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RECREATRALES Act. 9 : Avant ‘’de sortir de l’ombre… »

Publié le mardi 11 octobre 2016 à 00h07min

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RECREATRALES Act. 9 : Avant ‘’de sortir de l’ombre… »

La 9e édition des Récréatrales est en gestation. Dans quelques jours, la rue 9.32 à Gounghin s’illuminera de théâtres, de danses, de musiques, sous le thème « Sortir de l’ombre ». Tous les artistes sont en pleine création actuellement pour être au rendez-vous du 29 Octobre. Dans la soirée du 8 octobre les journalistes ont pu les voir à l’œuvre, à l’occasion d’une conférence de presse pas comme les autres.

C’est une conférence de presse originale qui été servie aux journalistes. Eux qui ont l’habitude d’être face à un présidium dont les membres répondent à leurs questions après avoir lu une déclaration liminaire, ont eu droit à autre chose.

Avec leurs outils de travail, ils ont fait le tour des concessions à Goungnhin au quartier Bougsmtenga, dans la zone de la fédération du cartel. Ce sont des artistes en pleine répétition que nous avons rencontrés chez les Bazié, les Ouango, les Sib…C’est dans cette cour (chez les Sib) qu’on retrouvera le métronome des Récréatrales en pleine répétition.

Il ‘’mâchouille’’ un texte composé à partir des écrits de Sony Labou Tansy depuis 1975 à 1995, « sans doute un des plus brillants que l’Afrique a connu » reconnait Etienne Minoungou. Assis sous un arbre, il mémorise. Après cette étape, il donnera vie aux paroles, cette fois sur scène.

La plateforme du Festival se tiendra du 29 octobre au 5 novembre 2016. 12 spectacles de théâtre (les cuvées récréatrales), 3 spectacles de théâtre invité, 30 concerts musicaux live, 2 soirées partage avec Gaston Kaboré, le Balai Citoyen, Jean-Pierre Bekolo ; des animations et des spectacles Jeune public ; ce sont entre autres le menu de cette 9e édition des Récréatrales.

Les Récréatrales, ce sont plus de 50 professionnels du milieu théâtral international, environ 2000 spectateurs de théâtre par soir, et environ 60 000 festivaliers au total.

Le thème de la présente édition, c’est ‘’sortir de l’ombre’’, un thème poétique et politique de l’avis de Aristide Tarnagda, directeur artistique des Récréatrales. Il y a deux ans, le Burkina Faso a connu une insurrection populaire. « Tout un peuple s’est mis debout pour prendre son destin en main. Il nous a semblé important de rappeler à ceux qui ont pris les rênes du pays que personne ne doit être laissé sur le carreau, que toutes les couches de la population devraient être prises en compte. Il n’y a pas eu un clan qui gagné, c’est le peuple qui est sorti victorieux », a-t-il dit.

C’est aussi un thème qui sonne comme une invite à la population pour qu’elle s’assume. « Le peuple ne devrait pas considérer les choses comme acquises et retourner au sein de nos maisons, de nos maquis en attendant que tout tombe du ciel et des politiciens. Nous devons rester inlassablement debout et éveillés pour que notre devenir ne nous échappe pas », a poursuivi le directeur artistique.

Ce sont des familles qui accueillent les différentes scènes du Festival. Des familles qui au fil des années, ont tissé un lien d’amour avec les artistes. Et pour Bruno Bazié, c’est toujours un plaisir d’accueillir des artistes dans sa cour pour les créations, dans le cadre des Récréatrales. La cohabitation est bonne, et en plus ses enfants aiment.

Au-delà des scènes, ce sont donc des liens humains qui se tissent à chaque édition. Et Bruno Bazié s’est lié d’amitié avec des artistes nationaux et internationaux qui, une fois à Ouaga, même s’ils ne sont pas en répétition, passent lui dire Bonjour.

« C’est mon esclave (Ndlr. Etienne Minoungou, son parent à plaisanterie), je ne peux rien lui refuser », dit-il.

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