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Semaine nationale des activités minières d’Afrique de l’Ouest : La première édition lancée

Publié le vendredi 23 septembre 2016 à 00h30min

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Semaine nationale des activités minières d’Afrique de l’Ouest : La première édition lancée

La première édition de la Semaine nationale des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO) a débuté ce 22 septembre 2016 à Ouagadougou. Cette initiative qui fédère les différentes manifestations de promotion minière au Burkina Faso réunit les acteurs du domaine du Burkina, de la sous- région et du monde. C’est sous le thème « Secteur minier : Enjeux et perspectives pour un développement socio-économique durable au Burkina Faso », que la manifestation se tient. Conférences, rencontres d’affaires, exposition sont au programme de ce rendez-vous.

Secteur en pleine expansion au Burkina Faso, les mines ont fait l’objet de plusieurs manifestations de promotion ces dernières années. A côté des initiatives privées, l’Etat également avait sa manifestation.

De l’avis du ministre de l’énergie, des mines et des carrières, la Semaine nationale des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO) émane de la volonté du gouvernement de regrouper plusieurs manifestations dans le secteur des mines et des carrières pour en faire un cadre où les acteurs du public et du privé s’associent pour soutenir le développement du secteur minier.

L’information minière est d’une importance capitale dans ce secteur très technique qu’est celui des mines, a dit le ministre Alfa Oumar Dissa, pour qui, avoir un système minier en florescence et ne pas disposer de manifestation minière pour discuter et distribuer l’information minière serait un grand handicap. La SAMAO vient donc compléter tous les efforts déjà entrepris pour la promotion du secteur.

JPEGLes participants à cette première édition porteront la réflexion sur le thème, « Secteur minier : Enjeux et perspectives pour un développement socio-économique durable au Burkina Faso ». Ils aborderont entre autres les questions de développement durable, de répartition des revenus miniers, de transparence dans la gestion des ressources minières, de responsabilité sociale des entreprises et de préservation de l’environnement.

« Face à ces nombreuses exigences des communautés locales auxquelles doivent répondre les sociétés minières et l’Etat, il est impératif que l’exploitation des ressources minières intègre une logique de contribution au développement durable, profitable à l’ensemble des acteurs, dans un climat apaisé comme l’indique la vision minière africaine », a poursuivi le ministre qui a prononcé le discours d’ouverture.

Le thème de la présente édition traduit la volonté des autorités de faire du secteur le levier de développement économique et social durable. Ce, à juste raison.
« Longtemps considéré comme pays à vocation agricole, le Burkina Faso se révèle aujourd’hui être un pays à potentiel minier. Les recherches géologiques et minières entreprises par le gouvernement à travers le Bureau des mines et de la géologie (BUMIGEB) a permis de mettre en évidence de nombreux indices de substances minérales parmi lesquelles on peut citer l’or, le diamant, le cuivre, le zinc, le manganèse, le plomb, le nickel, l’antimoine … » , a expliqué le ministre Alfa Oumar Dissa.

Chiffres à l’appui, il indiquera la progression du pays dans ce secteur, en quelques années. De 5,6 tonnes en 2008, le Burkina est passé à 36,5 tonnes en 2015. Et cette année, il est attendu 39,6 tonnes d’or. Depuis 2009, l’or est le premier produit d’exportation du Burkina en termes de recettes. Entre 2000-2016, les investissements directs étrangers du secteur minier sont de l’ordre de 1 200 000 000 000 FCFA pour les mines en exploitation et en construction.

Un rendez-vous de partage des bonnes expériences

Les années à venir pourraient être meilleures pour le Burkina, et la SAMAO pourrait y contribuer. En réunissant les acteurs du domaine d’horizon divers, le Burkina Faso espère partager son expérience, et s’imprégner des meilleures pratiques d’autres pays et des sociétés minières rompus dans le domaine.

Les autorités veulent faire du Burkina Faso, l’épicentre du secteur minier en Afrique de l’Ouest, à travers la SAMAO. Avec sa position centrale en Afrique de l’Ouest, les organisateurs comptent rassembler les pays voisins pour discuter ces questions du domaine, notamment l’amélioration des textes règlementaires, la question de l’orpaillage.

« Quand on développe des stratégies dans un pays, les orpailleurs se déplacent vers un autre. Il est important qu’on se retrouve pour échanger les idées en vue d’une stratégie globale et c’est en cela que la SAMAO a été créée pour résoudre ces questions clés pour la stabilité du secteur minier », a indiqué le ministre.

Il a rassuré les potentiels investisseurs sur les efforts des autorités pour rendre attractif le secteur et assurer la sécurité des investissements. Et pour un partenariat gagnant-gagnant, le Burkina s’est engagé avec l’adoption d’un nouveau code minier dont les textes d’application sont en instance d’adoption.

Les activités d’exploitation minières au Burkina Faso ont créé plus de 10 000 emplois. Quant aux exploitations artisanales semi-mécanisées et traditionnelles, elles mobilisent plus d’un million de personnes. De nos jours, on dénombre plus de 822 autorisations et titres miniers valides, neuf mines en production. A cela, il faut ajouter l’octroi récent de cinq permis d’exploitation.
Et à l’issue de cette semaine, les contacts vont se nouer, le pays fera connaitre davantage les richesses que cachent son sous-sol. Les chiffres pourront encore s’améliorer, c’est en tout cas, le vœu des autorités.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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