Cet atelier se tient du 18 au 20 mai 2005 et est coparrainé par deux institutions universitaires et de recherche basées respectivement aux USA et à Dakar à savoir le Northwestern University et le CODESRIA .

Les participants à l’atelier de planification et de lancement du projet de recherche sur « les médias et la prise de parole en démocratie » sont environ une quarantaine issus des pays tels le Ghana, le Nigeria, le Bénin, la Côte d’Ivoire, les Pays-Bas et le Burkina Faso. Ils ont trois jours pour examiner et enrichir des propositions de recherche sur les médias et la prise de parole en démocratie, projet initié par le CGD du Burkina Faso et le CDD du Ghana.

Le CGD ( Centre pour la Gouvernance Démocratique ) est en effet une institution indépendante créée à Ouagadougou en décembre 2000 et qui œuvre à promouvoir la démocratie et la bonne gouvernance au Burkina Faso, à travers, entre autres, la formation et la recherche appliquée. Quant au CDD du Ghana , il se veut une institution indépendante également basée à Accra sans but lucratif et orientée vers l’analyse des politiques publiques.

Le centre œuvre à la promotion d’une société et d’un gouvernement fondés sur l’Etat de droit et l’intégrité dans l’administration publique, la démocratie, la bonne gouvernance et le développement d’un environnement économique libéral.

L’atelier initié par ces eux institutions vise à finaliser une proposition de recherche et de renforcement des capacités dans l’un des domaines identifiés au cours de la rencontre internationale tenue en juillet 2004 comme étant crucial pour le développement démocratique et institutionnel des Etats africains, à savoir le domaine des médias.

Pour le Pr. Augustin Loada, si tout le monde sait à peu près ce que signifie médias, à peu près ce que signifie démocratie, « on peut cependant se demander ce que peut bien signifier la prise de parole en démocratie ». Pour lui,la presse et les médias jouent un rôle stratégique à des degrés variables : ils remplissent une fonction de forum civique, de mobilisation et de veille, d’observation et de contrôle des différents pouvoir , permettant d’assurer la transparence et l’imputabilité des pouvoirs.

C’est pour cela,dit-il, qu’il convient de savoir concilier l’émergence ou la consolidation des médias libres et indépendants, « de façon à ce qu’ils soient à même d’influencer significativement la qualité de la gouvernance démocratique dans nos pays ».

Le président di Conseil Supérieur de l’Information ( CSI), M. Luc Adolphe Tiao a lui, dans son discours d’ouverture, rappeler l’importance des médias dans les progrès démocratiques. Par rapport au thème de l’atelier, il a soulevé quelques problématiques auxquelles les participants devront accorder une attention : recherche détaillée et comparative , documentaire et de terrain sur les problèmes et l’avenir des médias dans les sociétés africaines ; diagnostic des problèmes des médias et solutions afin de renforcer leurs capacités de façon à ce qu’ils puissent jouer un rôle plus constructif dans le processus de démocratisation des sociétés africaines.

Les participants à l’atelier de Ouagadougou auront à suivre plusieurs communications en rapport avec le thème ainsi que des travaux de groupes. Ils saisiront l’occasion pour visiter le Conseil Supérieur de l’Information du Burkina Faso.

Ismaël Bicaba
Lefaso.net