« Les conclusions sont au-delà même des attentes que nous avons au début de la rencontre. Il faut noter qu’il y’a des recommandations et des résolutions fortes qui ont été émises à l’endroit de tous les acteurs du système financier notamment les institutions de microfinance, les acteurs étatiques et les partenaires techniques et financiers », a déclaré le président du comité technique d’organisation Karfa Fayama. Ainsi, au titre des recommandations, les participants demandent la mise en place d’un « fond d’assainissement » qui prendra en charge le coût des mesures conservatoires, de sauvegarde et de liquidation des systèmes financiers décentralisés (SFD) ; la prise de disposition par l’Association professionnelle des SFD pour assurer le contrôle des principes de protection des clients à travers la collecte et la diffusion des données sur la performance sociale. A cela s’ajoute, la mise en place d’une plateforme centralisée et interconnectée aux plateformes mobile money pour faciliter l’accès des systèmes financiers décentralisés à cette technologie.

Pour ce qui concerne la résolution, les participants ont pris l’engagement de promouvoir l’inclusion financière en développant et en offrant des produits et services financiers adaptés et accessible aux populations rurales, aux femmes et aux jeunes.

« Au terme de ces deux jours de travaux, vous êtes parvenus à des recommandations pertinentes qui s’inscrivent en droite ligne avec notre vision de la microfinance pour les prochaines années », a signifié la représentante du ministre de l‘économie, des finances et du développement (MEFD), Delphine Samandoulougou. Pour elle, ses conclusions et recommandations sonnent comme une interpellation. C’est pourquoi, elle a tenu à rassurer les participants qu’elles feront l’objet d’une attention particulière, au regard de l’importance que le gouvernement accorde à la microfinance. Par ailleurs, elle a assuré que les recommandations issues des travaux seront prises en compte dans la stratégie nationale de finance inclusive, qui du reste est en cours d’élaboration.

Toutefois, la conseillère technique du MEFD a fait comprendre que l’engagement et la détermination de tous est une condition indispensable pour atteindre l’inclusion financière tant souhaitée par les acteurs du développement, pour une amélioration des conditions de vie des populations. En sus, elle a invité les SFD à agir avec la plus grande détermination, afin de développer des initiatives, appliquer et respecter les dispositions règlementaires pour « une gouvernance vertueuse, au service d’une microfinance saine au profit du bien-être des populations ». Tout en réitérant la gratitude du gouvernement Burkinabè aux partenaires pour le soutien constant, elle leurs a invité à poursuivre l’accompagnement pour un plus grand rayonnement de la microfinance au Burkina Faso.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net