Désormais les éleveurs pastoraux et les agriculteurs n’ont plus besoin de se déplacer quel que soit leur lieu de résidence pour avoir accès aux informations concernant :

 la disponibilité en eau

 la disponibilité en biomasse

 la pluviométrie et autres phénomènes agro-météorologiques

 la situation et l’état des pistes de transhumance

 les prix du bétail, des produits végétaux et d’autres produits sur les marchés.

Il suffit d’un appel vocal au 3007 ou d’envoyer la lettre A au même numéro pour avoir accès à ces informations dans la langue de leur choix (moore, dioula, fulfulde, gurmacema, français). Et ce, grâce au projet MODHEM (Mobile data for Moving Herds Management and Better incomes in Burkina Faso) ou projet d’amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs par l’utilisation de la téléphonie mobile et de l’imagerie satellitaire, qui a mis en place une plateforme d’information dénommée « Cocorrico ». L’appel est facturé au coût normal d’un appel quel que soit le réseau utilisé.

Le projet MODHEM a été initié par l’organisation néerlandaise de développement SNV en partenariat avec le ministère des ressources animales et halieutiques, le CILSS à travers AGRHYMET qui traite les données météorologiques, Satelligence une société néerlandaise de traitement de données satellitaires et Ecodata qui dispose de la plateforme mobile chargée de distribuer les informations.

Le projet est financé à hauteur de quatre milliards de F CFA dont trois milliards de l’Agence spatiale néerlandaise (NSO) et vise à soutenir la mobilité du bétail, ainsi qu’à améliorer les revenus et la situation de sécurité alimentaire des ménages pastoraux et agricoles par l’utilisation du téléphone mobile et de l’imagerie satellitaire. Ainsi, les éleveurs pasteurs ciblés verront leurs revenus augmenter de 15% et les agriculteurs de 10%.

Sept régions sont couvertes par le projet. Il s’agit des Cascades, des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, du Centre-ouest, du Nord, du Sahel et de l’Est.
A terme, ce projet prévu pour durer trois ans, ambitionne atteindre 100 000 ménages pastoraux et 200 000 ménages agricoles du Burkina Faso.

Alexandre Sawadogo, secrétaire général du ministère des ressources animales et halieutiques, représentant le ministre, s’est réjoui du lancement du projet qui permettra de réduire un tant soit peu les difficultés que connaissent les agriculteurs et les éleveurs. Il s’agit entre autres du manque d’informations sur les pistes et couloirs de transhumance, du manque d’informations agro-météorologiques directement accessibles aux producteurs et la non disponibilité d’informations sur les postes de soins lors des déplacements des troupeaux.

Justine Bonkoungou (Stagiaire)
Lefaso.net