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La guerre anti-coloniale de 1916 : 100 ans après un moment d’Histoire nationale à commémorer et à enseigner

Publié le mercredi 5 octobre 2016 à 10h00min

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La guerre anti-coloniale de 1916 : 100 ans après un moment d’Histoire nationale à commémorer et à enseigner

L’année 2016 marquera le centenaire de la révolte Bwa de 1916. En effet, cette révolte qui a failli mettre en péril la domination coloniale dans notre pays, mobilisa plus de 500000 personnes insurgées et resta l’une des plus meurtrières guerres coloniales de l’Afrique de l’Ouest. Elle demeura aussi sans conteste un sursaut d’un peuple dans la lutte contre l’oppression coloniale, pour la liberté et l’indépendance. Quelles sont les causes ou les éléments déclencheurs de cette révolte ? Quels ont été l’étendue et le déroulement de cette lutte pour la liberté et la dignité ? Quels sont les enseignements que nous pouvons en tirer pour non seulement nous réconcilier avec notre Histoire mais surtout pour la construction de la mémoire nationale commune.

1. Origines et cause de cette résistance

La révolte des Bwa de 1916 a des causes diverses. Il y a en premier lieu l’existence d’un ras-le-bol généralisé des populations Bwa contre les exactions régulières de l’administration coloniale surtout sur le recrutement militaire forcé (l’impôt du sang) de bras valides pour la première guerre mondiale et les traitements humiliants et dégradants lors des travaux forcés. En outre, il y a l’accumulation des injustices, des brimades et tortures diverses que le colon avait érigées en politique publique : « prisonniers étranglés, rafles de jeunes filles sur les marchés, viols accompagnés de pendaisons, bébés tués sur le dos de leurs mères »<

Par ailleurs, il convient d’ajouter les injustices et frustrations multiples et diverses de ceux dont les intérêts avaient été lésés ou dont l’autorité et le prestige d’antan avaient été anéantis par le pouvoir colonial. Ces derniers voulaient profiter de l’affaiblissement des colons inhérent au départ des garnissons militaires pour combattre sur le front de la première guerre mondiale pour exiger le départ définitif de la France. Ainsi un des vieux qui appelait à la guerre s’interrogeait ainsi « les Blancs sont venus chez nous ; nous les avons acceptés croyant qu’ils se comporteraient comme les Peuls c’est-à-dire sans se mêler de nos affaires .Tout leur appartient désormais dans ce pays : nos biens, nos femmes, nos enfants, et nous-mêmes. Qu’est-ce qui nous reste encore ? Ils ridiculisent et même interdisent nos coutumes et les choses sacrées héritées de nos aïeux, les cicatrices, pour que nous ne reconnaissions plus nos enfants ».

A toutes ces raisons ci-dessus invoquées, comme dans toutes les révoltes ou luttes populaires, il y a un événement déclencheur. En effet, à la fin de l’année 1915, le peuple des Bwa est réquisitionné pour construire la route la San-Koudougou passant par Tominian, Bénéna, Nouna, Dédougou. C’est durant ces travaux, à Bouna, qu’un garde força une femme enceinte et à terme à poursuivre ses tâches sur le chantier. Cette dernière perdit son enfant. Écœurés par cette bavure et traitement inhumain et excessif, les hommes du chantier se ruèrent sur le garde et le tuèrent.

2. Étendue, déroulement et faits d’armes

Cette révolte sur le chantier à Bouna marque le début d’une grande lutte contre la répression coloniale et pour la liberté et le respect de la dignité humaine. Les représentants de plusieurs familles et villages lancèrent un appel à la résistance contre l’oppresseur. C’est le début de l’une des plus meurtrières guerres coloniales de l’Afrique. En effet, cet appel à la résistance aura un vrai retentissement dans les diverses couches populaires. Plus de 112 villages se soulevèrent. Si les Bwa ont payé un lourd tribut, cette révolte est « supra-tribale » et va ratisser large. Elle va s’étendre et susciter des métastases sur tout l’Ouest, et le Centre-Ouest du Burkina et une partie du Mali. Plus de 550 000 insurgés composés de Bwaba, Dafing, San, Bobo, Toussian ,Marka, Samo, Fulbe (Peul), Tusia, Sambla, Lela, Nuna, Winye (Ko) , Minianka , Dogon, Dioula , Gourounsi et Mossi du Centre-Ouest unirent leurs forces et leurs volontés pour défendre la liberté et bouter hors de la Haute-Volta la France coloniale. Armés de flèches, des frondes, d’arcs, de fusils artisanaux, ils mettent en déroute les premières expéditions punitives. Ainsi la colonne, conduite par le commandant Simonin, constituée de 600 militaires armés de fusils et de canons fut défaite par les insurgés le 3 décembre 1915 devant Yankasso. Les troupes coloniales conduites par Modeste (600 hommes) et Mollard (1500 hommes) subirent de cuisantes défaites avec des nombreuses pertes en vies humaines.

Face à cette déroute le Gouverneur s’écrira « Jamais nous ne pûmes cerner un village et en ramasser tous les défenseurs. Les indigènes ont fait preuves de beaucoup de bravoure et de mordant…derrière leurs murs en terre, ils nous tuèrent beaucoup de mondes sans grande pertes ». En Février 1916, le gouvernement de l’Afrique Occidentale Française envoya une nouvelle colonne militaire d’une puissance de feu considérable. Cette colonne après avoir épuisé ses dotations en munitions dans l’attaque des villages fortifiés est contrainte de replier sur Dédougou. La population insurgée célébra avec faste ce repli des troupes coloniales comme une victoire d’étape importante qui constituait de réels motifs de satisfaction et de mobilisation dans cette résistance.

L’ « aspiration à la liberté » (Hannah Arendt) et à une autre vie digne pour eux et leurs progénitures cimentait les idéaux, les convictions et les engagements de ces insurgés qui combattaient avec audace pour une vie meilleure tout en préférant la mort à la servitude coloniale. Ce trait ressort nettement dans le rapport de l’administrateur en chef VIDAL au Gouverneur général de l’Afrique occidentale française. Dans ledit rapport, On peut lire ceci : « Pour comprendre l’exacte signification de cet acharnement, il est nécessaire de dire le fanatisme violent, le mépris de la mort, l’audace et le courage tranquille dont ont fait preuve les rebelles au cours des combats les plus meurtriers. Il faut aussi dire l’étroitesse cohésion, la discipline merveilleuse, l’esprit de solidarité et de sacrifice qui les animaient et les portaient aux actes d’héroïsme les plus troublants. Des hommes en grand nombre, des vieillards, des enfants en groupe ou isolement, préféraient se faire tuer ou se laisser enfumer et griller dans des cases incendiées, plutôt que de se rendre, malgré la promesse d’une vie sauve qui leur était faite, ne voulant même pas profiter des facilités d’évasion que leur offraient les ténèbres de la nuit ou le retrait momentané de nos tirailleurs pour échapper à une mort certaine qui les attendait. J’ai vu des femmes, des enfants s’enterrant vivants dans les caveaux de familles, parmi les ossements, un vieillard se pendant au-dessus du corps de son fils pour ne pas tomber vivant dans nos mains. ». En somme, pour ces combattants contre l’ordre colonial, le mot d’ordre était « Plutôt Humu-la-Mort que Wobamu-l’Esclavage »1 (Nazi Boni).

3. Bilan et enseignements

Des hommes et femmes ont pu faire un dépassement des divisions ethniques mortifères et ont tenu en échec durant presqu’un an, avec seulement des flèches et des frondes, la machine de guerre de la France coloniale. Après les premières défaites des troupes coloniales, et face à la stratégie déployée par les résistants, le lieutenant-gouverneur du HSN, demanda « des moyens modernes de destruction ... et surtout un aéroplane, qui tout en impressionnant très fort les rebelles, causeraient des dégâts tels qu’ils abandonneraient leurs villages sans attendre l’assaut ». Ce n’est qu’au mois de juillet 1916 que la France coloniale viendra à bout des différents foyers de résistance populaire. Le bilan humain et matériel de cette guerre anti-coloniale, qui a fait naître des solidarités et des espoirs, est lourd : plus de 20000 personnes tuées selon le Professeur Bakary KAMIAN, destruction et incendie systématiques des villages, dévastation et mise à feu des stocks alimentaires et des récoltes, des séances publiques de mutilations, traitements cruels, inhumains et dégradants sur les femmes et les enfants. Ce mouvement insurrectionnel va aussi déstructurer surtout la société Bwa dans son Avoir, son Être et son rapport au culte multiséculaire du DO ou des ancêtres.

En outre, le récit partial et parcellaire du colon sur ce moment déterminant de notre Histoire commune demeure teinté par cette supériorité factice qu’ont les chiens vivants sur les lions morts. Il est donc une urgence à repenser cet événement comme un acte fondateur dans la lutte de libération nationale contre l’ordre colonial mais aussi comme un apport fondamental dans la construction de l’État-nation. Cet événement de par sa portée, son étendue et les valeurs défendues mérite d’être commémoré annuellement et enseigné dans les écoles de notre pays afin que notre génération et celles à venir sachent le prix du sang versé pour cette nation civique que nous aimons tant. Pour cela, il faut réinterpréter les symboles inclusifs et réécrire le grand récit des origines pour donner pleinement du sens aux valeurs fondatrices de notre Nation en construction.

Vincent Takoun Guiebré

Références

1. BONI Nazi, Crépuscule des temps anciens, Paris, Présence africaine,
2. KAMIAN Bakari, Des tranchées de Verdun à l’église Saint-Bernard : 80000 combattants maliens au secours de la France, 1914-18 et 1939-1945, Karthala, 2001
3. Marc Michel , Les Africains et la Grande Guerre. L’appel à l’Afrique (1914-1918)

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Vos commentaires

  • Le 5 octobre 2016 à 09:58, par ngoonga En réponse à : La guerre anti-coloniale de 1916 : 100 ans après un moment d’Histoire nationale à commémorer et à enseigner

    Au Sahel particulièrement à TRINGUEL dans la Province de l’Oudalan une bataille féroce a eu lieu entre les troupes françaises et les populations de cette Région. un Bilan lourd et on en parle pas. Jusqu’à nos jours cette clairière est connue des habitants

  • Le 5 octobre 2016 à 10:37, par best of best En réponse à : La guerre anti-coloniale de 1916 : 100 ans après un moment d’Histoire nationale à commémorer et à enseigner

    Tu veux que qui parle de ton histoire il faut commencer vous les burkinabé vous aimez la critique facile

  • Le 5 octobre 2016 à 11:09, par bwaza En réponse à : La guerre anti-coloniale de 1916 : 100 ans après un moment d’Histoire nationale à commémorer et à enseigner

    Je vous félicite pour ce cours d’histoire qui donne du sens à cette révolte des bwaba.
    Il faudrait donc ,comme vous le suggérez ,réécrire notre histoire afin de mieux nous projeter vers l’avant car ne dit-on pas qu’un peuple sans histoire est un peuple sans âme.

    • Le 6 octobre 2016 à 00:38, par Ada En réponse à : La guerre anti-coloniale de 1916 : 100 ans après un moment d’Histoire nationale à commémorer et à enseigner

      En réécrivant notre histoire, il faut éviter qu’on se fabrique une histoire. Faisons attention ! Le Chef de Canton a été institué par l’administration coloniale. Que d’exactions à son actif pour le colon ; sont-ils aujourd’hui légitimes de s’en vanter ? Sont ils ceux qui peuvent nous parler de cette insurrection ? Si oui au nom de ceux qui ont été leurs victimes ? Tous les peuples ont résisté à la colonisation ; pourquoi vaut-il mettre l’accent dans la seule partie ouest du pays ? Relisons notre histoire sans honte ou calcul.

  • Le 5 octobre 2016 à 12:13, par Pensif En réponse à : La guerre anti-coloniale de 1916 : 100 ans après un moment d’Histoire nationale à commémorer et à enseigner

    Il faut que de temps en temps l’Etat octroie de vraies bourses de recherche-action dans tous les domaines aux enfants étudiants excellents de notre pays pour décrypter notre passé caché, identifier des solutions idoines de nos problèmes actuels de développement, et planifier notre positionnement de sortie de la pauvreté sous toutes ses formes et dans la durée. Sinon, un moment viendra, s’il n’est déjà arrivé, où les hauts représentants de l’Etat n’auront plus le sommeil profond.

  • Le 5 octobre 2016 à 15:56, par MM. T. En réponse à : La guerre anti-coloniale de 1916 : 100 ans après un moment d’Histoire nationale à commémorer et à enseigner

    Fantastique. Votre récit contribue à éclaircir d’avantage sur la vraie histoire de l’occupation coloniale du pays bwa.

    Merci pour cette intéressante histoire que vous avez prie le soin de nous gratifier. Cela enlèvera le gros voile qui a été plaqué sur la réalité de la conquête de nos villes au Burkina et qui nous maintenait dans la désinformation.

  • Le 5 octobre 2016 à 15:58, par MM. T. En réponse à : La guerre anti-coloniale de 1916 : 100 ans après un moment d’Histoire nationale à commémorer et à enseigner

    Fantastique. Votre récit contribue à éclaircir d’avantage sur la vraie histoire de l’occupation coloniale du pays bwa.

    Merci pour cette intéressante histoire que vous avez prie le soin de nous gratifier. Cela enlèvera le gros voile qui a été plaqué sur la réalité de la conquête de nos villes au Burkina et qui nous maintenait dans la désinformation.

  • Le 5 octobre 2016 à 17:05, par King En réponse à : La guerre anti-coloniale de 1916 : 100 ans après un moment d’Histoire nationale à commémorer et à enseigner

    Je félicite M.Vincent Takoun Guiebré pour nous avoir fait un brillant écrit sur cette révolte.Mais je pense que cette phrase : "Pour cela, il faut réinterpréter les symboles inclusifs et réécrire le grand récit des origines pour donner pleinement du sens aux valeurs fondatrices de notre Nation en construction." , mérite un apport. Au fait,le domaine des écrits sur notre histoire est assez garni.C’est donc à nous de continuer l’oeuvre de restauration de notre histoire qu’ont entreprise nos devanciers. Vous pouvez consulter l’oeuvre "l’Histoire de la Haute-Volta" ,et celles du Pr.Joseph KI-ZERBO. Concernant l’oeuvre "L’Histoire de la Haute-Volta",elle a le mérite de faire ressortir l’histoire de chaque ethnie au Burkina Faso et les événements importants de notre pays.Bien sûr qu’il y a d’autres auteurs qui ont écrit dans cette logique là ! De plus,pour pousser loin la recherche historique africaine,il y a l’Histoire Générale de l’Afrique" rédigée sous l’égide de l’UNESCO et qui comprend huit Tomes avec d’éminents Professeurs et chercheurs tels Joseph KI-Zerbo,Cheikh Anta Diop, Théophile Obenga, Djibril Tansi NIANE, J.F.ADE AJAYI, A.AMAZRUI...En passant,je dis merci à Ngoonga (internaute 1) pour ce rappel historique que je ne connaissais pas.

  • Le 5 octobre 2016 à 17:07, par Blâmi Diallo En réponse à : La guerre anti-coloniale de 1916 : 100 ans après un moment d’Histoire nationale à commémorer et à enseigner

    Félicitations pour ce clin d’oeil à notre histoire et la vision de l’assemblée à commémorer les 100 ans de "la révolte des peuples de la volta noire". il faut dire qu’il y a eu un certain nombre d’écrits la-dessus comme celui de Adama Sidibé, Gnankambari (père de l’ex DG du trésor), conférences du cinquantenaire de l’indépendance, oeuuvre de bernard Souyir ( j ai modéré la présentation de son oeuvre au conseil régional à Dédougou). Au vu de l’engagement de tous les peuples de la zone, on peut dire que les fondements de la formation d’une "nation" étaient en place. Bwaba, makas , sans , ko, bobos, peulhs, etc. Maintenant, l’observation que je voudrais faire, c’est l’appellation révolte bwa, c’est réducteur au regard du nombre des communautés engagées même si par endroit il y a eu des cas singuliers dans la zone. il me revient d’ailleurs de préciser que le foyer de départ était à bona un village marka dans le département de Safané. d’ailleurs selon les écrits, les colonnes de résistance ne distinguaient pas les communautés entre elles mais tous étaient engagés pour le combat de la dignité. La leçon d’histoire qu’il faut retenir, c’est la communauté de destin des peuples sur un espace appellant à la solidarité et le vivre ensemble. Cependant, l’histoire politique récente montre que les peuples du Burkina sont entrain de se diviser avec les élections en traitant certains d’"étranger’. L’histoire est une lumière pour le présent, il faut que le peuple Burkinabè s’en serve pour aller de l’avant pour la construction d’une "nation véritable" sans exclusion, aucune.

  • Le 5 octobre 2016 à 17:56, par nabayouga En réponse à : La guerre anti-coloniale de 1916 : 100 ans après un moment d’Histoire nationale à commémorer et à enseigner

    Merci pour ce cours d’histoire qui permet aux" taboussés" (burkinabé nés et résidants à l’étranger) de connaître cette lutte héroïque du peuple BWA. Par ailleurs je suis à la recherche du livre de Nazi Boni "le crepuscule des temps anciens " et je constate qu’il constitue une reference dans cet écrit. L’auteur peut-il me dire ou puis-je trouver un exemplaire de ce livre ? Vivant à l’extérieur du pays ,peut-il me donner ses cordonnées ? En tous les cas je serais très heureux de pouvoir lire ce livre.

  • Le 6 octobre 2016 à 06:55, par Kambire Esaie En réponse à : La guerre anti-coloniale de 1916 : 100 ans après un moment d’Histoire nationale à commémorer et à enseigner

    Félicitations pour ce souvenir . l’on doit enseigner les différentes résistances menée par les peuples bwa, peulh,mossi, lobi aux enfants à l’école primaire et par la même occasion revoir les manuels scolaires du primaire et les actualiser

  • Le 6 octobre 2016 à 10:23, par Hon ! En réponse à : La guerre anti-coloniale de 1916 : 100 ans après un moment d’Histoire nationale à commémorer et à enseigner

    Continuez seulement de vous morfondre sur des peines passées et de vous vanter des glorioles passées. De toutes les façons vous avez été battus non ?
    La lutte des années 1900 s’est déroulée sous une certaine dimension. Maintenant, les choses ont changé. C’est la lutte pour le savoir, car c’est lui qui permet de dominer. Des gens explorent l’espace et cherchent de nouveaux eutopes et biotopes pour s’y loger et revenir nous faire disparaître avec quelques petites bombes et nous, nous sommes là à nous chatouiller pour rire et pavoiser.
    Sans oublier notre passé et nos valeurs culturelles, Nous devons envoyer nos enfants dans les vraies écoles des blancs et leur donner les vrais moyens à leurs retours pour qu’ils nous affranchissent du savoir et de la domination de l’homme blanc, pour qu’ils nous garantissent un lendemain meilleur

  • Le 6 octobre 2016 à 11:36, par Kaya Woto En réponse à : La guerre anti-coloniale de 1916 : 100 ans après un moment d’Histoire nationale à commémorer et à enseigner

    Merci, il ne faut jamais se lasser de diffuser cette histoire. Il faut expliquer aux Burkinabè que le grand père de l’actuel Larlé Naaba a aidé à mater cette révolte au profit de la France. Les troupes du Mogho, sous protectorat français depuis 1896 ont participé au massacre des insurgés dans la zone de Koudougou. Je constate malheureusement que ce traitre est célébré en héros.

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