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Santé : Save the Children lance la semaine d’appel à l’action pour un meilleur accès aux soins de santé pour les enfants

Publié le vendredi 4 novembre 2016 à 00h08min

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Santé : Save the Children lance la semaine d’appel à l’action pour un meilleur accès aux soins de santé pour les enfants

L’ONG Save the Children était face à la presse ce jeudi 3 novembre 2016. Il était question au cours de cette conférence de presse, de la semaine d’appel à l’action de l’organisation qui se déroulera du 3 au 8 novembre 2016.

C’est dans le cadre de la campagne dénommée « Aucun enfant oublié » qu’a été initiée cette semaine d’appel à l’action. Une semaine qui se traduira par plusieurs activités dont une rencontre entre Save the Children et ses partenaires nationaux et internationaux. Une rencontre au cours de laquelle, l’ONG fera le point des activités qu’elle a réalisées grâce aux financements de ces différents partenaires. La semaine s’achèvera par une soirée d’appel à l’action qui concernera les ambassadeurs de la campagne « Aucun enfant oublié » que sont les artistes Smarty et Latty qui ont composé l’hymne de la campagne, ainsi que les partenaires et les média.

Cette semaine d’appel à l’action vise à lancer un appel aux autorités burkinabè afin qu’elles prennent des garanties en faveur des enfants. Ces garanties sont de trois ordres selon Salif Konaté, directeur pays de Save the Children :

• un financement durable des services essentiels comme la santé, la nutrition, l’éducation, mais aussi un libre accès à ces services qui permettront de venir en aide à tous les enfants, surtout ceux exclus et vivant dans les régions les plus reculées du Burkina Faso. Il faudrait également élaborer des outils de traçabilité budgétaire et de suivi de la gestion des fonds ;

• un traitement équitable qui mette fin aux politiques, aux normes et aux comportements discriminatoires régionalisés dans l’accès aux services de santé. En effet, à en croire Salif Konaté, selon que l’on soit d’une région ou d’une autre, l’accès aux services de santé diffère. C’est ainsi que dans les régions du Sahel et de l’Est, il faut parcourir dix kilomètres ou plus pour avoir accès à un centre de santé. Alors que dans le Plateau central, il faut parcourir moins de cinq kilomètres ;

• de même, il faut une réforme politique de rétention des ressources humaines en santé pour la rendre plus contraignante et l’étendre à toutes les catégories de professionnels. Il faudrait également une meilleure disponibilité des intrants dans l’ensemble des formations sanitaires et garantir un meilleur suivi et gestion des stocks.

Save the Children espère ainsi que ces garanties contribueront à la réduction du taux de mortalité juvéno-infantile qui s’élève à 89 décès pour 1000 naissances vivantes et aussi celui maternel qui était de 400 pour 100 000 naissances vivantes en 2013.

La conférence de presse a été l’occasion pour Save the Children de féliciter le gouvernement burkinabè pour la mise en œuvre de la politique de gratuité des soins maternels et infantiles. Save the Children accompagne d’ailleurs le gouvernement burkinabè dans la mise en œuvre de cette gratuité des soins. Aussi l’ONG appelle- t-elle les partenaires techniques et financiers à soutenir le Burkina Faso en investissant dans le secteur de la santé, car la gratuité des soins maternels et infantiles entre dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD), surtout en son point 3.8 qui met l’accent sur la santé et l’accès universel aux soins de santé.

En rappel, Save the Children est présente dans six régions du Burkina Faso et œuvre pour le bien-être des enfants. Elle intervient dans le secteur de l’éducation, de la santé, de la nutrition et de la protection de l’enfant.

Justine Bonkoungou (Stagiaire)
Lefaso.net

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