C’est dans un contexte d’entrées frauduleuses de gallinacés aux qualités douteuses que se tiendra la 7e édition du Festival de grillades de Ouagadougou (FESTIGRILL). ‘’Le poulet bicyclette’’, une des cartes d’identité du Burkina Faso sera encore à l’honneur, bien sûr avec les autres produits d’élevage.

Sous le thème, « FESTIGRILL, miroir d’une prise de conscience professionnelle des acteurs de la grillade » que le festival se tiendra du 22 au 27 novembre 2016 à la maison du peuple de la capitale Burkinabè. 150 grilleurs de viande du Burkina, du Togo, du Sénégal, du Cameroun, de la Cote d’Ivoire se retrouveront pour rivaliser de savoir-faire, pour le plaisir du consommateur.

Pour Mariam Doumbia, promotrice du Festival qui connait du succès à chaque édition, l’événement se veut un tremplin pour la valorisation du secteur l’élevage. Le rendez-vous à venir sera encore l’occasion de :
  mettre le consommateur à l’abri des produits douteux de provenance diverses
  former les acteurs
  susciter un sentiment de fierté pour la grillade Burkinabè
  fédérer tous les acteurs sans conditions du secteur de la grillade.

« Nous sommes dans un désordre culturel, n’est pas promoteur qui le veut, n’est pas grilleurs qui le veut », s’est insurgée la présidente du comité d’organisation pour qui le secteur de la grillade qui crée de l’emploi et apporte des devises à l’économie nationale doit être encadré et soutenu. A l’en croire, l’aviculture particulièrement représente plus de 65 milliards en termes de recette par an et la consommation locale de la volaille est estimée annuellement à 5 milliards.

En plus, c’est un secteur qui peut être une réponse au chômage, pour peu les différents acteurs et les initiatives pour la promotion du secteur soient encouragés. Les grossistes, les collecteurs, les revendeurs, les transformateurs, les aides transformateurs (serveurs, videurs et grilleurs) sont autant de personnes qui vivent de ce secteur. Le FESTIGRILL pour les éditions précédentes, a permis aux différents acteurs d’enregistrer un chiffre d’affaires de plus de 500 millions, foi de l’animatrice de la conférence de presse.

« Le festival a été institutionnalisé à travers une convention de protocole signé par le gouvernement », a-t-elle poursuit. Le secteur étant transversal, le gouvernement accompagne l’initiative avec les ministères de l’industrie du commerce et de l’artisanat, celui des ressources animales et en fin le département de la santé.

Certaines nouveautés viendront agrémenter cette édition. Il s’agit notamment de la création d’un secrétariat permanent (pour accompagner les grilleurs, par exemple par des micro-crédits), le lancement officiel des VAAG (volontaires d’appui et d’assistance des grilleurs), la mise en place d’une centrale de distribution des produits d’élevage prêts à être transformés.
Quant au concours culinaire, cette année il récompensera « les exposants qui présenteront un cadre propre », a assuré la promotrice qui a ajouté que de grands fermiers seront également présents pour le festival.

D’un budget de 42 millions, selon Mariam Doumbia, toutes les dispositions sont prises pour assurer la sécurité des festivaliers.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net