapes (Fada, Diébougou et Bobo-Dioulasso). Il s’empare du maillot vert.

Désiré Kaboré vainqueur de cinq points chauds (Gounghin, Douanga, Samandeni, Fô, Toussiana). L’Ivoirien Eugène Lokossue vingt ans seulement, a brillé de mille feu à la 6e étape Bobo-Dioulasso-Banfora, il a remporté en roulant tout seul sur plus de trente kilomètres. Un fait marquant tout de même, Seydou Tall de l’Etoile montante du cyclisme burkinabè a coulé des larmes chaudes à la fin de la 6e étape Bobo-Banfora. Il en voulait à son partenaire.

Lors de la dernière étape, il voulait sa revanche. A Bobo il a placé une attaque de plus de 15 secondes à 1 tour et demi de la fin. Au vu de sa puissance tout le monde se disait qu’il a, enfin, sa revanche. Hélas, il a été freiné dans son élan à un passage à niveau par un train. En cyclisme, tout compte : la santé du cycliste mais aussi celle du vélo et un petit coup de chance.

Toutes ces difficultés, les 60 coureurs dès le top de départ de Ziniaré y ont fait face. C’est ce qui fait la beauté de la discipline. "La boucle du Coton" se positionne désormais comme le deuxième Tour cycliste du Faso aux côtés du Tour du Faso. Elle est en même temps le défenseur du cotonculteur africain. Rendez-vous est pris donc pour une seconde édition plus réussie.

Hamadou TOURE

Présentation du vainqueur de la 1re édition "de la boucle du Coton"

Amidou Gueswendé Sawadogo a fait ses débuts dans le cyclisme seulement en 2001 au sein du club ECCO. En 2002, il devient sociétaire de l’AS ONATEL. Il prendra part au Tour du Faso. En 2003, il s’y essaie une deuxième fois. En 2004, Amidou est 3e du championnat national de cyclisme. Il est devancé par Abdoul Wahab et Désiré Kaboré dit Nekré.

Son palmarès à l’étranger est aussi fourni. Il a pris part au Tour de l’or blanc en 2001 en Côte d’Ivoire. En 2002, il y retourne pour prendre part au "Tour de l’Est".

C’est au Mali que Amidou a remporté son titre le plus prestigieux à l’étranger. En 2001, il a remporté deux étapes au Tour du Mali. Mieux aguerri, il y retourne en 2002 et remporte la 1re étape, il gagne le maillot jaune. La même année, il s’envole en France avec Tidiane Ouédraogo (AS ONATEL), Seydou Sanfo (USFA), Seydou Rouamba (ASFA), Jérémie Ouédraogo (RCK) et Jean Ilboudo (SIFA). Ils y prennent part au Festival de l’eau.

De retour de la France, Amidou prend part au Tour du Cameroun en 2002.

L’athlète adore les terrains plats et les collines mais pas très hautes comme celles du Cameroun. Celles de la Côte d’Ivoire lui conviennent. Il aime aussi le travail par équipe qui se fait à l’AS ONATEL. Il y bénéficie d’une bonne complicité de la part de ses coéquipiers. Le traitement de ses dirigeants lui est aussi favorable. Il compte y rester pour la suite de sa carrière. Amidou Gueswendé Sawadogo veut bien être une étoile du cyclisme burkinabè. Il loue Dieu, mais il sait et il le dit, tout dépend de son travail.

Hamadou TOURE
Sidwaya