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Changements climatiques : Les experts des pays membres de l’UEMOA et de la CEDEAO préparent la COP 22

Publié le lundi 3 octobre 2016 à 23h58min

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Changements climatiques : Les experts des pays membres de l’UEMOA et de la CEDEAO préparent la COP 22

Des experts des Etats membres de la CEDEAO et de l’UEMOA organisent une réunion préparatoire conjointe, à Ouagadougou, du 03 au 05 octobre 2016. Ce, en prélude à la 22e Conférence des parties sur les changements climatiques (COP22), qui se tiendra en novembre prochain à Marrakech au Maroc. L’objectif de cette rencontre est de renforcer les capacités desdits experts afin de leur permettre de participer efficacement aux discussions internationales sur le climat. Mais aussi, permettre d’avoir une approche commune au cas où l’accord de Paris venait à entrer en vigueur plus tôt que prévu.

L’engagement de la communauté internationale à lutter contre le réchauffement climatique et ses conséquences s’est traduit par l’adoption en décembre 2015, lors de la COP21 à Paris, d’un nouvel accord sur le climat. Cet engagement s’est achevé, le 22 avril 2016, aux Etats unis, à travers la signature dudit accord par plus de 170 chefs d’Etat et de gouvernement. Il prévoit, entre autres : la limitation du réchauffement climatique à 2°C (voir 1,5°C), un soutien plus accru à la mise en œuvre des actions concrètes d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation aux conséquences des changements climatiques, notamment dans les régions les plus vulnérables.

L’entrée en vigueur de l’accord de Paris tient à eux conditions : sa ratification par au moins 55 parties à la convention ; les parties ayant ratifiées doivent couvrir au moins 55% des émissions globales des gaz à effet de serre. Actuellement, la première condition est réunie puisque plus de 60 parties ont déjà déposé leurs instruments de ratification de l’accord. Ce qui couvre 52% des émissions globales de gaz à effet de serre.

Vers une entrée en vigueur précoce de l’accord de Paris

Initialement prévue pour 2020, on s’achemine vers une entrée en vigueur précoce de l’accord de Paris. Car, la Chine et les USA ont déjà déposé leurs instruments de ratification de l’accord. Toute chose qui ouvre une voie à la réussite de sa mise en œuvre. Mais, la précocité de l’entrée en vigueur de cet instrument juridique risque d’influencer l’opérationnalisation pleine et efficace dudit accord. Car, les instruments et dispositifs de mise en œuvre sont encore en cours de négociations. D’où la nécessité pour les pays ouest-africains de s’approprier davantage les dispositions de l’accord afin de participer pleinement aux prochaines discussions sur son opérationnalisation.

L’atelier de Ouagadougou vise donc à renforcer les capacités des experts des Etats membres de l’UEMOA et de la CEDEAO afin de leur permettre de participer plus efficacement aux discussions internationales. « Il s’agit pour nous de favoriser le dialogue et les échanges d’expériences entre les experts de nos Etats membres sur les questions liées au changement climatique, de façon générale, et, en particulier, celles inscrites aux agendas de la COP22, prévue à Marrakech en novembre prochain », a précisé Hachimou Issaka, conseiller technique du commissaire chargé de la sécurité alimentaire, de l’agriculture, des mines et de l’environnement de la commission de l’UEMOA.

« Cet atelier se veut un cadre d’échanges pour avoir une approche commune pour cette question de changements climatiques et surtout au cas où l’accord de Paris venait à entrer en vigueur plus tôt que prévu, pour voir comment notre région pourrait appliquer cet accord », a ajouté Dr Johnson Aoanuh, le directeur environnement de la commission de la CEDEAO.

COP22 : Passer enfin des discours aux actions

Présidant la cérémonie d’ouverture de cette réunion préparatoire, Nestor Batio Bassière, ministre burkinabè de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique, s’est réjoui du choix du pays des hommes intègres pour abriter cette rencontre. « Dans la dynamique de la COP 21, celle de Marrakech devra marquer un tournant décisif dans le passage des grands discours aux actions concrètes pour pouvoir permettre à nos économies de s’adapter de manière efficace et négocier formidablement la transition », a-t-il souhaiter. Avant d’ajouter : « Nous attendons de Marrakech qu’elle soit une COP d’actions, surtout de concrétisation des engagements financiers des pays développés en soutien à nos politiques d’adaptation. C’est pour cela que chacun de nos Etats se mobilise pour le respect de ces engagements ».

Prennent part à la réunion de Ouagadougou : les points focaux de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques et des experts des ministères en charge de l’environnement des Etats membres de la CEDEAO, des experts de la commission de l’UEMOA, de la commission de la CEDEAO, de la BOAD, du CILSS, de l’AGRHYMET et du WASCAL. Cette rencontre leur permettra de s’approprier davantage les dispositifs de l’accord de Paris, et relever les principaux points d’intérêt pour la région en ce qui concerne les discussions en cours sur les instruments d’opérationnalisation de l’accord.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 4 octobre 2016 à 18:57, par YABSORE En réponse à : Changements climatiques : Les experts des pays membres de l’UEMOA et de la CEDEAO préparent la COP 22

    o Présentement, l’idée d’un réchauffement irréversible des températures est admise mais qu’il faille le contenir dans les limites soutenables de 2o pour un développement durable. Le budget GES pour un tel réchauffement a été évalué et constitue l’enjeu économique du moment notamment pour les pays pollueurs. L’Afrique est donc absente des débats pour le partage ce budget GES sinon en tant puits par ses forets tropicales ou ses reboisements. Résignation ou pression pour troc producteurs (sources) et consommateurs (séquestration, l’Afrique semble se refugier derrière le concept de l’économie verte ou.
    o Le plus grave serait qu’économie verte rimerait avec économie de cueillette ou économie sans industries. Si les Pays Africains n’analysent pas la question du CO2 sous cet angle, ils resteront toujours en marge de l’histoire et donneraient raison à Nikola SARKOZI ou ils rentreront par le mauvais coté. Ils sont rentrés dans l’histoire d’abord par l’esclave, puis par la colonisation, maintenant par le renoncement.
    o Les intellectuels de l’économie, surtout ceux de l’économie environnementale porteront l’entière RESPONSABILITE DE CE RECUL.

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