Lutte contre le terrorisme au Burkina : La première région militaire se dote de nouvelles compétences
La menace terroriste pèse sur le Burkina et il faut trouver les moyens pour y faire face. A ce titre, les forces armées nationales s’évertuent à s’adapter à ce fléau. Du 8 août au 9 septembre 2016, le Groupement des forces anti-terroristes (GFAT), de la première région militaire, a bénéficié d’une formation sur cette problématique. La cérémonie de fin de formation a lieu ce vendredi 9 septembre 2016, à l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA).
Le Groupement des forces anti-terroristes de la première région militaire dont le poste de commandement est implanté dans la garnison de Kaya, bénéficie désormais de nouvelles compétences dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Issus des garnisons de Kaya, de Dori et de Ouahigouya, ces 46 hommes ont été formés durant cinq semaines sur plusieurs modules. Il s’agit notamment d’un rappel sur les conflits armés, un aperçu sur les engins explosifs improvisés, le secourisme au combat, le combat, l’instruction sur le tir au combat et le tir.
« Un accent particulier a été mis sur le combat et le tir. Cela nous a permis de mieux maitriser nos armes et d’améliorer nos compétences au tir » a indiqué Mahamoudou Naon, représentant du personnel du GFAT.
Pour le colonel major Raboyinga Kaboré, chef d’Etat-major de l’armée de terre, cette formation répond à l’objectif du commandement qui est de « disposer au sein des trois régions militaires, une capacité de réaction rapide ».
Fruit d’une coopération entre les forces armées nationales du Burkina et les forces armées américaines, cette formation est selon David Young, premier conseiller à l’ambassade des Etats-Unis, le signe d’une vision partagée entre les deux Etats. « Nous voyons la première région militaire comme le fondement d’une force professionnelle pour les soldats, des défenseurs capables et à mesure de contrer avec succès les menaces sécuritaires auxquelles les citoyens du Burkina et de l’Afrique font face » a-t-il noté.
Dans cette dynamique, les stagiaires ont exprimé le souhait que ces types de formations soient multipliées, au regard des multiples menaces dans leur zone de responsabilité.
Ainsi, le chef d’Etat-major de l’armée de terre a interpellé les éléments de la GFAT sur l’immense mission qui les attend. « Je voudrais vous adresser mes vives félicitations (…). Le plus dur est donc à venir pour vous, car il s’agira maintenant de répondre aux attentes du commandement et de la nation » a-t-il souligné.
La cérémonie a pris fin par la remise des attestations aux différents stagiaires. A cet effet, le meilleur tireur, le meilleur tireur en temps en stress et le leadeur du groupe ont été distingués. Ces 46 stagiaires qui ont bénéficié d’une formation sur la lutte anti-terroriste étaient au départ 50 hommes dont un (01) officier, cinq (05) sous-officiers, quarante-quatre (44) militaires de rang. En effet, quatre (04) stagiaires ont été recalés pour des raisons diverses (blessures, insuffisance de résultats au tir).
Nicole Ouédraogo
Lefaso.net