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Tour du Faso 2016 : Les bienfaits de WaterAid

Publié le lundi 7 novembre 2016 à 18h48min

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Tour du Faso 2016 : Les bienfaits de WaterAid

La 29e édition du Tour du Faso s’est courue du 28 octobre au 6 novembre 2016. Au total 78 cyclistes de treize pays ont pris part à la compétition qui a couvert 1337,1 km. Aux côtés de ces cyclistes, des sponsors ont aussi fait l’événement. WaterAid en fait. Avec son lot de volontaires, il a sensibilisé les populations sur la nécessité et la technique de lavage de mains. L’étape Dédougou-Koudougou a également été parrainée par l’ONG britannique installée dans plusieurs pays africains dont le Burkina Faso.

Se laver les mains avant de manger évite des maladies. Cela est bien connu. Mais combien de personnes le font ? Combien savent se laver correctement les mains ? Très peu. Pour contribuer à remédier à cela, WaterAid était présent sur le Tour du Faso 2016. Une deuxième expérience pour l’ONG. « Le principal message est de vous laver les mains lorsque vous voulez manger, lorsque vous sortez des toilettes. C’est aussi important pour les enfants, les femmes enceintes ou qui allaitent, les personnes qui souffrent de maladies chroniques ou qui vivent avec un handicap. C’est le message que nous voulons transmettre et j’espère qu’il est perçu par toute la population », a expliqué Dr Halidou Koanda, Représentant-pays de WaterAid.

Des étudiants mis à contribution…

Pour atteindre le but recherché, l’ONG s’est attaché les services de l’Association des étudiants en médecine. Sur le terrain, ils apprennent à la population la technique de lavage élaborée et promulguée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Nous accompagnons WaterAid pour la sensibilisation sur l’hygiène, l’eau et l’assainissement. Il s’agissait surtout de la technique de lavage des mains développée par l’OMS. Cette technique comporte sept étapes », a indiqué Partick Djabou, président de l’Association des étudiants en médecine.

Envoyés en petits groupes, ils vont à la rencontre des populations pour leur porter la bonne nouvelle. « On ne finit jamais d’apprendre. La technique s’améliore chaque année. L’OMS a recommandé la technique que nous enseignons actuellement. Avant de faire la sensibilisation, nous faisons un pré-test en demandant aux gens de nous montrer comment ils se lavent les mains à la maison. A partir de là, nous nous rendons que certains détails sont omis par la population et nous leur montrons ce qui manque », a ajouté le président de l’association.

Au nombre des détails très souvent omis par les populations, certains se sèchent les mains avec les habits qu’ils portent ou tout simplement se lavent les mains avec de l’eau sans savon. De vieilles pratiques néfastes qui ont la carapace dure dans nos sociétés. Alors que « se laver les mains évite les maladies manu-portées que sont la diarrhée, le choléra, etc. Ces maladies se propagent à travers l’eau, la poussière, etc. Les mains sont une zone de contact entre les personnes. Par cette voie, les gens se contaminent. Manger sans se laver les mains, entraine une fièvre typhoïde, une diarrhée… ».

Les sept étapes de la technique

La technique de lavage des mains connait des modifications chaque année. Celle actuellement valable comporte sept étapes qui permettent de se laver proprement les mains. Elles consistent à se mouiller les mains, à les badigeonner avec du savon. Puis, on se frotte les paumes et les dos des mains. On le fait réciproquement pour chaque main. On en vient ensuite aux doigts, les ongles et on termine avec les poignets. Quand on se rince les mains, on les sèche avec un torchon propre ou du lotus.

Koupèla, Ouagadougou, Ouahigouya, Gourcy, Ziniaré, Tiébélé, Boromo, Bobo-Dioulasso, Banfora, Dédougou, Koudougou, toutes les villes qui ont reçu le tour du Faso 2016 ont aussi accueilli les sensibilisateurs de WaterAid. « Nous avons été accueillis avec beaucoup d’enthousiasme. Après la sensibilisation, les populations sont satisfaites. Nous les invitons à transmettre l’information dans leurs familles afin d’éviter les maladies des mains sales », s’est félicité Patrick Djabou.

Satisfaction partagée

Du côté de WaterAid c’est aussi le satisfecit. « Nous sommes très satisfaits du fait que le message est passé. Du compte rendu que j’ai pu avoir mes collaborateurs, sur l’ensemble des étapes, ils ont pu avec l’appui des étudiants en médecine transmettre l’ensemble des messages que nous avons souhaité faire passer », a indiqué Dr Halidou Koanda, représentant pays de WaterAid.

En plus de la sensibilisation, WaterAid a parrainé l’écharpe de la lanterne rouge ainsi que l’étape Dédougou-Koudougou. Longue de 131 km, elle a été remportée par l’Erythréen Zemenfes Solomon. Qu’à cela ne tienne, l’objectif de WaterAid de dénoncer le manque d’hygiène et d’assainissement au Burkina a été atteint. Car beaucoup savent désormais que 70% des Burkinabè défèquent toujours à l’air libre. Il devient alors plus que nécessaire de trouver des solutions à ces fléaux qui portent un coup dur à la santé des populations et à leur capacité à produire.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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