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Etats-Unis : Cinq raisons pour lesquelles Trump a gagné

Publié le mercredi 9 novembre 2016 à 11h00min

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Etats-Unis : Cinq raisons pour lesquelles Trump a gagné

Dans ce billet de blog publié en juillet 2016, le cinéaste Michael Moore expliquait déjà pourquoi Donald Trump va gagner l’élection présidentielle. Peu de gens l’ont pris au sérieux. Aujourd’hui son analyse lue et relue des milliers de fois par les internautes dont beaucoup cherchent désespérément une explication rationnelle à ce qui vient de se produire aux Etats-Unis ce 8 novembre 2016.

Chers amis, chères amies,

Je suis désolé d’être le porteur de mauvaises nouvelles, mais je crois avoir été assez clair l’été dernier lorsque j’ai affirmé que Donald Trump serait le candidat républicain à la présidence des États-Unis. Cette fois, j’ai des nouvelles encore pires à vous annoncer : Donald J. Trump va remporter l’élection du mois de novembre.
Ce clown à temps partiel et sociopathe à temps plein va devenir notre prochain président. Le président Trump. Allez, dites-le tous en chœur, car il faudra bien vous y habituer au cours des quatre prochaines années : "PRÉSIDENT TRUMP !"

Jamais de toute ma vie n’ai-je autant voulu me tromper.

Je vous observe attentivement en ce moment. Vous agitez la tête en disant : "Non Mike, ça n’arrivera pas !". Malheureusement, vous vivez dans une bulle. Ou plutôt dans une grande caisse de résonance capable de vous convaincre, vous et vos amis, que les Américains n’éliront pas cet idiot de Trump. Vous alternez entre la consternation et la tentation de tourner au ridicule son plus récent commentaire, lorsque ce n’est pas son attitude narcissique.

Par la suite, vous écoutez Hillary et envisagez la possibilité que nous ayons pour la première fois une femme à la présidence. Une personne respectée à travers le monde, qui aime les enfants et poursuivra les politiques entreprises par Obama. Après tout, n’est-ce pas ce que nous voulons ? La même chose pour quatre ans de plus ?

Il est temps de sortir de votre bulle pour faire face à la réalité. Vous aurez beau vous consoler avec des statistiques (77 % de l’électorat est composé de femmes, de personnes de couleur et d’adultes de moins de 35 ans, et Trump ne remportera la majorité d’aucun de ces groupes), ou faire appel à la logique (les gens ne peuvent en aucun cas voter pour un bouffon qui va à l’encontre de leurs propres intérêts), ça ne restera qu’un moyen de vous protéger d’un traumatisme. C’est comme lorsque vous entendez un bruit d’arme à feu et pensez qu’un pneu a éclaté ou que quelqu’un joue avec des pétards. Ce comportement me rappelle aussi les premières manchettes publiées le 11 septembre, annonçant qu’un petit avion a heurté accidentellement le World Trade Center.

"Des millions de gens seront tentés de devenir marionnettistes et de choisir Trump dans le seul but de brouiller les cartes et voir ce qui arrivera."

Nous avons besoin de nouvelles encourageantes parce que le monde actuel est un tas de merde, parce qu’il est pénible de survivre d’un chèque de paie à l’autre, et parce que notre quota de mauvaises nouvelles est atteint. C’est la raison pour laquelle notre état mental passe au neutre lorsqu’une nouvelle menace fait son apparition.
C’est la raison pour laquelle les personnes renversées par un camion à Nice ont passé les dernières secondes de leur vie à tenter d’alerter son conducteur : "Attention, il y a des gens sur le trottoir !"

Eh bien, mes amis, la situation n’a rien d’un accident. Si vous croyez encore qu’Hillary Clinton va vaincre Trump avec des faits et des arguments logiques, c’est que vous avez complètement manqué la dernière année, durant laquelle 16 candidats républicains ont utilisé cette méthode (et plusieurs autres méthodes moins civilisées) dans 56 élections primaires sans réussir à arrêter le mastodonte. Le même scénario est en voie de se répéter l’automne prochain. La seule manière de trouver une solution à ce problème est d’admettre qu’il existe en premier lieu.

Comprenez-moi bien, j’entretiens de grands espoirs pour ce pays. Des choses ont changé pour le mieux. La gauche a remporté les grandes batailles culturelles. Les gais et lesbiennes peuvent se marier. La majorité des Américains expriment un point de vue libéral dans presque tous les sondages. Les femmes méritent l’égalité salariale ? Positif. L’avortement doit être permis ? Positif. Il faut des lois environnementales plus sévères ? Positif. Un meilleur contrôle des armes à feu ? Positif. Légaliser la marijuana ? Positif. Le socialiste qui a remporté l’investiture démocrate dans 22 États cette année est une autre preuve que notre société s’est profondément transformée. À mon avis, il n’y a aucun doute qu’Hillary remporterait l’élection haut la main si les jeunes pouvaient voter avec leur console X-box ou Playstation.
Hélas, ce n’est pas comme ça que notre système fonctionne. Les gens doivent quitter leur domicile et faire la file pour voter. S’ils habitent dans un quartier pauvre à dominante noire ou hispanique, la file sera plus longue et tout sera fait pour les empêcher de déposer leur bulletin dans l’urne. Avec pour résultat que le taux de participation dépasse rarement 50 % dans la plupart des élections. Tout le problème est là.
Au mois de novembre, qui pourra compter sur les électeurs les plus motivés et inspirés ? Qui pourra compter sur des sympathisants en liesse, capables de se lever à 5 heures du matin pour s’assurer que tous les Tom, Dick et Harry (et Bob, et Joe, et Billy Bob et Billy Joe) ont bel et bien voté ? Vous connaissez déjà la réponse. Ne vous méprenez pas : aucune campagne publicitaire en faveur d’Hillary, aucune phrase-choc dans un débat télévisé et aucune défection des électeurs libertariens ne pourra arrêter le train en marche.

Voici 5 raisons pour lesquelles Trump va gagner :

1. Le poids électoral du Midwest, ou le Brexit de la Ceinture de rouille

Je crois que Trump va porter une attention particulière aux États "bleus" de la région des Grands Lacs, c’est-à-dire le Michigan, l’Ohio, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Ces quatre États traditionnellement démocrates ont chacun élu un gouverneur républicain depuis 2010, et seule la Pennsylvanie a opté pour un démocrate depuis ce temps. Lors de l’élection primaire du mois de mars, plus de résidents du Michigan se sont déplacés pour choisir un candidat républicain (1,32 million) qu’un candidat démocrate (1,19 million).

Dans les plus récents sondages, Trump devance Clinton en Pennsylvanie. Et comment se fait-il qu’il soit à égalité avec Clinton en Ohio, après tant d’extravagances et de déclarations à l’emporte-pièce ? C’est sans doute parce qu’il a affirmé (avec raison) qu’Hillary a contribué à détruire la base industrielle de la région en appuyant l’ALÉNA. Trump ne manquera pas d’exploiter ce filon, puisque Clinton appuie également le PTP et de nombreuses autres mesures qui ont provoqué la ruine de ces quatre États.

Durant la primaire du Michigan, Trump a posé devant une usine de Ford et menacé d’imposer un tarif douanier de 35 % sur toutes les voitures fabriquées au Mexique dans le cas où Ford y déménagerait ses activités. Ce discours a plu aux électeurs de la classe ouvrière. Et lorsque Trump a menacé de contraindre Apple à fabriquer ses iPhone aux États-Unis plutôt qu’en Chine, leur cœur a basculé et Trump a remporté une victoire qui aurait dû échoir au gouverneur de l’Ohio John Kasich.

L’arc qui va de Green Bay à Pittsburgh est l’équivalent du centre de l’Angleterre. Ce paysage déprimant d’usines en décrépitude et de villes en sursis est peuplé de travailleurs et de chômeurs qui faisaient autrefois partie de la classe moyenne. Aigris et en colère, ces gens se sont fait duper par la théorie des effets de retombées de l’ère Reagan. Ils ont ensuite été abandonnés par les politiciens démocrates qui, malgré leurs beaux discours, fricotent avec des lobbyistes de Goldman Sachs prêts à leur écrire un beau gros chèque.

Voilà donc comment le scénario du Brexit est en train de se reproduire. Le charlatan Elmer Gantry se pose en Boris Johnson, faisant tout pour convaincre les masses que l’heure de la revanche a sonné. L’outsider va faire un grand ménage ! Vous n’avez pas besoin de l’aimer ni d’être d’accord avec lui, car il sera le cocktail molotov que vous tirerez au beau milieu de tous ces bâtards qui vous ont escroqué ! Vous devez envoyer un message clair, et Trump sera votre messager !

Passons maintenant aux calculs mathématiques. En 2012, Mitt Romney a perdu l’élection présidentielle par une marge de 64 voix du Collège électoral. Or, la personne qui remportera le scrutin populaire au Michigan, en Ohio, en Pennsylvanie et au Wisconsin récoltera exactement 64 voix. Outre les États traditionnellement républicains, qui s’étendent de l’Idaho à la Géorgie, tout ce dont Trump aura besoin pour se hisser au sommet ce sont les quatre États du Rust Belt. Oubliez la Floride, le Colorado ou la Virginie. Il n’en a même pas besoin.

"Cela dit, notre plus grand problème n’est pas Trump mais bien Hillary. Elle est très impopulaire. Près de 70 % des électeurs la considèrent comme malhonnête ou peu fiable."

2. Le dernier tour de piste des Hommes blancs en colère

Nos 240 ans de domination masculine risquent de se terminer. Une femme risque de prendre le pouvoir ! Comment en est-on arrivés là, sous notre propre règne ? Nous avons ignoré de trop nombreux avertissements. Ce traître féministe qu’était Richard Nixon nous a imposé le Titre IX, qui interdit toute discrimination sur la base du genre dans les programmes éducatifs publics. Les filles se sont mises à pratiquer des sports. Nous les avons laissées piloter des avions de ligne et puis, sans crier gare, Beyoncé a envahi le terrain du Super Bowl avec son armée de femmes noires afin de décréter la fin de notre règne !

Cette incursion dans l’esprit des mâles blancs en danger évoque leur crainte du changement. Ce monstre, cette "féminazie" qui - comme le disait si bien Trump - "saigne des yeux et de partout où elle peut saigner" a réussi à s’imposer. Après avoir passé huit ans à nous faire donner des ordres par un homme noir, il faudrait maintenant qu’une femme nous mène par le bout du nez ? Et après ? Il y aura un couple gai à la Maison-Blanche pour les huit années suivantes ? Des transgenres ? Vous voyez bien où tout cela mène. Bientôt, les animaux auront les mêmes droits que les humains et le pays sera dirigé par un hamster. Assez, c’est assez !

3. Hillary est un problème en elle-même

Pouvons-nous parler en toute franchise ? En premier lieu, je dois avouer que j’aime bien Hillary Clinton. Je crois qu’elle est la cible de critiques non méritées. Mais après son vote en faveur de la guerre en Irak, j’ai promis de ne plus jamais voter pour elle. Je suis contraint de briser cette promesse aujourd’hui pour éviter qu’un proto-fasciste ne devienne notre commandant en chef. Je crois malheureusement qu’Hillary Clinton va nous entraîner dans d’autres aventures militaires, car elle est un "faucon" perché à droite d’Obama. Mais peut-on confier le bouton de nos bombes nucléaires à Trump le psychopathe ? Poser la question, c’est y répondre.

Cela dit, notre plus grand problème n’est pas Trump mais bien Hillary. Elle est très impopulaire. Près de 70 % des électeurs la considèrent comme malhonnête ou peu fiable. Elle représente la vieille manière de faire de la politique, c’est-à-dire l’art de raconter n’importe quoi pour se faire élire, sans égard à quelque principe que ce soit. Elle a lutté contre le mariage gay à une certaine époque, pour maintenant célébrer elle-même de tels mariages. Ses plus farouches détractrices sont les jeunes femmes. C’est injuste, dans la mesure où Hillary et d’autres politiciennes de sa génération ont dû lutter pour que les filles d’aujourd’hui ne soient plus encouragées à se taire et rester à la maison par les Barbara Bush de ce monde. Mais que voulez-vous, les jeunes n’aiment pas Hillary.

Pas une journée ne passe sans que des milléniaux me disent qu’ils ne l’appuieront pas. Je conviens qu’aucun démocrate ou indépendant ne sera enthousiaste à l’idée de voter pour elle le 8 novembre. La vague suscitée par l’élection d’Obama et la candidature de Sanders ne reviendra pas. Mais au final, l’élection repose sur les gens qui sortent de chez eux pour aller voter, et Trump dispose d’un net avantage à cet effet.

"Les jeunes n’ont aucune tolérance pour les discours qui sonnent faux. Dans leur esprit, revenir aux années Bush-Clinton est un peu l’équivalent d’utiliser MySpace et d’avoir un téléphone cellulaire gros comme le bras."

4. Les partisans désabusés de Bernie Sanders

Ne vous inquiétez pas des partisans de Sanders qui ne voteront pas pour Hillary Clinton. Le fait est que nous serons nombreux à voter pour elle ! Les sondages indiquent que les partisans de Sanders qui prévoient de voter pour Hillary sont déjà plus nombreux que les partisans d’Hillary ayant reporté leur vote sur Obama en 2008. Le problème n’est pas là. Si une alarme doit sonner, c’est à cause du "vote déprimé". En d’autres termes, le partisan moyen de Sanders qui fait l’effort d’aller voter ne fera pas l’effort de convaincre cinq autres personnes d’en faire de même. Il ne fera pas 10 heures de bénévolat chaque mois, et n’expliquera pas sur un ton enjoué pourquoi il votera pour Hillary.

Les jeunes n’ont aucune tolérance pour les discours qui sonnent faux. Dans leur esprit, revenir aux années Bush-Clinton est un peu l’équivalent d’utiliser MySpace et d’avoir un téléphone cellulaire gros comme le bras.

Les jeunes ne voteront pas davantage pour Trump. Certains voteront pour un candidat indépendant, mais la plupart choisiront tout simplement de rester à la maison. Hillary doit leur donner une bonne raison de bouger. Malheureusement, je ne crois pas que son choix de colistier soit de nature à convaincre les milléniaux. Un ticket de deux femmes aurait été beaucoup plus audacieux qu’un gars blanc, âgé, centriste et sans saveur. Mais Hillary a misé sur la prudence, et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres de sa capacité à s’aliéner les jeunes.

5. L’effet Jesse Ventura

Pour conclure, ne sous-estimez pas la capacité des gens à se conduire comme des anarchistes malicieux lorsqu’ils se retrouvent seuls dans l’isoloir. Dans notre société, l’isoloir est l’un des derniers endroits dépourvus de caméras de sécurité, de micros, d’enfants, d’épouse, de patron et de policiers ! Vous pouvez y rester aussi longtemps que vous le souhaitez, et personne ne peut vous obliger à y faire quoi que ce soit.
Vous pouvez choisir un parti politique, ou écrire Mickey Mouse et Donald Duck sur votre bulletin de vote. C’est pour cette raison que des millions d’Américains en colère seront tentés de voter pour Trump. Ils ne le feront pas parce qu’ils apprécient le personnage ou adhèrent à ses idées, mais tout simplement parce qu’ils le peuvent. Des millions de gens seront tentés de devenir marionnettistes et de choisir Trump dans le seul but de brouiller les cartes et voir ce qui arrivera.

Vous souvenez-vous de 1998, année où un lutteur professionnel est devenu gouverneur du Minnesota ? Le Minnesota est l’un des États les plus intelligents du pays, et ses citoyens ont un sens de l’humour assez particulier. Ils n’ont pas élu Jesse Ventura parce qu’ils étaient stupides et croyaient que cet homme était un intellectuel destiné aux plus hautes fonctions politiques. Ils l’ont fait parce qu’ils le pouvaient. Élire Ventura a été leur manière de se moquer d’un système malade. La même chose risque de se produire avec Trump.

Un homme m’a interpellé la semaine dernière, lorsque je rentrais à l’hôtel après avoir participé à une émission spéciale de Bill Maher diffusée sur HBO à l’occasion de la convention républicaine : "Mike, nous devons voter pour Trump. Nous DEVONS faire bouger les choses !" C’était là l’essentiel de sa réflexion.

Faire bouger les choses. Le président Trump sera l’homme de la situation, et une grande partie de l’électorat souhaite être aux premières loges pour assister au spectacle.

La semaine prochaine, je vous parlerai du talon d’Achille de Donald Trump et des stratégies que nous pouvons employer pour lui faire perdre l’élection.

Cordialement,

Michael Moore

Ce billet de blog a initialement été publié sur The Huffington Post et traduit de l’anglais par Pierre-Etienne Paradis.

http://www.huffingtonpost.fr/michael-moore/cinq-raisons-pour-lesquelles-trump-va-gagner/?xtor=AL-32280680

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Vos commentaires

  • Le 9 novembre 2016 à 17:16, par Nab En réponse à : Etats-Unis : Cinq raisons pour lesquelles Trump a gagné

    Quel visionnaire. Exactement ce qui s’est passé.

  • Le 9 novembre 2016 à 23:08, par talll En réponse à : Etats-Unis : Cinq raisons pour lesquelles Trump a gagné

    L’élection de Trump n’est pas sans intérêt pour nous car, elle s’ajoute à d’autres indices pour nous montrer ce qui arrivera probablement chez nous dans l’avenir si nous continuons dans nos mêmes pratiques politiques. Ce ne sont pas les gens les plus avertis en politique, les plus habilité ect., que nous retrouverons dans notre futur. La classe politique semble n’avoir pas encore bien compris que les peuples (n’importe lesquels) ont marre des promesses non tenues et des jeux de cache-cache qui montrent que la politique n’est rien d’autre qu’un marché de dupes. Le jour vient où, devant, la profonde déception causée par les tenants du jeu politique classique, n’importe quel canard qui se présentera battra les candidats en présence quelles que soient leurs situation sociopolitiques. Regardez ce qui s’est passé en Haïti ! Pour avoir été déçu de gens de tout bord’ (jusqu’aux prêtres censés être différents), le peuple a finalement voté pour un chanteur que personne n’aurait donné pour gagnant au début. De nombreux observateurs s’accordent à dire que le score du footballeur libérien, connu de tous, l’a été après des jongleries électorales de la dame de bronze. Le Brexit a eu lieu parce que ses partisans ont présenté une perspective qui semblent trancher radicalement avec un passée décevant et un présent non rassurant pour le peuple britannique, alors même que ces zélateurs ne savaient même pas quoi faire après le Brexit, et qu’ils ne pouvaient tenir aucun discours réellement convainquant, même à l’endroit de gens d’éducation moyenne. En France, l’électorat ne sait plus où mettre la tête ; car le seul véritable bilan de François Hollande élu sur la base de paroles rassurantes (moi président de la république, je ferai en sorte que mon comportement soit en tout temps exemplaire ; mon adversaire c’est le monde de la finance etc.) n’aura été que l’accès des homosexuels au mariage. Venons-en au Burkina ! Nombre de gens, à tort ou à raison, n’ont pas compris le positionnement du PAREN et de l’UNIR PS au côté du MPP (il ne s’agit pas de savoir s’ils ont eu raison ou non, mais il n’y a pas eu de communication convaincante, et l‘impression a, sans doute, fini par prendre le pas sur la réalité, laissant croire à la prévalence d’intérêts particuliers). Plus récemment, le cas le plus monumental est celui d’Ablassé, que d’aucuns considèrent comme le pire des exemples politiques que l’on puisse proposer à une jeunesse désorientée, au coude à coude avec Gilbert qu’il a rejoint dans un entrain joyeux ; Combien de gens se sont vilipendés sous blaise, comme d’ailleurs de nos jour, pour des gains sordides ?. Si la politique continue comme ça, d’ici 10 ans un Floby, par exemple, aura de bonnes perspectives politiques devant lui, s’il en est conscient. Au pire nous aurons un « numéro » qui nous conduira, on ne sait où. Il faut savoir que, devant une profonde déception, on choisit même un démon, s’il y a lieu, la précaution de base étant qu’on ne l’ait jamais essayé. Au-delà d’une certaine limite tous les peuples ont un comportement identique. A nous de savoir éviter le pire.

  • Le 10 novembre 2016 à 10:15, par NANKOLENDUSE Piere Claver En réponse à : Etats-Unis : Cinq raisons pour lesquelles Trump a gagné

    Je ne suis pas surpris de la victoire du Républicain.Le gens ne voient pas que c’est l’échec de Obama qui fait perdre les démocrates qui ont pourtant une institution forte sans un homme fort.
    Obama perd ainsi ses illusions de croire que l’Afrique n’a pas besoin d’un homme fort alors que depuis la nuit des temps,nos pays ont toujours eu comme leaders des hommes forts qui rendent fortes les institutions.
    La leçon pour mon pays est de ne pas resté collé aux impressions des dirigeants d’institutions fortes,mais de croire de temps en temps aux hommes forts.
    Bon vent aux Républicains

  • Le 10 novembre 2016 à 14:11, par okpayielo En réponse à : Etats-Unis : Cinq raisons pour lesquelles Trump a gagné

    BONJOUR CHERS AMIS INTERNAUTES, ET MERCI À LEFASO.NET DE NOUS COMMUNIQUER CET ARTICLE FORT ENRICHISSANT SUR LES CAUSES DU RÉSULTAT ÉLECTORAL AUX E.U. D’AMÉRIQUE (USA).

    C’EST TOUJOURS COMMODE ET FACILE DE DIRE JE L’AVAIS PRÉDIT. MAIS, SANS HONTE ET SANS MODÉRATION, JE DIS CE QUE JE DISAIS DEPUIS 2 ANS À MON CERCLE D’INTIMES ET D’HABITUÉS : HILARY CLINTON NE SERA JAMAIS PRÉSIDENTE DES E.U. OBJECTIVEMENT POUR DEUX (2) RAISONS :
    1) SON MARI A ÉTÉ DÉJÀ PRÉSIDENT (RAPPELLEZ-VOUS LE CLAN KENNEDY), CE QUI CONTRAIREMENT À TOUTE LA SYMPATHIE QUE L’ON PEUT ÉPROUVER ENVERS ELLE, EST UNE TARE AUX USA (L’AMÉRICAIN, MALGRÉ SON SENS DE L’ESTABLISHMENT EST VISCÉRALEMENT CONTRE TOUTE FORME DE RÉDUCTION DU POUVOIR D’ÉTAT À L’EMPRISE D’UN CLAN)
    2) ELLE EST FEMME. LES USA SONT-ILS-RÉLLEMENT PRETS À ACCEPTER UNE FEMME AUX PLUS HAUTES FONCTIONS DU PAYS ? JE N’Y CROIS MÊME PAS UNE SECONDE, MALGRÉ LE STATUT ACCORDÉ AUX FEMMES DANS TOUS LES DOMAINES, Y COMPRIS LA DISCRIMATION POSITIVE. RAPPELONS-NOUS L’ÉLECTION DE SARKOSY EN FRANCE, CONSIDÉRÉ COMME LE PLUS MINABLE PRÉSIDENT ÉLU DE LA FRANCE À CE JOUR. IL A ÉTÉ ÉLU PAR DÉFAUT FACE À SÉGOLÈNE ROYALE, ENCORE UNE FEMME QUE L’ON DISCRIMINE DANS LES URNES (LE SECRET DE VOTE EST DE BONNE GUERRE !) CONTRAIREMENT AUX DIRES ET ACTES PUBLIQUEMENT POSÉS. EN TRANSPOSANT TOUT CECI DANS LE CONTEXTE BURKINABÈ : RMCK A ÉTÉ ÉLU PAR DÉFAUT À LA SARKOSY ET PRENANT BIEN SOIN DE FAIRE CANALISER PAR L’HYPOCRISIE DES JUGES DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE LES CANDIDATURES DU MOMENT. CELA, ZD NE L’A TOUJOURS PAS COMPRIS ET IL NE SERA JAMAIS PRÉSIDENT DU BURKINA FASO, POURTANT IL EST SYMPATHIQUE ET TRAVAILLEUR.

    LE MONDE JOURNALISTIQUE ET DES INSTITUTS DE SONDAGE EST SOUVENT TRÈS LOIN DES RÉALITÉS. POURQUOI, QUI SAIT ? PEUT-ÊTRE TOUT SIMPLEMENT PARCE QUE INFÉODÉ VOLONTAIREMENT AUX TENANTS ÉCONOMIQUES DU POUVOIR TENDANT TOUJOURS ET SYSTÉMATIQUEMENT À ARRONDIR LES ANGLES EN CE QUI CONCERNE CES DERNIERS (LE MEILLEUR EXEMPLE AU BURKINA C’EST L’OBSERVATEUR OU L’OBSERVATEUR PAALGA) MÊME LÀ OÙ CELA EST RIDICULE, D’OÙ UNE JUSTICE À PLUSIEURS VITESSES (ON EN EST LÀ AUJOURD’HUI) ET SELON LE JUGE DU MOMENT, ENTRE AUTRES.
    LA GOUTTE QUI A FAIT DÉBORDER LE VASE "CLINTON" C’EST LE SOUTIEN DE OBAMA. APRÈS 2 MANDATS ET LES ESPOIR SOULEVÉS PAR SA VENUE AU POUVOIR, L’AMÉRICAIN LAMBDA RÉDUIT SA CRÉDIBILITÉ À ZÉRO. ALORS, UN SOUTIEN D’UNE TELLE ENVERGURE A FORCÉMENT UN RÉSULTAT DE MÉFIANCE SYSTÉMATIQUE SURTOUT SI ON Y AJOUTE LES FAITS SCANDALEUX DES FAMEUX EMAILS PRIVÉS, LA CORRUPTION MANIFESTE TOUT AU LONG DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE, LES MENSONGES, ETC DE HILARY CLINTON.
    MA CONCLUSION. HILARY CLINTON N’AURAIT PAS DU ÊTRE LA CANDIDATE DES DÉMOCRATES. ELLE ET SON CLAN ONT ESSAYÉ DU FORCING, ILS LE PAIENT CASH !
    QU’ON S’EN SOUVIENNE AU BURKINA FASO !

    LA PATRIE OU LA MORT NOUS VAINCRONS !

  • Le 10 novembre 2016 à 15:15, par Dv En réponse à : Etats-Unis : Cinq raisons pour lesquelles Trump a gagné

    Lorsqu.un electeur lit cet articl, il ya forcemt un effet sur lui qui l convainc, le pousse a tenter l changmt, le saut ds l.inconnu. si on sait qu l billet a ete publié 4 mois avan l.election, et qu des milliers d.electeurs l.ont lu et relu et qu son auteur lui-mem tre connu a participé a des plateau d debats telé avc ces mem arguments.... j m laisse dir que c billet en lui mem et son auteur ont servi d.outils puissants d propagande en faveur d TRUMP en façonnant l.opinion. j salue ttefois l.intelligenc et la grde vision prophetiq de M. MOORE auteur du billet.

  • Le 10 novembre 2016 à 15:51, par Bissongo En réponse à : Etats-Unis : Cinq raisons pour lesquelles Trump a gagné

    Internaute 3, toi tu es un nostalgique. Ensuite, tu n’as pas compris l’analyse de Mike, surtout cote bilan des mandats d’Obama !

  • Le 10 novembre 2016 à 18:59, par KOBINABA En réponse à : Etats-Unis : Cinq raisons pour lesquelles Trump a gagné

    Internaute 3 tu m excuses mais tu n as pas le niveau pour comprendre ce message et tu melange tout.C est sur tu es un decu du cdp qui en veut toujours a tous ceux qui n etait pas en accord a ton ami Blaise.

  • Le 10 novembre 2016 à 19:15, par Baboumbah En réponse à : Etats-Unis : Cinq raisons pour lesquelles Trump a gagné

    Une analyse en très grande partie très vrai ...
    On va aussi dire que les choses ce sont passées comme cela maintenant. Mais que pouvait faire Hillary ou n’importe quel autre politique face à quelqu’un qui n’a pas hésité à brandir un discours haineux, xénophobe, islamophobe et raciste, faisant fi même des semblants d’abandon des cadors de son propre camp.
    Et pour moi, ce qui a été le plus déterminant reste cette annonce de dernière minutes de ré-ouvrir un dossier qui était "vide" ; cette décision a tout changé ... mais personne n’en parle parce que ça c’est très compliqué. Allons comprendre !
    Pour finir, quelque chose n’a pas "tourné rond" au cours de cette élection, je ne sais pas quoi exactement et les analyses à venir nous en diront certainement, j’en suis presque certain.

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