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Elections Consulaires : « Nous devons faire l’effort d’éviter les manœuvres à des fins de fraudes », invite Salia Sanou, candidat

Publié le dimanche 13 novembre 2016 à 13h32min

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Elections Consulaires : « Nous devons faire l’effort d’éviter les manœuvres à des fins de fraudes », invite Salia Sanou, candidat

Candidat dans la sous-catégorie « petites entreprises de moins de dix milliards », Salia Sanou a été présenté à l’opinion au cours d’une conférence de presse par les différentes organisations qui ont placé leur confiance à lui, notamment l’Association des professionnels des énergies et télécoms du Burkina (APET-BF) dont il est le chargé au partenariat et au renforcement des capacités. A 24 heures du scrutin, le gérant de SO.T.E.E.MA porte un regard sur ces premières élections post-insurrectionnelles et lance au appel à l’ensemble des électeurs à la mobilisation et surtout à la vigilance pour faire échec à toutes tentatives de fraudes.

Lefaso.net : Dans quelques heures, les acteurs de l’économie burkinabè iront aux urnes pour la désignation des délégués consulaires, comment vivez-vous les campagnes ?

Salia Sanou : Le constat général est que tout se déroule bien au sein des états-majors de campagne. C’est une campagne de proximité, en ce sens que chaque candidat consulaire se déploie auprès des inscrits de sa sous-catégorie. En ce qui nous concerne, nous sommes dans la sous-catégorie petites entreprises de moins de dix milliards et tout s’y déroule normalement, chaque candidat essaie de ratisser large et en forme de ses stratégies. A ce jour, nous sommes confiants au regard de la mobilisation autour de notre candidature et surtout de la réceptivité de notre message par les électeurs. Nous avons, à ce jour, eu plusieurs échanges, tant avec des électeurs que des associations de professionnels. Cet engouement autour de notre candidature est déjà une première victoire à notre sens.

Lefaso.net : A votre avis, quelles doivent être les principales actions de la future équipe pour, non seulement redonner confiance aux acteurs mais également, être une locomotive de l’économie nationale ?

Salia Sanou : Nous pensons qu’il est clair pour tous qu’une nouvelle ère souffle sur le Burkina ; cette réalité ne l’est pas seulement sur le plan politique, elle l’est également sur tous les plans singulièrement celui économique. Aujourd’hui, les réactions de l’ensemble des acteurs économiques montrent bien que l’on souhaite ardemment tirer leçons des insuffisances du passé et nous sommes convaincus que l’équipe dirigeante qui va sortir de cette élection en tiendra compte. Pour cela, il est impératif que chacun joue sa partition, c’est-à-dire que les électeurs doivent faire le choix des hommes (élus consulaires) capables d’apporter un plus et d’impulser une dynamique dans leur sous-catégorie. Si à ce niveau, les élus consulaires sont désignés dans la sincérité et dans l’esprit de l’intérêt général, cela peut constituer d’ores et déjà un signal fort. Mais, si on fait des choix d’élus consulaires dans la complaisance et des calculs égoïstes, sans lendemain, les électeurs, eux-mêmes, auraient créé les conditions d’une Chambre de commerce aux ordres des intérêts personnels. Qu’à cela ne tienne, la nouvelle équipe doit être celle de rassemblement de tous les acteurs économiques. C’est fondamental pour une Chambre de commerce au service du développement national.

Lefaso.net : Il y a eu de nombreux mouvements de contestations autour de l’organisation de ces élections notamment en ce qui concerne la répartition des postes. N-y-a-t-il pas réellement matière à revoir dans la représentativité même des métiers dans la Chambre de commerce ?

Salia Sanou : Nous pensons que tous les acteurs ont le mérite d’être écoutés (même si cela relève maintenant du passé, parce que le processus est en train d’aller à son terme). Il y a eu des mouvements parce que, quelque part, des gens n’ont certainement pas compris quelque chose. C’est raison pour laquelle, nous pensons que la communication doit être un élément fondamental dans le fonctionnement de l’institution, et à tous les niveaux. Sur la question de la répartition des sièges qui revenait à chaque revendication, la réflexion mérité d’être posée pour qu’ensemble, l’on puisse s’accorder sur l’essentiel. Aujourd’hui, bien d’aspects entendent d’être parfaits. A titre d’exemple, vous constaterez que certaines sous-catégories ressemblent à un fourre-tout, un lieu où on trouve des branches d’activités qui n’ont aucun rapport les unes des autres. Ça fait confusion et cela peut jouer sur le dynamisme même qu’on entend donner à la Chambre de commerce.

Lefaso.net : Vous êtes candidat consulaire à cette élection, qu’est-ce qui vous a motivé à prendre part à cette course ?

Salia Sanou  : D’abord, cela est pour nous une nécessité parce que, nous pensons que les énergies sont tellement capitales dans le processus de développement qu’elles méritent mieux que d’être fondues dans la sous-catégorie petites entreprises BTP de moins de dix milliards. L’accent particulier que le gouvernement met depuis un certain moment sur les énergies montre bien la place primordiale de ce secteur dans le développement. Si fait que dans cette nouvelle ère, il est quasi-impensable qu’on ait une chambre de commerce dépourvue des acteurs de ce secteur.
Nous avons aussi accepté d’endosser cette candidature parce que, nous pensons, fort de notre expérience de responsable depuis 22 ans et depuis huit ans gérant de société dans le domaine, être à même d’apporter nos expertises aux acteurs de ce secteur et partant, à l’ensemble des populations burkinabè.

Lefaso.net : Si vous êtes élu, quelle serait votre priorité à la Chambre de commerce pour les entreprises BTP, singulièrement le secteur des énergies dont vous êtes spécialiste ?

Salia Sanou : Nous partons à ce challenge avec une vision partagée par l’ensemble des organisations de professionnels des énergies et assimilés qui ont porté le choix sur ma personne. Cette vision passe d’abord par des réponses à apporter aux difficultés que rencontrent les acteurs qui évoluent dans le secteur et au nombre desquelles, les problèmes organisationnels, de gestion des marchés, de recherche de financement des affaires et d’équité pour tous dans les compétitions. Nos priorités se résument en cinq axes à savoir, la formation des acteurs face à un marché désormais ouvert dans l’espace, la mise en place d’un pôle d’informations, de sensibilisation et d’orientation de la jeunesse sur les métiers du BTP, asseoir et promouvoir un partenariat solide avec des organisations de professionnels, encourager des reformes pour l’augmentation du nombre d’élus consulaires pour prendre en compte le secteur d’activité des énergies et, enfin, promouvoir et magnifier l’excellence des entreprises burkinabè.
C’est ensemble que nous avons jugé nécessaire de défendre le secteur pour le bonheur de l’économie burkinabè, c’est ensemble donc que nous dérouleront la vision que nous avons pour le secteur.

Lefaso.net : Quelles sont les difficultés majeures des entreprises de façon générale au Burkina ?

Salia Sanou : Parmi les difficultés majeures que vivent les entreprises burkinabè, on retient celle liée à l’obtention des financements dans les banques. On a aussi la concurrence déloyale, le coût élevé de certains facteurs ou agréments. Aussi, on peut noter que la formation n’est pas encore encrée dans les mœurs de nombre d’entreprises alors qu’on est dans un système de mondialisation dans lequel, seuls les meilleurs peuvent s’en tirer à bon compte. Outre cela, il y a une quasi-absence de politique de promotion au mérite et à l’excellence.

Lefaso.net : Comment évaluez-vous vos chances dans cette élection ?

Salia Sanou : Nous pensons que la nécessité de faire autrement les choses est bien comprise de l’ensemble des acteurs de la chambre, si fait que les choix de complaisance, basés sur des considérations individualistes ou tous autres calculs matérialistes sont révolus. Tous les opérateurs économiques, les hommes d’affaires….prônent une Chambre de commerce au service de l’économie. Nous avons accepté de prendre part à cette élection parce que, nous sommes certains que nous avons une vision, si nous sommes élu consulaire, à mettre au service de notre Chambre de commerce, poumon de l’économie burkinabè.

Lefaso.net : Il se susurre que certains candidats s’adonnent à des pratiques non recommandables (frauduleuses), en avez-vous vent ?

Salia Sanou : Il est clair, que ceux qui ont à l’esprit de s’adonner à ce genre de pratiques, ne vont plus user des mêmes méthodes qu’il y a quelques années. C’est dire que tous ensemble, nous devons être vigilants pour ne pas que le scrutin soit perverti ; ça y va de l’intérêt des acteurs de l’économie nationale, ça y va de l’intérêt même du peuple burkinabè. Effectivement, nous avons vent de pratiques qui peuvent être sources de fraudes le jour du scrutin. Elles se situent au niveau des procurations. Les textes sont clairs : le droit de vote peut être aussi exercé par procuration et chaque électeur, dans sa catégorie, ne peut disposer que d’une seule procuration. Celui qui reçoit procuration doit être, lui-même électeur, dans sa sous-catégorie. Or, il nous revient que, des candidats sont en train de faire des pieds et des mains pour donner plusieurs procurations à des électeurs pour voter dans des catégories dans lesquelles, ils ne sont pas inscrits. Donc, nous en appelons à la vigilance des autorités en charge des élections et à l’ensemble des acteurs, garants d’élections transparentes et crédibles. Nous pensons que cette époque doit être révolue, si nous voulons vraiment une Chambre de commerce qui va jouer réellement sa vocation, nous devons faire l’effort d’éviter les manœuvres à des fins de fraudes. Cela y va de l’intérêt de notre peuple qui attend intégrité, compétences, patriotisme et altruisme de ses acteurs économiques.

Lefaso.net : Pensez-vous pouvoir convaincre les électeurs à quelques jours des élections ?

Salia Sanou : Comme nous l’avons souligné ci-haut, les électeurs ont aujourd’hui une idée claire de ce que doit désormais être la Chambre de commerce. Nous sommes convaincus que les électeurs feront le choix de personnes capables d’apporter une avancée à la Chambre de commerce et non de celles qui n’ont d’arguments et de vision que leur argent. Nous n’avons rien à partager comme le font certains mais, nous sommes persuadés que rien ne pourra faire fléchir la dignité des électeurs. En tout cas, pas les billets de banque sur lesquels comptent certains pour se faire élire. Nous avons donc confiance aux électeurs qu’ils feront le choix du lendemain, le choix de l’avenir…, en un mot, le choix de la vision.

Lefaso.net : Qui dit élections dit aussi moments de tension, quel message avez-vous pour l’ensemble des parties prenantes ?

Salia Sanou : Il faut toujours privilégier l’essentiel, qui est une Chambre de commerce bénéfique à l’ensemble de l’économie burkinabè. Notre combat doit toujours converger vers cet intérêt suprême de notre pays. Dès lors, il n’y a plus de raison que nous nous adonnions à des actes qui ne s’expliqueraient donc pas (actes de fraudes, d’intolérances, etc.). Nous souhaitons donc que les électeurs puissent se mobiliser, faire leur choix en toute liberté, en toute quiétude et en toute connaissance de cause.

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