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Problématique des droits humains et égalité des sexes : Les acteurs de mise en œuvre du projet SWEED renforcent leurs compétences

Publié le mercredi 26 octobre 2016 à 02h53min

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Problématique des droits humains et égalité des sexes : Les acteurs de mise en œuvre du projet SWEED renforcent leurs compétences

Ouagadougou abrite du 25 au 28 octobre 2016, un atelier régional de renforcement des capacités en droits humains et égalité entre les sexes, du projet d’autonomisation des femmes et de dividende démographique au Sahel (Swedd). L’initiative qui est portée par le secrétariat technique régional et l’Unité adolescent and Young Advocacy and Policy, est soutenue par la Banque mondiale.

Dans le Sahel, la transition démographique rencontre de nombreux défis. Alors que la mortalité infantile est en baisse, les taux de fécondité restent les plus élevés au monde. Cette situation entraine une structure d’âge qui entrave la croissance économique. Elle se traduit aussi par d’importants besoins budgétaires et crée des demandes élevées de dépenses de santé, d’éducation et d’emplois des jeunes, et peut même, parfois contribuer à une instabilité politique. Si cette situation perdure, le Sahel risque de ne jamais connaitre le dividende démographique.

Dans l’optique de réaliser ce dividende, les présidents de la Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie Niger, Tchad et Burkina Faso ont mis en place le projet d’Autonomisation des femmes et dividende démographique dans le sahel (Swedd). C’est en vue donc de renforcer les capacités des dépositaires d’enjeux « détenteurs d’obligations », à savoir les ministères sectoriels, les parlementaires, la société civile, les unités de gestion des projets ainsi que les partenaires techniques et financiers sur les problématiques de droits humains et de genre, que se tient le présent atelier régional.

Il s’agit de les outiller pour qu’ils comprennent les processus de socialisation déterminant les comportements. C’est aussi une occasion pour doter les participants de compétences leur permettant de déconstruire les comportements patriarcaux susceptibles d’impacter négativement l’atteinte des objectifs de Swedd. Pour ce faire, durant ces quatre jours, les participants vont bénéficier des modules de formation, à savoir, les fondements anthropologiques des questions de droits humains et de genre, les concepts de droits humains et de genre.

De plus, ils vont échanger sur la socialisation et la construction des rapports sociaux, la prise en compte de la socialisation, des rapports de genre, des questions de droits humains, dans l’éducation etc. A l’issue des échanges, ils devront entre autres, disposer de plans d’action pour reproduire la formation au niveau des pays et mettre en place un mécanisme de formation/communication pour toucher toutes les parties prenantes concernées par la mise en œuvre du projet y compris les organisations de la société civile qui seront recrutées pour la mise en œuvre des projets.

L’autonomisation des femmes est indissociable de la promotion de l’égalité des sexes

La rencontre a été placée sous la présidence du ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille (MFSNF) qui s’est fait représenter par sa chargée de mission, Aïna Ouédraogo/Koné. A l’ouverture des travaux, la représentante du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA), Dr Edwige Adekambi Domingo, a déclaré que mettre fin à toutes les formes de discrimination envers les femmes et les filles constitue un droit humain fondamental, qui se répercute positivement sur tous les autres domaines de développement. A titre illustratif, elle a révélé qu’en 15 ans, la scolarisation des filles a progressé et la plupart des régions sont parvenues à une parité filles-garçons dans l’enseignement primaire. « Les femmes représentent désormais 41% des travailleurs rémunérés hors agriculture, contre 35% en 1990 », se réjouit-elle. A son sens, la prise en compte des droits humains et l’égalité des sexes constituent un terreau fertile pour la mise en œuvre du Swedd qui a pour objectif de changer la vie des femmes et des jeunes de la région du sahel. C’est pourquoi, elle a assuré l’engagement de son institution à accompagner les autorités et les acteurs du projet pour la mise en œuvre d’interventions efficaces, basées sur l’évidence et l’égalité des sexes.

Pour sa part, la chargée de mission du MFSNF a adressé une motion de félicitation à la coordination régionale du projet ainsi qu’au coordonateur pays dont le leadership a permis d’enregistrer d’importants résultats. Elle en veut pour preuve l’élaboration et l’adoption de 19 propositions de projets essentiellement dédiés à l’autonomisation des femmes et des jeunes filles. A ce titre, le Burkina a élaboré quatre projets parmi lesquels le projet « Ecoles des maris et des futurs époux », le projet « lutte contre le mariage des enfants ». A l’occasion, Mme Ouédraogo a réaffirmé sa disponibilité et celle de son département pour toute action spécifique tant au niveau national qu’international pour la réussite de l’initiative et pour une réelle participation des femmes au processus de développement.

Le projet Swedd est financé par la Banque mondiale. La coordination technique est assurée par le Bureau Régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Au Burkina Faso, le projet est dirigé par le Plan national de développement économique et social.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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