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La loi portant interdiction des emballages non biodégradables : De plus en plus appliquée selon le ministre Nestor Bassière

Publié le mercredi 26 octobre 2016 à 03h34min

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La loi portant interdiction des emballages non biodégradables : De plus en plus appliquée selon le ministre Nestor Bassière

Le ministère de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique a animé une conférence de presse ce mardi 25 octobre 2016. Face à la presse, le ministre Nestor Bassière est revenu sur la loi portant interdiction de production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables et sur le projet national de traitement et de valorisation des déchets plastiques.

C’est en mai 2014 qu’a été adoptée la loi portant interdiction des sachets et emballages non biodégradables. La loi est entrée en vigueur en février 2015. Le constat cependant est que les sachets non biodégradables continuent d’être utilisés. D’où les visites de contrôle du ministère en charge de l’environnement sur le terrain pour constater l’effectivité ou non de l’application de la loi.

C’est ainsi que le ministère a contrôlé 244 unités dans les treize régions du Burkina Faso en août et septembre 2016. De ce contrôle, il ressort que 38 % des unités contrôlées étaient en règle vis-à-vis de la loi, alors que 61% ne s’y conformaient pas. Ces unités contrôlées sont entre autres les supermarchés, les pharmacies, les boulangeries.

Sur le terrain, plusieurs acteurs disent ignorer l’existence de la loi sur les emballages plastiques, malgré les sensibilisations menées.

Cependant, à en croire le ministre de l’environnement Nestor Bassière, « L’application de la loi est de plus en plus effective sur le terrain même si beaucoup disent toujours méconnaître cette loi. D’où la poursuite des actions de sensibilisation. »

En ce qui concerne le projet national de traitement et de valorisation des déchets plastiques, le ministère a procédé à l’inventaire des stocks de déchets collectés par les populations dans les treize régions du Burkina Faso. De cet inventaire, il ressort que 3118 tonnes de déchets ont déjà été pesées et achetées et 3189 tonnes de déchets ont été évaluées comme stocks entreposés en attente d’être achetés.

A l’issue d’une concertation avec les acteurs travaillant dans la collecte et la valorisation des déchets plastiques, des recommandations ont été faites pour la poursuite du projet.

Ainsi, il a été convenu de l’achat des déchets plastiques légers uniquement au prix de 125 FCFA le kilogramme en 2016. En 2017, il n’est pas prévu d’opérations d’achat. Elles reprendront en 2018 au prix de 50 FCFA le kilogramme.

Il est aussi prévu d’associer le secteur privé et les associations au processus de valorisation des déchets plastiques, en renforçant notamment leurs capacités dans le domaine de valorisation de ces déchets.

Pour résoudre la question du passif de 2014, en ce qui concerne les opérations de collecte de déchets, le ministère a prévu un dédommagement à hauteur de 500 000 pour ceux dont les stocks sont partis en fumée. Quant à ceux dont les déchets sont toujours stockés et les propriétaires connus du service départemental de Saaba, ils seront aussi dédommagés.

Enfin, pour mieux contrôler la qualité des emballages plastiques, le ministère de l’économie devrait acquérir bientôt trois appareils de test de biodégradabilité. Deux centres de traitement des déchets plastiques seront construits à Bobo- Dioulasso et à Dori, ainsi que l’achat de matériels de pesée.

Le ministère de l’environnement prévoit par ailleurs une sortie de terrain en novembre 2016, afin de contrôler l’application de la loi. Quant aux opérations d’achats de déchets plastiques, elles se poursuivront également en novembre.

Le ministre de l’environnement dit vouloir poursuivre la sensibilisation afin que les Burkinabè utilisent des emballages écologiques ou à défaut des emballages biodégradables.

Justine Bonkoungou (Stagiaire)
Lefaso.net

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