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La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

Publié le mercredi 2 novembre 2016 à 23h22min

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La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

Depuis un certain temps, une « guerre » a éclaté au ministère de l’Education nationale. Nous n’avons aucune parcelle de pouvoir décisionnel ; mais, obligé parfois par la force des choses ou le devoir de participation aux débats sur la vie de la cité et aussi pour la gouverne du décideur, nous prenons la plume, non pas pour critiquer, mais juste pour opiner et lancer les débats.

Nous n’avons pas non plus les meilleures idées, loin s’en faut, cependant, nous n’en avons pas non plus peut-être les pires. Bref. Cette guéguerre intestine nous semble infantilisante.

Des querelles de catégories

Ces querelles sont insensées, à la limite déshonorantes. L’Inspecteur de l’Enseignement secondaire et l’Inspecteur de l’Enseignement du 1er degré sont deux emplois différents, idem pour le Conseiller de l’Enseignement secondaire et le Conseiller pédagogique itinérant,… quand bien même ils ont pour dénominateurs communs la pédagogie, l’encadrement et le reste, les uns intervenant au primaire et les autres au secondaire. C’est une question d’ordre d’enseignement. Sinon, ils sont tous acteurs du système éducatif. Chacun a son « domaine de définition » dans ce système holistique. Les encadreurs du système éducatif (IES, CPI, CES, IEPD, Inspecteurs d’éducation de jeunes enfants, Conseillers d’éducation,…) sont des frères d’une famille avec des différences naturelles de taille... Les personnels d’administration et de gestion –PAG − et autres personnels de bureaux seraient donc leurs cousins. Théoriquement, personne n’est le supérieur hiérarchique de personne. La hiérarchie administrative est inhérente au poste et non pas à la catégorie. Et tous ces acteurs devraient, sans égoïsme ni égotisme, s’évertuer à collaborer dans cet univers scolaire sans anicroches ni crocs-en-jambe.

Il y a nos collègues qui travaillent dans d’autres départements ministériels où ils sont tolérés, sinon acceptés. C’est le cas axiomatique du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme où, récemment, des IC ont été promus aux postes de directeurs provinciaux. Cela avait provoqué le tollé des « maitres de céans », mais un consensus aurait tout de suite été trouvé.

Pourquoi s’entre-déchirer entre collègues ? Pardon, faisons prévaloir nos titres de pédagogues, de psychologues ou encore de psychopédagogues et faisons preuve de sagesse et d’humilité. « Rien n’est plus capable d’attirer l’estime et l’approbation des hommes qu’un grand mérite accompagné d’humilité et de modestie », disait Etienne François de Vernage. D’ailleurs, s’il n’y a pas un concours direct pour accéder à certains emplois (IEPD, IP, IES,…) ; ce n’est pas irréfléchi. C’est probablement pour plus de sagesse et de discipline dans ce milieu sensible de l’éducation. Ne tuons pas notre système éducatif déjà fragile et vulnérable, avec un incivisme qui était jusque-là l’apanage des élèves. N’érigeons point ce milieu déjà conflictogène en pétaudière, en poudrière. Attention à l’ « incivisme pédagogique » !

Et puis, si la catégorie primait sur tout, qui dirigerait qui dans ce pays ? Le gouverneur, le haut-commissaire, le préfet sont respectivement les premiers responsables des fonctionnaires de la région, de la province et du département. Mais souvent, ces acteurs, souvent de l’Administration générale, sont de catégorie A (Administrateurs civils), B (Secrétaires administratifs) ou même C (Adjoints administratifs). Auparavant, c’étaient nos collègues Instituteurs certifiés qui étaient placés à certains de ces postes, notamment celui de préfet de département. Les CCEB (Chefs de Circonscription d’Education de Base) de catégorie A les avaient comme supérieurs. Des agents publics cadres supérieurs ; des chefs de service ; des directeurs provinciaux, régionaux ou généraux de toutes les catégories (P, A, B,…) ont des hauts-commissaires et gouverneurs de catégorie A comme supérieurs. Y aurait-il des problèmes de fonctionnalité y afférents ? Ou alors, réclamons que tous ces gens soient d’une catégorie supérieure ! On pourrait créer la catégorie Q ou Z, nous n’en savons rien. Il est des circonstances dans lesquelles la problématique de catégorie peut être débattue, mais ici, nous n’en voyons franchement pas l’opportunité.

Le fond du problème serait ailleurs

En analysant la question avec une certaine dose d’objectivité, cette guerre de postes serait aussi et surtout une guerre d’avantages. C’est la preuve tangible que les agents ne sont plus prêts à servir sans se servir, qu’on n’est plus prêt à regarder les autres « manger ». Hélas ! C’est là aussi l’une des lacunes rémanentes de notre administration en général qui tend à fonctionner en écuries d’Augias. Le « manger » ne devrait pas être la chasse gardée des seuls manitous de l’administration. La motivation devrait concerner le ban et l’arrière-ban, quel que soit le poste occupé de l’agent, pas forcément de façon égale mais équitable. Cela aurait pu nous éluder de telles courses effrénées vers les postes de responsabilité jugés juteux, et auxquels tout le monde tient à goûter. Car là-bas, estiment beaucoup, on bosse peu et on gagne beaucoup. Une sinécure !

Pendant ce temps, des instituteurs ou des professeurs n’acceptent d’être directeurs d’école ou de CEG que sous la pression et la férule de leurs supérieurs. Pourquoi cette réticence ? Parce que ces postes seraient des « coquilles vides » selon l’expression argotique bien connue dans l’administration. Cette bagarre serait donc la bagarre de « les uns mangent et les autres regardent », même si elle est informulée. Sinon, il y a des fonctionnaires de grade élevé qui sont bons ou même très bons, il y en a aussi qui sont piètres, qui sont de mauvais managers ; tout comme il y a de cadres moyens ou petits cadres qui sont excellents dans ce qu’ils font. Catégorie supérieure ne rime pas forcément avec compétence, leadership, poigne, dévouement, conscience professionnelle, etc.

Qu’à cause des conditions misérables de travail les gens arrêtent de travailler, d’accord ! Réclamer suffisamment du carburant ou de moyens logistiques pour suivre correctement les enseignants et profs sur le terrain, oui ! Exiger la tenue effective des différentes conférences annuelles, c’est juste. Demander plus de moyens financiers pour le fonctionnement efficace des CEB, des CEG et autres directions, c’est irrépréhensible ! Plaider pour la construction de salles de classe, oui ! Demander de la diligence dans le mandatement des nouveaux IAC (félicitations au ministère pour la célérité de cette année par rapport à cette question), c’est normal ! Plaider pour l’effectivité de la gratuité scolaire, c’est légitime ! Etc. Mais que des « frères » se querellent, s’invectivent à la face du monde pour une question de positionnement à la tête de la famille… ! C’est incompréhensible !

Dans un contexte où la fonction d’enseignant (enseignant dans toutes les acceptions du mot) perd crescendo ses lettres de noblesse, au moment où l’enseignant, ayant perdu toute son autorité, dégringole de son piédestal,… sachons raison garder, transcendons nos egos et mettons en avant l’intérêt collectif…

L’administration fonctionne en trainant des tares très handicapantes qu’il faut plutôt dénoncer. C’est le cas de ces agents publics qui, par arrivisme éhonté de leurs supérieurs, n’ont rien à faire dans les services. Ils sont nombreux ces agents, oisifs malgré eux, que l’Etat paie sans contrepartie réelle. Ce sont aussi ces nominations faites selon les seuls critères d’obédience politique ou religieuse,… car on voit malheureusement ces cas aussi à certains niveaux.

Que faire ?

Faire des propositions de tel niveau dépasse nos prérogatives de petit agent de l’Etat. Mais, nous adhérons (bon gré mal gré, voire à contrecœur) à l’idée de ceux qui pensent que la scission des directions déconcentrées pourrait contribuer un tant soit peu à la résolution de la problématique. De toute façon, si les encadreurs des différents ordres d’enseignement de notre système éducatif se montrent incapables de travailler ensemble, dans un esprit de collégialité, pour le bien-être des tout-petits et des jeunes apprenants de ce pays, à tel point qu’il faille aller à une telle alternative, c’est gravissime. Ce schisme pourrait donc être une solution au problème actuel de postes, mais pourrait aussi écorcher davantage l’image et l’honneur des « bagarreurs » et de la « grande famille enseignante ». Et croyez-nous, s’ils restent longtemps rétifs, notre appareil éducatif ira tôt ou tard à vau-l’eau.

Ce qui est aussi faisable, ce qui nous parait même la bonne alternative, c’est que, si les « frères » s’entêtaient en s’opposant avec intransigeance au partage du gâteau entre eux ou avec eux et à s’accepter mutuellement comme collaborateurs, il faudrait opter simplement pour la nomination des PAG, leurs « cousins », à ces fauteuils litigieux (DRENA, DPENA,…) que nous trouvons du reste plus administratifs que pédagogiques. C’est parmi ces personnels qu’il y a en réalité les spécialistes de la gestion de l’administration scolaire.

Mais la véritable panacée – et cela n’est pas propre au MENA –, c’est la dépolitisation pure et simple de l’administration publique, comme le clament moult analystes de bonne foi. Un député lors du débat sur l’absentéisme dans l’administration publique ce 14 octobre 2016 à l’hémicycle regrettait sa politisation outrancière en ces termes : « Aux Etats-Unis, on vous demande : que sais-tu faire ? En France : quel diplôme as-tu ? Au Burkina : qui t’envoie ? » …

Bonne rentrée et fructueuse année scolaires à toutes et à tous !

Sakisida, acteur du monde de l’Education

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Vos commentaires

  • Le 2 novembre 2016 à 19:26, par firmin En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    Belle analyse et bonne vision.seulement ajoutez que le probleme est plus profond.si des enseignants du secondaire se voient comme prof Pr et prenennent les autres commes des mecreants, il est normale que ce mariage soit de desamour.

    • Le 2 novembre 2016 à 21:30, par Fureur En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

      MON CHER, L’ANALYSE N’EST PAS PERTINENT, IL SEMBLE NE PAS MAÎTRISER LES CONTOURS DU MENA,C’EST UN COIN QUI NE DOIT PAS ÊTRE POLITIQUE,MAIS PLUTÔT TECHNIQUE,LORSQUE VS VOYEZ LES DETACHEMENTS DES ENSEIGNANTS PR OCCUPER DES POSTES DANS LES DRENA ET DPENA SURTT AU SUD OUEST,DES PASSATIONS DE PROVISEUR SANS LA DPENA,DES AFFECTATIONS SANS MOTIF,DES DIRECTEURS DE CEG QUI EXERCENT OU QUI ONT DEBUTE SANS NOTE,IL YA DE QUOI S’INQUIETER. LA NON MAÎTRISE EN CE SENS QUE LES GENS COURENT DERRIÈRE LES POSTES DE DIRECTION DE CEG, NON MAÎTRISE PARCEQUE DETACHER DES PROFS PR LES BUREAUX CREE PLUS DE VACATION POURTANT LES ENCADREURS SECONDAIRES SONT CANTONNER AU CHEF LIEU DE REGION,EGALEMENT PRQUOI DANS LES CASCADES ILS ONT RESPECTE LA HIERARCHIE DRENA COMME DPENA,À LIRE SON RAISONNEMENT LES ENCADREURS DU SECONDAIRE NE PEUVENT PAS DIRE QU’ILS SONT SUPERIEURS À L’IAC OU IC,ESSAYEZ DE VOIRE LA LOGIQUE DES CHOSES PLUTÔT QUE DES ECRITS DE POLITIQUE,RAISONNONS DE FAÇON JUSTE ET COHERENTE,MERCI DE REVOIR LES ECRITS AVANT PUBLICATION,

      • Le 3 novembre 2016 à 07:50, par pag En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

        M. ou Mme Fureur. Prenez le temps de relire Sakisida. Il ne dit pas que l’IES n’est pas catégoriellement supérieur à l’IAC ou même à l’IEPD. Il dit que pour le cas actuel du MENA, on peut nommer un IES, un IEPD, un CASU, un inspecteur de jeunes enfants,... comme DPENA ou DRENA mais pas un IC ou un AASU...

    • Le 3 novembre 2016 à 13:06, par le wiz En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

      Faux aucun prof ne prend ki le ce soit pour mécréant. Mais nous demandons k chacun reste dans son domaine parce k nous pensons k personne n maitrise ce k litre fait. Ce le j comprend pas c’est le désir des enseignants du primaire d’être o même niveau voir au dessus des profs alors que personne n’a choisi pour l’autre

  • Le 2 novembre 2016 à 20:17, par La bâtardise ne gagnera pas En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    Sakisida, votre analyse est parcellaire et même tendancieuse. il est vrai qu’il y a des brebis galeuses parmi les IES et IEPD qui ne pensent qu’aux postes nominatifs mais le véritable problème c’est le sous-ordre. L’armée est un exemple clair qui doit inspirer nos incapables de décideurs. Au niveau de l’enseignement ,le poste est hautement plus technique que politique. C’est pour cela qu’en fonction de l’ordre d’enseignement, il faut des gens aguerris professionnellement (IES pour l’’enseignement post-primaire et secondaire et IEPD pour le primaire et Inspecteur du préscolaire pour le préscolaire). La solution est bel et bien le maintien les différentes directions des différents ordres d’enseignement. La fusion est une bêtise. La Côte d’Ivoire à côté possède plusieurs directions (primaire, secondaire et supérieur) qand bien même c’est un seul ministère.

  • Le 2 novembre 2016 à 21:11, par lass En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    bonne analyse que je trouve partielle parce qu’elle ne touche pas le fond historique du problème.entre les ordres d’enseignement les personnels de sont toujours sentis supérieurs les uns les autres.la preuve,au monent de la fusion des du primaire et du secondaire certains se sont fendus de déclaration qui laissent transparaître le mépris que certains enseignants nourrissent les uns envers les autres.ce fait n’est pas marginal,il est même relayer par certains syndicat d’enseignants.en tous les cas il appartient au MENA de trouver la juste place à chacun des acteurs du système sans à-priori.

  • Le 2 novembre 2016 à 21:52, par SuugriNooma En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    C’est une bonne analyse et tu as donné certaines solutions du probléme : la dépolitisation de l’administration.Si je suis votre logique un caporal de l’armé de terre peut être nommé chef d’état majore de la gendarmérie(même famille des FDS),un infirmier breveté peut être nommé directeur de CHU d’un CHR(même famille de la santé),un doctorant peut être nommé président d’université ou directeur d’UFR.Je penses qu’il faut prendre en compte les compténces dans le domaine.Et á compétence égale,il faut voire la spécialité dans le domaine de formation.Tant que des médiocres vont diriger,il prendrons toujours de mauvaises décisions et le pays avance de deux pas puis recule de trois pas.(cas de mauvaise décision : loi 098 de la fonction publique pour la contractualisation,gestion des mines et du foncier sous l’empire "Compaoré"...).Mettons l’homme qu’il à la place qu’il faut.

    • Le 3 novembre 2016 à 07:59, par Pol En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

      Bien dit, Sakisida. S’il y avait une seule direction régionale par exemple pour toutes les FDS, on aurait pu nommer directeur régional un inspecteur des douanes, un commissaire de police, un colonel de l’armée... Ce que vous ne dites pas M. SuugriNooma, c’est que des administrateurs des hôpitaux de catégorie A sont DG de CHR avec des médecins de catégorie P. En réalité, la question se pose entre les catégories A et P...

  • Le 2 novembre 2016 à 23:15, par bobn’donbin En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    Vraiment dure dure cette histoire de Mena ! on est vraiment mené quoi !
    C’est quel raisonnement qui tient sur des béquilles ?! Comment peux t on comparer l’administration générale aux services déconcentrés ? un prefet ou haut comm donne t il une lettre de mission a un drena dpena ou directeur de ceg ? Si le grade n’est rien pourquoi ne nomme t on pas les ic ou autres cpi drena ou dpena ? Evitons de tirer la couverture sur soi !

  • Le 2 novembre 2016 à 23:34, par sidnomas En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    La solution réside dans la nomination des PAG à ces postes qui sont administratifs.

  • Le 3 novembre 2016 à 00:05, par Princo En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    La guerre des pauvres. Misérables enseignants que vous êtes, au lieu de vous unir pour revendiquer afin d’améliorer vos conditions de vie et de travail, non, vous voulez vous éventrer. pas de problème continuez, votre caca là...

    • Le 3 novembre 2016 à 09:48, par CP1 En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

      Princo, un peu de respect pour les enseignants. Sans enseignant, peut être qu’à ce jour tu ne savais ni lire, ni écrire. De grâce, il faut éviter ce genre de terme "misérables enseignants". L’enseignement, est une fonction noble.

  • Le 3 novembre 2016 à 01:26, par Le Prince du désert En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    Votre analyse serait pertinente si dans la plate-forme les postes que vous avez cités avaient été mentionnés et revendiqués. Mais entre nous faisons un calcul rapide : 45 DPENA,13 DRENA,et supposons 100 Directeurs Centraux cela fait 158 postes de nominations. Savez-vous combien d’IEPD compte le MENA ? Faut-il boycotter toute une rentrée pour seulement des postes de nominations ? NON !
    Dans quelle catégories sont les conseillers des autres corps et quel parcourt ont-ils suivi ? 2 ans de formations pour les professionnels étant en catégorie B1 pour accéder à la catégorie A1, contre 5ans pour l’Instituteur Certifié. je vous demande juste de calculer la perte subit par ce dernier lors des coupures d’indemnités à l’école de formation. Nous demandons seulement justice ! Et non de la charité.

    • Le 3 novembre 2016 à 12:45, par Fureur En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

      TON RAISONNEMENT NE TIENT PAS,UN CAP CEG BAC +4 FAIT 5 OU 6 ANS PR FAIRE UN CONCOURS AVEC 2ANS DE FORMATIONS PR ÊTRE EN A1,DONC IC VAUT MIEUX PUISQU’IL FAIT UN EXAMEN DE RECLASSEMENT PR DEVENIR IC,VOYEZ LE PARCOURS DES ENCADREURS DU SECONDAIRE ET SOYONS LOGIQUE

    • Le 3 novembre 2016 à 15:23, par yelsida En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

      seulement pour devenir ’instituteur certifié(IC), on ne repart pas dans une école de formation professionnelle. c’est juste un examen de reclassement. donc ils ne subissent pas les coupures d’indemnités comme les autres fonctionnaires.

  • Le 3 novembre 2016 à 03:10, par Alex En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    Eh bien ! J’aimais à dire que le départ, du moins la fuite de COMPAORE Jubal Blaise n’était qu’un commencement et que le plus dur reste à venir.

    Voyez-vous mêmes l’ébullition dont est l’objet le Burkina en moins d’un an de gestion par le Président KABORE.

    Si donc l’on pouvait raisonnablement s’attendre à une telle ébullition, avouons qu’elle a été amplifiée par une gestion on ne peut plus approximative au sommet de l’Etat, cela dans tous les ministères sans exception. Bien avant de parler de la gestion des ministères, il faut remarquer que d’une façon générale le ton était déjà donné lorsqu’on a fait du rapatriement de ZIDA que je ne défends nullement, chacun devant rendre compte des ses actes ; mais devant la justice croyais-je, je disais que l’on a fait du rapatriement de ZIDA un programme de gouvernement pendant six mois au moment où l’on était incapable de ramener justement des criminels sur tous les plans pour juger. Revenons à ce qui s’est passé dans les différents ministères occupés la plupart par de véritables novices qui malheureusement en plus ne sont pas animés d’une réelle volonté de réussir, mais qui sont mus par le gain facile et surtout par l’orgueil. Dix mois après, presqu’aucun véritable dossier venant d’eux n’a été démarré à plus forte raison bouclé...

    Dès janvier 2016, l’on a assisté à des réunions de soit disant cadres MPP de différents ministères pour la répartition des postes puis il s’en est suivi de nombreux conseils de nominations plutôt que des conseils de ministres sérieux, qui ont vu des cadres aguerris de plusieurs décennies d’expérience professionnelle sans reproche, prêts à servir avec toute la conscience et la détermination nécessaires leur pays, pouvant et étant d’ailleurs prêts à transmettre avec joie et fierté leur savoir et leur savoir-faire, être tout simplement remplacés presque manu-militari. Ce qui est gênant dans cette sorte de péché collectif, c’est que ces derniers ont tout simplement été remplacés par des jeunes qui n’ont parfois même pas fini leur stage probatoire (j’espère que ce truc existe encore et qu’il a vraiment du sens comme à notre temps où il fallait quand-même démontrer un minimum de professionnalisme, de conscience professionnelle, de détermination, de civisme et de d’obéissance non moutonne mais tout simplement humaine, en reconnaissant que la hiérarchie signifie quelque chose, pour ne pas reprendre son année). Ainsi, l’on se retrouve aujourd’hui dans des ministères hautement techniques et de production où 98 % des cadres nommés devant définir la politique desdits ministères ne sont pas capables de définir la moindre notion, à plus forte raison en définir les orientations stratégiques. C’est encore chez des nègres que de telles bévues peuvent de passer.
    En effet, comment peut-on en une matinée décider de mettre entre parenthèses toute l’expérience vécue depuis des décennies pour tout recommencer ? J’imagine que l’on se mette aujourd’hui à réinventer toutes les formules chimiques, mathématiques, etc. Où irions-nous avec ?

    Si j’admets aujourd’hui qu’il faille travailler à promouvoir nos jeunes frères, je dirais même nos enfants, mais il faut admettre qu’on ne doit pas le faire pour le faire. Il faut exiger un minimum de compétence, de conscience professionnelle, de rigueur, de don de soi et quoi que l’on dise, d’expérience pour certains postes par exemple. Parmi les jeunes gens, il y a effectivement un certain nombre qui ont fait leur preuve qu’il faut absolument promouvoir et continuer d’encadrer un moment. Mais, quand un jeune arrive dans un poste technique pour la première fois après son diplôme initial et que deux ans après il est bombardé directeur général, que voulez-vous qu’il devienne plus tard sinon que d’être un politicien professionnel ? Ne sachant rien faire de concret, il ne peut que s’appuyer sur la politique et les intrigues pour semer du désordre partout où ils passeront.

    La logique développée qui a induit les gouvernants actuels a consisté à dire que c’est le tour des jeune parce que les "vieux" auraient trois décennies géré sans eux. Je tiens à affirmer qu’il y a de très nombreux "vieux" qui ont souvent été les majors de leurs promotions et qui du fait de leur position n’ont jamais rien géré, mais ont travaillé sincèrement jusqu’à ce jour, par acquis de conscience. Ils sont donc définitivement mis de côté mais continueront d’accompagner les très jeunes cadres jugés plus compétents encore quelques années. Mais, ce qui gêne, c’est l’après eux, puisque d’ailleurs les jeunes ne veulent rien entendre d’eux. Ils s’en iront bien avec le peu de choses qu’ils ont acquis au fil des ans et les jeunes fabriqueront l’expérience dans des écoles. Montrez-moi un seul pays sérieux au monde qui n’est dirigé que par des jeunes inexpérimentés qui du reste ne savent que revendiquer ?

    Je semble sévère, mais en réalité, c’est un véritable cri de cœur que j’émets, quand je sais quel est l’état conscient actuel de nos enfants. Bien sur nous avons une très grande part de responsabilité dans cette situation dans la mesure où depuis qu’ils ont nés, ils n’ont connu qu’un système que beaucoup d’entre nous ont accompagné, qui a montré que la compétence, la conscience professionnelle, le probité, etc., sont des crimes et la politique est la première source sûre de bien-être et même d’opulence...

    J’ai encore beaucoup de choses à dire, mais je préfère m’arrêter là pour aujourd’hui, ayant déjà fait un hors sujet. Mais à la vérité, j’ai fait expressément ce hors sujet pour dire que tout ce qui se passe aujourd’hui autour des revendications des médecins, des problèmes d’enseignants, des libérations sauvages de criminels qui ont plus de droits que ceux qui ont été tués par eux, etc., ont une et même cause, la mal gouvernance et une non maîtrise des réalités de ce pays par nos gouvernants et c’est ce qui est le plus étonnant. Au décompte, l’on se rend compte que depuis le jeune âge de ceux qui nous dirigent aujourd’hui ils nous ont toujours dirigés. Nous avions cru qu’une telle expérience signifiait quelque chose mais à y voir de prêt, ce n’est pas évident. Moi personnellement les ai soutenu pour cette raison principale et j’espère ne pas déchanter puisque je crois encore un possible ressaisissement de leur part.

    Tout ceci fait peur car à regarder de prêt, tout le monde a raison tandis qu’il est tout aussi évident que tout le monde ne peut être satisfait. Alors, que faire ? La boite à pandore et été très mal ouverte avec cette histoire d’avocats que le régime à travers sa propre communication a placés au-dessus de tous les fonctionnaires dont une partie importante font peut-être beaucoup plus pour ce pays, même si je ne nie pas l’importance du rôle des avocats qu’il faut valoriser. Si donc l’on estime que certains ne sont pas importants, il faut les supprimer tout simplement. Comme l’on peut le voir, la solution est très difficile pour sortir de cette guêpière, mais l’on peut penser que si le régime prend son courage à deux mains pour tenter de dépolitiser la fonction publique et mettre réellement l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, en essayant progressivement sur le quinquennat d’accorder un traitement équitable à tous, ce serait déjà une bonne chose. Mais en attendant tout cela, je note que je fais partie de deux à trois générations totalement sacrifiées, dont beaucoup sont morts brutalement à un moment où il n’était pas si aisé d’aller dans la rue comme on peut le faire aujourd’hui, que les jeunes qui n’ont pas su ce qui s’est passé il y a trente ans en arrière, traitent aujourd’hui parfois d’incapables. Faisons attention au triomphalisme béat qui peut faire dire qu’on est plus lutteur que les autres. Comptez voir combien ne sont plus de ce monde et combien n’ont jamais eu de promotion à cause de leur position.

    Eh bien, prions que Dieu continue de guider nos pas comme ce fut toujours le cas jusqu’alors.

    Que Dieu bénisse le Burkina et tous les burkinabé.

  • Le 3 novembre 2016 à 06:25, par Le Baron En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    Mon cher Saksida, belle analyse. Vous touchez là le fond du problème, n’en déplaise au bien-nommé Fureur et cie. Comme vous le dites si bien, au niveau déconcentré, les préfets, haut com et gouverneur coiffent des agents de catégorie supérieure mais personne ne trouve mot à redire. De grâce, dépassionnons le débat et analysons les faits avec objectivité. "la vérité rougit les yeux mais les maintient intacts" dit-on.
    Quand aux solutions, ce serait dommage d’en arriver là ! Que la première ou la seconde soit appliquée montrerait à la face du monde, notre incapacité à dépasser nos égos et à oeuvrer tous pour le bien-être des enfants dont nous avons la charge.

    • Le 3 novembre 2016 à 08:54, par Le patriote En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

      Le baron confond visiblement poste de souveraineté(préfet, haut commissaire et gouverneur ) à poste technique déconcentré( DRENA par exemple). Le gouverneur par exemple n’adresse pas de lettre de mission et ne note pas le DRENA ni l’IEPD ou l’IEPD.

  • Le 3 novembre 2016 à 09:27, par zoundi En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    le débat ne se résume pas aux postes de nomination. je crois qu’il est maintenant juste de reconnaître que les encadreurs du primaire sont primés par la fonction publique . la question catégorielle ainsi que les conditions de travail pourraient mieux être traités sans dédain car il ne pas toujours intéressant que les enfants d’une même famille ne béneficient pas des mêmes avantages

  • Le 3 novembre 2016 à 09:42, par aaa En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    Mr Sakisida ,c’est de sa préfecture ,c’-à -d de l’extérieur , que le préfet (adminis ,sg ,adjt ad ) dirige les autres entités de sa préfecture. N’importe qui peut être nommé à ce poste .Mais s’agissant par exemple d’un DPENA professeur ,j’en doute fort .Ici, il s’agit d’un poste technique ;technique que ne maitrise pas le prof .Il ne s’agit pas de nommer un verbo moteur à la tête d’un poste technique pour réussir .un prof de français ;un prof d’anglais ou un prof d’allemand , que connaît t-il techniquement pour que ses agents en bénéficient ici à un poste d’enseignement primaire ? si ce n’est que des connaissances livresques . Que reproche -t-on à l’ancienne formule des DR primaire DR secondaire DR préscolaire ? Rien .Il ne s’agit pas seulement de bien parler la langue de Molière pour réussir à la tête d’une DRENA.Il faut avoir fait l’expérience IAC, IC, IP ,CPI ,IEPD.

  • Le 3 novembre 2016 à 10:05, par DV En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    J’ai l’impression que les enseignants sont de nature aigris ? j ’en ignore les raisons

  • Le 3 novembre 2016 à 10:45, par M.S. En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    Sakisida dit : """ Qu’à cause des conditions misérables de travail les gens arrêtent de travailler, d’accord ! Réclamer suffisamment du carburant ou de moyens logistiques pour suivre correctement les enseignants et profs sur le terrain, oui !
    Ils sont nombreux ces agents, oisifs malgré eux, que l’Etat paie sans contrepartie réelle""" C’est tout à fait exact.
    Je suis parfois peiné de suivre ces genres de guéguerre entre acteurs de l’éducation, qui se transporte généralement sur la place publique. Il n y a pas longtemps, c’était les enseignants du supérieur et ceux du secondaire. Les un traitaient les autres, avec réciprocité, d’être "engoncés dans leur complexe de supériorité ou d’infériorité justifiés ou injustifié ..." c’est selon. Heureusement que les uns et les autres ont vite pris la mesure du déshonneur ne sont pas allés plus loin.
    Qu’est-ce que nous voulons ? Dans un système où des institutions sont classées en termes de pouvoirs et par ordre .... de mérite ??? d’importance ??? et les avantages accordés aux un et aux autres est fonction de ce classement, peut-il en être autrement ?. Si je ne me trompe, voici l’ordre consacré : Ceux qui travaillent dans l’exécutif se voient 1er (par déduction, puisque l’Exécutif est le 1er Pouvoir), le législatif 2è, le judiciaire 3è, la presse qui s’empresse d’occuper la 4è place ... J’ai hâte de voir le rang des personnes qui forment tout ce beau monde, de celles qui soignent tout le monde ... et même de ces pauvres paysans dont le labeur nous permet à tous de ne point avoir le ventre creux. Le souci de justice et d’équité devraient nous amener à agir en tenant compte du fait nous constituons les maillons d’une chaine. Chacun/e de nous est un maillon de la chaîne collective. La défaillance / défection ou absence d’un maillon que nous croyons faible ou sans importance, fera arrêter tout le système. A voir de près comment certains avantages sont octroyés, l’on est tenté de croire à la théorie de "l’éternel complot des intellectuels sinon des diplômés africains contre leurs peuples"

  • Le 3 novembre 2016 à 10:56, par sagesse En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    mon cher, tu n’as rien compris du tout : il s’agit de postes hautement techniques à ne pas confondre avec les postes politiques comme ceux des hauts commissaires, gouverneurs et autres que tu as pris comme exemples. Donc la guerre dont tu parles n’est pas une guerre de postes comme tu le dis. Autrement cette guerre aurait exister depuis bien avant la fusion des deux ministères. Pourquoi attendre cette fusion pour commencer une guerre de postes ? Dommage que tu étales au visage du monde ton ignorance, ton manque de discernement et ton inaptitude à réfléchir et à faire une analyse en profondeur des choses. Tu as un piètre sens de l’analyse et j’ai honte à ta place. Peut être que toi tu es préoccupé par les postes. Sache que ce n’est pas le cas pour cette guerre. Si tu me dis qu’à l’état actuel des choses (où il s’agit d’un seul ministère de l’éducation), les inspecteurs de l’enseignement du premier degré (IEPD) accepteraient que les Inspecteurs d’éducation de jeunes enfants soient nommés aux postes de CCEB ? alors je dirai que tu as raison. Mais de grâce, ne publie plus sur un sujet que tu ne maîtrise pas ou ne comprends pas, au risque d’étaler au grand jour tes insuffisances intellectuelles comme c’est le cas pour cette fois ci. Appends à réfléchir, à raisonner, à analyser au vrai sens de ces termes avant d’entreprendre une telle chose. Merci

  • Le 3 novembre 2016 à 11:19, par M.S. En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    Sakisida dit : """ Qu’à cause des conditions misérables de travail les gens arrêtent de travailler, d’accord ! Réclamer suffisamment du carburant ou de moyens logistiques pour suivre correctement les enseignants et profs sur le terrain, oui !
    Ils sont nombreux ces agents, oisifs malgré eux, que l’Etat paie sans contrepartie réelle""" C’est tout à fait exact.
    Je suis parfois peiné de suivre ces genres de guéguerre entre acteurs de l’éducation, qui se transporte généralement sur la place publique. Il n y a pas longtemps, c’était les enseignants du supérieur et ceux du secondaire. Les uns traitaient les autres, avec réciprocité, d’être "engoncés dans leur complexe de supériorité ou d’infériorité justifiés ou injustifié ..." c’est selon. Heureusement que les uns et les autres ont vite pris la mesure du déshonneur ne sont pas allés plus loin.
    Qu’est-ce que nous voulons ? Dans un système où des institutions sont classées en termes de pouvoirs et par ordre .... de mérite ??? d’importance ??? et les avantages accordés aux uns et aux autres sont fonction de ce classement, peut-il en être autrement ?. Si je ne me trompe, voici l’ordre consacré : Ceux qui travaillent dans l’exécutif se voient 1er (par déduction, puisque l’Exécutif est le 1er Pouvoir), le législatif 2è, le judiciaire 3è, la presse qui s’empresse d’occuper la 4è place ... J’ai hâte de voir le rang des personnes qui forment tout ce beau monde, de celles qui soignent tout le monde ... et même de ces pauvres paysans dont le labeur nous permet à tous de ne point avoir le ventre creux. Le souci de justice et d’équité devraient nous amener à agir en tenant compte du fait nous constituons les maillons d’une chaine. Chacun/e de nous est un maillon de la chaîne collective. La défaillance / défection ou absence d’un maillon que nous croyons faible ou sans importance, fera arrêter tout le système. A voir de près comment certains avantages sont octroyés, l’on est tenté de croire à la théorie de "l’éternel complot des intellectuels sinon des diplômés africains contre leurs peuples"

  • Le 3 novembre 2016 à 11:44, par Yâa-Maam En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    Les vrais problèmes du MENA à mon avis sont les suivants et ce n’est pas exhaustif :

    1) Une mauvaise organisation du fonctionnement des services fondée sur une utilisation aléatoire des agents.
    Aujourd’hui qu’est-ce qui justifie que dans un service administratif de l’éducation, il y ait 5, 6, 7 ou plus d’agent au lieu de 3 ou 4 ? La quantité de travail à abattre ? Qu’est ce qui sous-tend l’affectation d’un agent X plutôt que Y dans le service ? L’emploi au nom duquel il émarge mensuellement, la technicité exigée par le travail ou parce le bureau est assez spacieux pour accueillir d’autres agents ?
    Pourtant, des propositions pertinentes ont été faites à certains DRH de l’éducation pour résoudre le problème.
    Qu’un manuel décrive de façon précise les postes de chaque service. Cet organigramme fonctionnel doit être éclairée par le travail à y faire, les qualifications et le niveau de technicité des agents en lien avec leur emploi , le délai d’exécution de chaque type de dossier, la quantité de travail à abattre annuellement, indiquer le nombre d’agents à affecter dans chaque service, les différents liens fonctionnels entre les agents.
    On me dira peut-être que c’est difficile, mais qui a essayé ? Les besoins exprimés par les ministères à la fonction publique pour des recrutements ont quelle fiabilité s’ils ne reposent sur aucun référentiel sérieux et pratique ?
    Si un tel manuel était disponible :
    - il existerait des arguments pour refuser des affectations de complaisance qui permettent à des gens d’occuper des postes qui leur laisse le temps de s’occuper de leurs propres affaires ;
    - Cela résoudrait la question de qui peut être dans un tel service et à tel poste de travail au regard de son emploi et de sa formation.

    2) Une conception du travail administratif (le bureau) dangereuse et contre-productive
    Il m’est souvent arrivé d’entendre des enseignants dire « j’ai plus de 20 ans dans les classes, moi aussi je vais demander à aller au bureau pour me reposer ». Et la plupart du temps, on trouve à côté de quelques techniciens formés pour, une kyrielle d’individus aux fortunes diverses qui sont dans les DRENA et DPENA et dans les administrations centrales : bien sûr, les fatigués qui sont venus pour se reposer, des indésirables qui en ont décousu avec tous leurs supérieurs hiérarchiques dans les établissements ; les malades qui ne peuvent pas tenir en classe ; ceux, nantis accessoirement d’un diplôme universitaire au détours d’une inscription à temps partiel dans une université bon marché, dans un domaine qui n’a rien à voir avec leur emploi et qu’ils ont fait dans le but de rejoindre le bureau ; quelques politiciens en rupture de banc et assez encombrants pour le ministre et j’en passe.

    Comment voulez-vous que dans ces conditions on en arrive pas à penser que n’importe quel agent peut occuper un poste administratif ? De là le pas est vite franchi, pourquoi pas n’importe quel cadre pour n’importe quel poste de responsabilité administrative.

    3) un système de gouvernance dans l’éducation réfractaire aux « mises à jour »
    La longévité d’un ministre dans l’éducation au au Burkina Faso ne dépend pas de sa capacité à engager des mesures courageuses, pertinentes et décisives pour faire avancer le système. L’employeur du ministre ne lui demande pas plus qu’il soit capable de faire régner le calme.
    Autrement au MENA, certaines questions de l’utilisation des personnels devraient résolus courageusement depuis longtemps pour couper court et anticiper sur ces guerres de postes. Mais les ministres qui se sont succedés ont validé des alternatives conjoncturelles comme des solutions définitives à des problèmes structurants.
    En effet, il fut un temps où le personnel d’administration et de gestion de l’éducation et de la recherche était très insuffisant. Des enseignants et encadreurs ont été à tours de bras envoyés dans les postes administratifs à tous les niveaux. De toutes façons on ne pouvait pas faire autrement. Maintenant que les PAG sont en nombre suffisant et les seuls formés l’administration de l’éducation pourquoi ne pas en tirer les conséquences ? On préfère encore donner le maximum de postes aux enseignants et encadreurs quand il en manque cruellement sur le terrain. Il y a des CEG où le prof enseigne toutes les disciplines comme un instituteur pendant que certains de ses collègues sont assis au bureau prétendument pour un travail qu’ils ne sont pas formés à faire. Des régions manquent d’encadreurs du secondaire pour certaines disciplines et le peu qu’il y a on ne veut pas l’utiliser à bon escient.
    Rappelez vous, il fut une époque au MATDS où la fonction de préfet était devenue, je ne dirais pas « le plan B » mais plutôt « le plan A » de carrière de certains instituteurs. A tel enseigne que ceux du MATDS qui étaient formés pour le travail ne pouvaient plus être casés. A l’origine, c’est parce qu’il n’y avait pas assez d’agents de l’administration générale que l’on a eu recours aux instituteurs. Mais le MATDS au moins était ouvert aux "mises à jour" et il a été rendu à César ce qui est à César.
    Que le MENA regarde la vérité en face. Former un agent veut dire lui apprendre comment faire un travail déterminé. Comment curieusement celui qui n’a pas appris à faire le travail peut connaître le travail mieux que celui qui l’a appris ? On pense que tout le monde peut faire de l’administration à condition de savoir tenir un stylo et de bien parler le français. Monsieur le MENA serait-il prêt à se faire opérer d’un kyste par un boucher au motif que celui-ci sait tailler dans la chair ?

    4) La nécessité de repenser le plan de carrière des encadreurs surtout, des autres personnels et leurs conditions de travail
    Si aujourd’hui des cadres supérieurs de l’éducation, inspecteurs et professeurs, confondus en viennent à envier des petits agents administratifs ce n’est pas pour rien. Faites un tour dans les DRENA et DPENA pour voir des inspecteurs assis dans de petits box étouffants et désespérés par l’inactivité parce qu’il n’y a pas de ressources pour sortir sur le terrain pour le travail.
    Aussi gagner un poste de DRENA ou de DPENA est-il plus que du pain béni et c’est là que bât blesse.
    Il faut occuper les encadreurs suffisamment à leur travail tout en le stimulant. De nos jours, les DRENA et DPENA sont lourdes du point vue du pilotage. Mais au lieu de songer à scinder les directions régionales et provinciales de l’éducation pour augmenter le nombre de postes à partager sans rien résoudre dans l’inefficacité de notre système éducatif, il faut plutôt créer des directions régionales et provinciales de l’encadrement pédagogique parallèlement aux directions existantes. Elles n’auront de toutes façons pas les mêmes missions. Ces directions de l’encadrement pédagogiques devront être dotées de moyens conséquents pour organiser et mettre en œuvre la pratique de l’encadrement sur le terrain de façon quasi-autonaume.
    Les recherches et publications des encadreurs dans leur domaine de compétence devront êtes encouragées et servir de tremplin à leur promotion. Il y en de nos jours qui portent le titre d’encadreur et qui ne se rappelle plus de ce qu’ils appris à l’ENS/UK.

    De nos jours, l’encadrement pédagogique est une invisible icône du pool d’inspection dans l’organigramme d’une DRENA et c’est inacceptable dans notre contexte où les élèves quittent l’école avec des acquis très insatisfaisants. L’encadrement au primaire et au secondaire dans l’architecture actuelle du MENA sera mieux intégrée et mieux gérée à travers ces directions préconisées. Dans ces directions, aucun encadreur n’occuperait alors une fonction administrative qui ne soit pas en lien unique et direct avec l’encadrement.

  • Le 3 novembre 2016 à 13:01, par Vercingétorix En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    Vous avez utilisé les bons termes pour peindre la triste réalité du monde enseignant.
    Une des solutions serait que le BAC soit la base de recrutement de tout le personnel des différents ordres d’enseignements. À partir de là, la hiérarchie catégorielle sera respectée. Tant que certains débuteront avec le BEPC et d’autres avec le BAC, les termes BAC+...n’auront aucune signification.

  • Le 3 novembre 2016 à 17:37, par CONGO EMMANUEL En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    S’il vous plait ! luttons pour que chacun ne puisse pas couper le pain de l’autre. Sinon ces luttes dans ces conditions sont de bonnes guerres pour le régime car il va profiter de la division pour mieux régner. Les histoires de comparaisons ne nous amènent nulle part. Prions pour être embaucher selon sa formation et vocation(très rarement de nos jours) pour pouvoir avoir un lendemain meilleur.

  • Le 3 novembre 2016 à 18:10, par Autre son de cloche En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    Certains intervenants ont cité la Côte d’Ivoire. j’ai eu l’avantage de travailler et de connaître les deux systèmes éducatifs.
    A titre de comparaison, au niveau de la Côte d’Ivoire, il existe au niveau régional une DREN (Direction régionale de l’éducation nationale). Il gère l’ensemble du système des trois ordres : préscolaire-primaire-secondaire. Sont nommés à ce poste, les profs des lycées et collèges ou les inspecteur de l’enseignement primaire et préscolaire (IEPP). Vous avez ensuite les proviseurs des lycées et directeurs de collèges qui sont nommés parmi les profs. Au niveau du préscolaire et du primaire, il y a l’IEPP. On devient IEPP par concours professionnel.
    Si c’est ce modèle qu’il faut adapter au Burkina, on va alors supprimer les DPENA.
    J’espère avoir apporté ma petite contribution au débat.
    bonne soirée

    • Le 4 novembre 2016 à 21:31, par sidnoma En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

      oui mais vous n’avez rien retenu de l’expérience de la CI car en CI les instituteurs ont un BAC + deux ans de formation au CAFOD Ici ce sont des brevetés qui ont battu le pavé car les textes demandaient le BAC pour devenir IP. Il y a des esprits obtus

  • Le 3 novembre 2016 à 19:39, par Bill En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    (Rire). L’éléphant demande à tous les animaux de la brousse de défiler devant lui et de lui dire comment lui ÉLÉPHANT pourrait s’y prendre pour pénétrer dans un trou donc l’ouverture mesure un mètre de diamètre. Vous avez tous déjà entendu dire des contes. Ici tout le monde va parler. Imaginez les mille et une propositions. Y’aura-il des courageux qui lui diront.... "Monsieur Éléphant, s’il vous plait votre masse ne vous permet pas d’y entrer ?".
    C’est vraiment le problème du MENA à ce jour. Dès l’annonce de la composition du gouvernement, tout le personnel de l’éducation (Enseignement de Base et ceux du secondaire) devait descendre dans la rue pour barrer route à la fusion des deux ministères.
    Même jusque là personne ne dit mot et tout le monde s’acharne sur le Ministre de tutelle.
    Chacun fait des propositions vraiment bonnes mais pas arrivées.
    Dites plutôt à Monsieur le Président de procéder le plus tôt possible à la scission du MENA, parce que c’est la vraie catastrophe et qu’il n’aura pas une seule compétence pour diriger le MENA dans cette configuration. Bonne chance à nous tous !

  • Le 5 novembre 2016 à 21:22, par adfofson@yahoo.fr En réponse à : La guerre de postes au MENA : Une guerre de gloriole sans gloire

    Pauvres enseignants du primaire ! Nous, les infirmiers sommes victimes de ça de la part du corps médical. Gouttez-en aussi ! Bonne digestion !

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